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Fosse Chabaud-Latour (Denain)

La fosse François de Chabaud-Latour ou Chabaud-Latour de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situĂ© Ă  Denain. CommencĂ©e en 1842, elle commence Ă  extraire en 1847, mais est abandonnĂ©e en 1853 après une venue d'eau qu'il n'a pas Ă©tĂ© possible d'Ă©puiser, alors qu'elle n'avait extrait que 595 tonnes, sans extraire de 1849 Ă  1952. La citĂ© Chabaud-Latour Ancienne est construite en 1870 et agrandie en 1875, elle est essentiellement composĂ©e de corons. Les installations de surface sont dĂ©truites en 1877 et les puits remblayĂ©s. La citĂ© Chabaud-Latour Nouvelle est construite en 1924 Ă  l'est du carreau de fosse, elle est composĂ©e d'habitations groupĂ©es par deux ou par quatre, et loge les mineurs des fosses environnantes.

Fosse François de Chabaud-Latour
Le carreau de fosse en 2011. Au premier-plan, le puits no 57.
Le carreau de fosse en 2011. Au premier-plan, le puits no 57.
Puits Chabaud-Latour 57
Coordonnées 50,334452, 3,399544[BRGM 1]
Début du fonçage 1842
Mise en service 1847
ArrĂŞt 1853 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1877
Puits Chabaud-Latour 58
Coordonnées 50,334683, 3,399788[BRGM 2]
Début du fonçage 1842
Mise en service 1847
Profondeur 210 mètres
ArrĂŞt 1853 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1877
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Commune Denain
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Ressources Houille
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse François de Chabaud-Latour
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse François de Chabaud-Latour

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Chabaud-Latour, localisées sur un espace vert. Les cités Chabaud-Latour Ancienne et Chabaud-Latour Nouvelle ont été inscrites le sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse

Fonçage

Le fonçage des puits nos 57 et 58 de la fosse Chabaud-Latour est commencĂ© en 1842 par la Compagnie des mines d'Anzin[TH 1], Ă  610 mètres au nord-est[note 2] de la fosse Joseph PĂ©rier, commencĂ©e l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente[TH 2], et Ă  1 370 mètres dans la mĂŞme direction[note 2] de la fosse Villars, première fosse ouverte dans la commune, en 1826[A 1].

Plan du carreau de fosse.

Le puits 58 est situĂ© Ă  30 mètres au nord-est du puits 57[note 2]. Les puits sont entrepris Ă  l'altitude de 39 mètres et le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 77 mètres[JD 1].

Exploitation

La fosse commence Ă  extraire en 1847, elle produit cette annĂ©e-lĂ  25 tonnes de houille[TH 3]. Elle en produit 384 tonnes en 1848, rien de 1849 Ă  1852, puis 186 tonnes en 1853, date Ă  laquelle elle cesse dĂ©finitivement de produire, après avoir extrait seulement 595 tonnes, Ă  la suite d'une venue d'eau si importante qu'elle n'a pas pu ĂŞtre maĂ®trisĂ©e[TH 3].

En 1877, les installations de surface sont détruites et les puits sont remblayés[TH 3].

Reconversion

Un espace vert a pris la place du carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Chabaud-Latour. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1].

  • « Puits Chabaud-Latour 57, 1842-1877 ».
    « Puits Chabaud-Latour 57, 1842-1877 ».
  • Le puits 57 dans son environnement.
    Le puits 57 dans son environnement.
  • Le puits 57 dans son environnement.
    Le puits 57 dans son environnement.
  • « Puits Chabaud-Latour 58, 1842-1877 ».
    « Puits Chabaud-Latour 58, 1842-1877 ».
  • Le puits 58 dans son environnement.
    Le puits 58 dans son environnement.
  • Le puits 58 dans son environnement.
    Le puits 58 dans son environnement.

Les cités

Deux citĂ©s ont Ă©tĂ© bâties de part et d'autre du carreau de fosse[2]. Bien qu'il y a des similitudes avec les citĂ©s de la fosse Bellevue, ces dernières n'ont pas Ă©tĂ© rattrapĂ©es par l'urbanisation du centre-ville[TH 4]. Les citĂ©s Chabaud-Latour Ancienne et Chabaud-Latour Nouvelle font partie des 353 Ă©lĂ©ments rĂ©partis sur 109 sites qui ont Ă©tĂ© inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Elles constituent le site no 16[3].

Cité Chabaud-Latour Ancienne

En 1870, alors que le carreau de fosse existe toujours, les premiers corons sont construits. Ils sont de type « 1867 en ligne », et forment huit lignes de corons, reprĂ©sentant 188 logements[TH 3]. Chaque ligne dispose de son four Ă  pain et de sa pompe Ă  eau. En 1875, la Compagnie d'Anzin rajoute trois lignes de six et quatre logements, chaque maison regroupant deux familles[TH 3].

  • La citĂ© Chabaud-Latour Ancienne.
    La cité Chabaud-Latour Ancienne.
  • La citĂ© Chabaud-Latour Ancienne.
    La cité Chabaud-Latour Ancienne.
  • La citĂ© Chabaud-Latour Ancienne.
    La cité Chabaud-Latour Ancienne.
  • La citĂ© Chabaud-Latour Ancienne.
    La cité Chabaud-Latour Ancienne.
  • La citĂ© Chabaud-Latour Ancienne.
    La cité Chabaud-Latour Ancienne.
  • La citĂ© Chabaud-Latour Ancienne.
    La cité Chabaud-Latour Ancienne.

Cité Chabaud-Latour Nouvelle

En 1924, de l'autre côté de la rue Pierre Nève, la Compagnie des mines d'Anzin construit la cité Chabaud-Latour Nouvelle. Elle est constituée de quinze maisons de deux logements et de dix-neuf maisons de quatre logements. Ces maisons sont de type « 1922 modèle 23 »[TH 3].

  • La citĂ© Chabaud-Latour Nouvelle.
    La cité Chabaud-Latour Nouvelle.
  • La citĂ© Chabaud-Latour Nouvelle.
    La cité Chabaud-Latour Nouvelle.
  • La citĂ© Chabaud-Latour Nouvelle.
    La cité Chabaud-Latour Nouvelle.
  • La citĂ© Chabaud-Latour Nouvelle.
    La cité Chabaud-Latour Nouvelle.
  • La citĂ© Chabaud-Latour Nouvelle.
    La cité Chabaud-Latour Nouvelle.
  • La citĂ© Chabaud-Latour Nouvelle.
    La cité Chabaud-Latour Nouvelle.

Notes et références

Notes
  1. L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne les cités Chabaud-Latour Ancienne et Chabaud-Latour Nouvelle.
  2. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1913, p. 160
Références à Collectif, Denain, la ville du charbon : L'évolution du patrimoine minier des débuts à nos jours, ENTE,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 20. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 160. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Collectif, Denain, la ville du charbon : L'Ă©volution du patrimoine minier des dĂ©buts Ă  nos jours, Valenciennes, École nationale des techniciens de l'Ă©quipement, Valenciennes, , 80 p. (ISBN 2-11-095466-3), p. 16, 25-27. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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