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Fosse n° 4 - 4 bis des mines de Marles

La fosse no 4 - 4 bis dite Saint-Émile ou Bois de Rimbert de la Compagnie des mines de Marles est un ancien charbonnage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situĂ© Ă  Auchel. La fosse no 4 a Ă©tĂ© construite en 1867 avec 300 000 francs, le surplus des rĂ©sultats de la production de l'annĂ©e 1866, qui a vu l'effondrement du puits de la fosse no 2 et la mise en service de la fosse no 3. Cette ouverture permet Ă  la compagnie d'augmenter substantiellement sa production d'annĂ©e en annĂ©e. Le puits no 4 bis est ajoutĂ© en 1889. La Compagnie de Marles rachète celle de Ferfay en 1925. La fosse no 1 de cette dernière devient le puits d'aĂ©rage no 4 ter des mines de Marles.

Fosse no 4 - 4 bis des mines de Marles dite Saint-Émile ou Bois de Rimbert
La fosse no 4 - 4 bis vers 1910.
La fosse no 4 - 4 bis vers 1910.
Puits n° 4
Coordonnées 50,519225, 2,459717[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1870
Profondeur 645 mètres
Étages des accrochages 216, 267, 316, 370, 466 et 530 mètres
ArrĂŞt 1950 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1951
Puits n° 4 bis
Coordonnées 50,519344, 2,45965
Début du fonçage 1889
Mise en service 1891
Profondeur 538 mètres
Étages des accrochages 216, 267, 316, 370, 466 et 530 mètres
ArrĂŞt 1950 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1952
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Pas-de-Calais
Commune Auchel
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Marles
Groupe Groupe d'Auchel
Ressources Houille
Concession Marles
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

GĂ©olocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 4 - 4 bis des mines de Marles dite Saint-Émile ou Bois de Rimbert
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 4 - 4 bis des mines de Marles dite Saint-Émile ou Bois de Rimbert

La Compagnie des mines de Marles est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Auchel. Le gisement étant très épuisé, la fosse ferme en 1950 en faisant grand bruit. Le puits no 4 est remblayé en 1951, le puits no 4 bis l'année suivante.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 4 et 4 bis. Les cités ont été rénovées. Les terrils nos 20 et 24 ont été exploités. La cité de corons de Rimbert et son école ont été classées le au patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse

Le dĂ©couragement qu'a causĂ© la catastrophe de 1866, fait bientĂ´t place Ă  la confiance que justifient les magnifiques rĂ©sultats de ce mĂŞme exercice. Il a Ă©tĂ© distribuĂ© aux actionnaires l'intĂ©rĂŞt de 5 % des fonds dĂ©pensĂ©s, et le surplus, formant une somme de près de 300 000 francs, a Ă©tĂ© consacrĂ© Ă  l'ouverture d'un quatrième puits qui a Ă©tĂ© commencĂ© en [C 1].

Fonçage

Ce puits, dit Saint-Émile ou du Bois de Rimbert ou no 4, a Ă©tĂ© Ă©tabli Ă  250 mètres de l'angle et de la concession de Ferfay, c'est-Ă -dire sur le gisement connu Ă  la fosse no 1 de cette compagnie, et Ă  1 700 mètres du puits no 3. Son creusement ne prĂ©sente pas de difficultĂ©s sĂ©rieuses et marche vite[C 1].

Exploitation

La chaufferie.

Il entre en production en 1870[C 1]. Les terrains y sont assez accidentĂ©s du moins autour du puits[C 2]. En 1875, on reconnait que les couches rencontrĂ©es Ă  ce puits font partie du mĂŞme faisceau de veines exploitĂ©es par le puits Saint-Firmin. Son extraction augmente et atteint 119 264 tonnes en 1876[C 2]. La fosse produit 136 000 tonnes en 1870, avec la fosse no 3[A 1].

Le puits no 4 bis est ajoutĂ© en 1889[A 1], Ă  15 mètres au nord-nord-ouest[note 2] du puits no 4. Il est productif deux ans plus tard.

