Accueil🇫🇷Chercher

Fosse Joseph PĂ©rier

La fosse Périer, Joseph Périer ou André-Jean-Joseph Périer, voire Joseph Perrier, de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Denain. Commencée en 1841 à quelques centaines de mètres des fosses Villars et Jean Bart, la fosse Joseph n'est mise en extraction qu'en 1859. Elle a pour particularité d'être située au milieu de deux petites cités de corons : le Grand Périer à l'est et le Petit Périer à l'ouest. La fosse est définitivement arrêtée à l'extraction en 1918.

Fosse André-Jean-Joseph Périer
Plan du carreau de fosse et des corons.
Plan du carreau de fosse et des corons.
Puits Joseph PĂ©rier
Coordonnées 50,329402, 3,396167[BRGM 1]
Début du fonçage 1841
Mise en service 1859
Profondeur 365 mètres
Remblaiement ou serrement 1918
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Commune Denain
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Ressources Houille

GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse André-Jean-Joseph Périer
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse André-Jean-Joseph Périer

Les corons sont détruits en 1996, ils étaient dans un état de délabrement très avancé. De nouvelles habitations ont été bâties. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits Joseph Périer. Un petit espace vert est établi autour du puits.

La fosse

Fonçage

La Compagnie des mines d'Anzin commence Ă  Denain le fonçage du puits de la fosse PĂ©rier en 1841[TH 1], quinze ans après le puits d'extraction de la fosse Villars[A 1], sise Ă  830 mètres Ă  l'ouest-sud-ouest[note 1], première fosse Ă©tablie sur Denain[A 1]. Elle est aussi Ă©tabli Ă  525 mètres au nord-est de la fosse Jean Bart[note 1], commencĂ©e quant Ă  elle dix ans plus tĂ´t[TH 2].

Coupe schématique du puits.

La fosse est nommĂ©e en l'honneur de Joseph PĂ©rier. L'orifice du puits est situĂ© Ă  l'altitude de 38 mètres[JD 1]. Le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 64 mètres[JD 1].

Exploitation

La fosse Périer commence à extraire en 1859, soit dix-huit ans après le début de son fonçage[TH 1], mais aussi l'année durant laquelle la fosse Jean Bart est arrêtée à l'extraction[TH 2]. Sur une carte datée de janvier 1883 représentant les concessions de la Compagnie des mines d'Anzin, le puits de la fosse Joseph Périer est présenté comme un puits d'aérage et d'épuisement[1].

L'extraction cesse définitivement en 1918, date à laquelle le puits est abandonné. La fosse, qui dispose d'installations modestes, a donné un faible tonnage. Les installations de surface ont longtemps été conservées[TH 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits Joseph Périer. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2].

  • « Puits Joseph PĂ©rier, 1841-1918 ».
    « Puits Joseph Périer, 1841-1918 ».
  • La tĂŞte de puits matĂ©rialisĂ©e.
    La tête de puits matérialisée.
  • Le puits dans son environnement.
    Le puits dans son environnement.
  • Le puits dans son environnement.
    Le puits dans son environnement.
  • Le puits dans son environnement.
    Le puits dans son environnement.

Les cités

La fosse Périer a pour originalité d'être située au centre de deux petites cités de corons. De ce fait, les mineurs avaient leur lieu de travail « au pas de leur porte[TH 1] ».

Les habitations du coron du Grand PĂ©rier sont bâties dos Ă  dos, chaque maison ne possède qu'une seule pièce, et le jardin, situĂ© de l'autre cĂ´tĂ© de la rue, est commun Ă  deux familles. Dans le coron du Petit PĂ©rier, les logements ont deux pièces en haut et deux pièces en bas. Le Grand PĂ©rier est constituĂ© de trois corons, alors que le Petit PĂ©rier n'en compte que deux[TH 3]. Quelques habitations indĂ©pendantes des corons existent entre le Grand et le Petit PĂ©rier. Les citĂ©s ont une emprise au sol de 11 000 mètres carrĂ©s. Le Petit PĂ©rier est constituĂ© de vingt-trois logements de type F4 et de 114 mètres carrĂ©s habitables, contigĂĽes les uns des autres et bâtis en 1835. Ils sont constituĂ©s d'un rez-de-chaussĂ©e et de combles, il s'agit d'habitations de type Villars[TH 3]. Le Grand PĂ©rier est constituĂ© de trente-huit logements continus et semi-continus Ă©difiĂ©s en 1847, identiques aux prĂ©cĂ©dents, mais de 77 mètres carrĂ©s de surface. Trois fours Ă  pain Ă©taient commun Ă  ces corons, ainsi qu'une pompe commune[TH 3].

En 1931, le Grand PĂ©rier, aussi nommĂ© Quartier PĂ©rier, compte quarante-trois maisons et loge cent habitants. Le Petit PĂ©rier, ou Second PĂ©rier, compte dix-neuf maisons et loge 55 habitants[TH 3]. Les maisons sont abandonnĂ©es avec le dĂ©part des derniers mineurs, si bien qu'en 1996, lorsqu'elles sont dĂ©truites, elles sont dans un Ă©tat de dĂ©labrement très avancĂ©[TH 3]. De nouvelles habitations ont Ă©tĂ© construites[TH 4].

Notes et références

Notes

  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.

Références

Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1913, p. 160
Références à Collectif, Denain, la ville du charbon : L'évolution du patrimoine minier des débuts à nos jours, ENTE,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 20. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 160. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Collectif, Denain, la ville du charbon : L'Ă©volution du patrimoine minier des dĂ©buts Ă  nos jours, Valenciennes, École nationale des techniciens de l'Ă©quipement, Valenciennes, , 80 p. (ISBN 2-11-095466-3), p. 11, 16-18. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.