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Fortuné Delsaux

Fortuné Delsaux (Marquion, - Grenoble, ) est un militaire français, Compagnon de la Libération par décret du 7 Mars 1941. Déjà engagé avant le début de la Seconde Guerre mondiale, il rejoint les forces françaises libres au Proche-Orient dès 1940 et participe aux campagnes d'Afrique et du Levant. Débarqué en Italie puis en France, il participe à la libération de cette dernière.

Biographie

Jeunesse et engagement

Fortuné Delsaux naît le à Marquion dans le Pas-de-Calais. Il ne connaît pas son père, mort avant sa naissance et perd sa mère prématurément en 1917[1]. Élevé par des membres de sa famille, il devient mécanicien et exerce ce métier jusqu'à ses 20 ans[2]. En 1935, il devance l'appel et est incorporé au 5e régiment de chasseurs d'Afrique basé à Alger[3]. Un an plus tard, après avoir été promu successivement brigadier puis brigadier-chef, il décide de s'engager et est muté au 4e régiment de spahis tunisiens à Damas4e régiment de spahis tunisiens[1]. Il est par la suite affecté au dépôt de cavalerie du Levant en janvier 1940 après avoir été promu maréchal des logis un an plus tôt[3].

Seconde Guerre mondiale

En , FortunĂ© Delsaux fait partie des premiers militaires français refusant l'armistice[3]. Fuyant la Syrie le , il gagne la Palestine oĂą il rejoint 500 soldats français issus du 24e rĂ©giment d'infanterie coloniale[2]. Les volontaires français venus de Syrie, du Liban et de Chypre forment le 1er bataillon d'infanterie de marine (1er BIM) qui, intĂ©grĂ© aux troupes britanniques, forme le 1er Ă©lĂ©ment des "Free French"[1].

En , au sein de la 1re compagnie du 1er BIM, il participe à la campagne de Libye contre les italiens[1]. Participant aux batailles de Solloum, Bardia et Tobrouk, il s'illustre lors de la prise de Benghazi au cours de laquelle parvient à ravitailler plusieurs fois sa section sous le feu de l'artillerie ennemie[3]. Ce fait d'arme lui vaut une citation et d'être parmi les premiers français faits Compagnons de la Libération au début de l'année 1941[2].

De retour en Syrie, il y participe à la campagne de 1941 avant de retourner à nouveau en Libye où il est promu sergent-chef et participe à la prise du col d'Halfaya en [3]. Du au , il est engagé dans la bataille de Bir Hakeim où il se distingue particulièrement, à nouveau en assurant le ravitaillement de sa compagnie, de jour comme de nuit et sous le feu ennemi[2]. Lors de la sortie des troupes françaises de la position de Bir-Hakeim dans la nuit du 10 au , Fortuné Delsaux s'égare dans le désert mais parvient cependant à rejoindre son unité au prix de plusieurs jours de marche[1]. Il doit alors séjourner plusieurs semaines à l'hôpital puis en convalescence, successivement à Alexandrie, Beyrouth et Sawfar[3]. Entre-temps, le 1er BIM a fusionné avec le Bataillon du Pacifique pour former le Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique[1]. C'est au sein de cette nouvelle unité que Fortuné Delsaux combat à El Alamein en [2]. En juin de l'année suivante, après avoir participé à la campagne de Tunisie, il est muté à la Compagnie de Quartier-général no 51[3].

En , il est promu Adjudant et affectĂ© Ă  l'Atelier lourd no 3 de la 1re division française libre[1]. 5 mois plus tard, il participe Ă  la campagne d'Italie puis le 1er septembre, au sein de l'ArmĂ©e B du gĂ©nĂ©ral De Lattre, il dĂ©barque en Provence[3]. Remontant la vallĂ©e du RhĂ´ne, il parvient jusqu'aux contreforts des Vosges[2]. Après un bref dĂ©tour vers l'Atlantique oĂą son unitĂ© est appelĂ©e Ă  participer Ă  la rĂ©duction de la poche de Royan, il revient rapidement dans l'est pour combattre lors de la campagne d'Alsace[1].

Après-guerre

Sorti indemne de tout ses combats, c'est de maladie que Fortuné Delsaux meurt le à Grenoble[1]. Il est inhumé dans la Nécropole nationale de la Doua à Villeurbanne[4].

DĂ©corations

Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  3. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  4. « Cimetières de France et d'ailleurs - Nécropole nationale de la Doua »

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance : RĂ©sistance intĂ©rieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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