La Compagnie de Marles rachète celle de Ferfay en 1925[A 2]. Sa fosse no 1 devient le puits d'aĂ©rage no 4 ter des mines de Marles[A 1], situĂ© Ă  546 mètres Ă  l'ouest-sud-ouest[note 2] du puits no 4. La fosse no 1 a cessĂ© d'extraire en 1894, la Compagnie de Marles l'utilise comme puits de retour d'air[A 1].

La Compagnie des mines de Marles est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe d'Auchel[B 1]. Le gisement ayant Ă©tĂ© très exploitĂ©, il est alors quasiment Ă©puisĂ©. La fosse ferme en 1950 et fait grand bruit, puisque cette fermeture est annonciatrice de la fermeture des puits Ă  partir de l'ouest. Le puits no 4, profond de 645 mètres, est remblayĂ© en 1951, le puits no 4 bis, profond de 538 mètres l'est en 1952[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 4 et 4 bis. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Le seul vestige de la fosse est la base d'un château d'eau[2].

  • Puits Saint-Émile, 1867-1951.
    Puits Saint-Émile, 1867-1951.
  • Le puits no 4, et, en arrière-plan, le puits no 4 bis.
    Le puits no 4, et, en arrière-plan, le puits no 4 bis.
  • Puits no 4 bis, 1889-1952.
    Puits no 4 bis, 1889-1952.
  • Le puits no 4 bis dans son environnement.
    Le puits no 4 bis dans son environnement.
  • La base du château d'eau.
    La base du château d'eau.
  • Le sondage de dĂ©compression.
    Le sondage de décompression.

Les terrils

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse no 4 - 4 bis[3].

Le terril Rimbert vu depuis les champs.
Le terril 4 d'Auchel vu depuis ses contours.

Terril no 20, Rimbert

50° 31′ 30″ N, 2° 27′ 58″ E

Le terril no 20, situĂ© Ă  Burbure et Auchel, est le terril plat de la fosse no 4 - 4 bis des mines de Marles, localisĂ©e Ă  Auchel. Le terril, partiellement exploitĂ©, s'Ă©tend du nord au sud sur un kilomètre, et est haut de 23 mètres Ă  l'origine. La fosse possĂ©dait aussi le terril no 24, situĂ© plus au sud[4].

Terril no 24, 4 d'Auchel

50° 31′ 09″ N, 2° 27′ 48″ E

Le terril no 24, situĂ© Ă  Auchel et Burbure, alimentĂ© par la fosse no 4 - 4 bis des mines de Marles, Ă©tait un terril conique haut de 66 mètres. Il a Ă©tĂ© exploitĂ©, et il n'en reste plus que l'assise. Il est situĂ© Ă  l'est du carreau de fosse. L'autre terril de la fosse est le no 20[5].

Les cités

Des citĂ©s ont Ă©tĂ© construites Ă  proximitĂ© de la fosse no 4 - 4 bis, Ă  Auchel et Ă  Burbure. La citĂ© de corons de Rimbert et son Ă©cole font partie des 353 Ă©lĂ©ments rĂ©partis sur 109 sites qui ont Ă©tĂ© classĂ©s le au patrimoine mondial de l'Unesco. Elles constituent le site no 105[6].

  • Panneau de rue indiquant la citĂ© du Carreau.
    Panneau de rue indiquant la cité du Carreau.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Une rue vue depuis le carreau de fosse.
    Une rue vue depuis le carreau de fosse.
  • Un mur d'enceinte de la citĂ©.
    Un mur d'enceinte de la cité.
  • Des habitations post-Nationalisation.
    Des habitations post-Nationalisation.

Notes et références

Notes
  1. L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la cité de corons de Rimbert et son école.
  2. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. Vuillemin 1880, p. 237
  2. Vuillemin 1880, p. 238

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 153, 157. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la dĂ©couverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 237-238. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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