Fort-Louis
Fort-Louis est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Fort-Louis | |
L'entrée sud du fort Carré. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Haguenau-Wissembourg |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Rhénan |
Maire Mandat |
Daniel Cousandier 2020-2026 |
Code postal | 67480 |
Code commune | 67142 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Fort-Ludoviciens, Fort-Ludoviciennes [1] |
Population municipale |
288 hab. (2020 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 48′ 07″ nord, 8° 03′ 26″ est |
Altitude | Min. 113 m Max. 122 m |
Superficie | 12,31 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Bischwiller |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
Localisation
La commune est baignée par la Moder.
Les communes limitrophes sont Auenheim, Dalhunden, RĹ“schwoog, Roppenheim, Stattmatten, RheinmĂĽnster et Neuhaeusel.
Urbanisme
Typologie
Fort-Louis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (37,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (30,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux continentales[Note 2] (31,5 %), forêts (26,9 %), terres arables (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), prairies (3,7 %), zones urbanisées (2,2 %), mines, décharges et chantiers (1,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Création de la ville
En 1686, Louis XIV confie à Vauban la construction d’une fortification à Fort-Louis situé, à l’époque, sur une île entre deux bras du Rhin. Vraisemblablement, Vauban se servit des pierres du château impérial (le Burg) de Haguenau, détruit en 1687, pour construire Fort-Louis. Le fort principal au nord du village, appelé fort Carré, était renforcé par deux têtes de pont, l'une sur la rive alsacienne (fort Alsace) et l'autre sur la rive badoise (fort-Marquisat)[Note 3]. Assiégé à plusieurs reprises au cours du XVIIIe siècle, notamment en 1793, date à laquelle la place fut assiégée par le général autrichien Lauer, bombardé depuis la rive droite du fleuve, incendié et tout à fait dévasté. En 1794, les Français en reprirent possession, sans le relever de ses décombres.
Le (dans le cadre de la Campagne de France), un corps d'armée russe sous Wittgenstein et un corps badois sous le comte de Hochberg passèrent le Rhin et rétablirent en partie les fortifications, mais après la paix, ils les rasèrent de nouveau. Le fort Carré est démantelé en 1818. Il est racheté par la commune en 1890. Aujourd'hui, seuls subsistent quelques vestiges du fort Carré et du fort Alsace : pans de mur, fossés, levées de terre[9].
Siège de Fort-Vauban (1793)
Lors de la création des communes, en 1793, et jusqu'en 1818, Fort-Louis s'est appelé Fort-Vauban[10] - [11] avant de retrouver son nom originel.
En 1793, lors de la guerre de la Première Coalition, les troupes autrichiennes du général Lauer assiègent avec l'aide de troupes émigrées, la place forte commandée par le général Michel Durand[12], défendue, entre autres, par un bataillon de volontaires corréziens appelé « Bataillon de la Guillotine », et dont le drapeau représentait l’exécution du roi Louis XVI[13]. Le [14], la place forte tombe en présence du corps du prince de Condé, et les prisonniers républicains sont envoyés en captivité dans le Banat de Temeswar en Roumanie.
Anciennement, Fort-Louis abritait un couvent de capucins.
HĂ©raldique
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Les armes de Fort-Louis se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2020, la commune comptait 288 habitants[Note 4], en diminution de 4,95 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
- Claude François Duprès (1755 - mort au combat le à Bailén), général des armées de la République et de l'Empire.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Le fort Marquisat ne sera pas terminé et sera rasé après la paix de Rastatt en 1714.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Nouvelle description historique et topographique des deux départements du Rhin, par Jean-Frédéric Aufschlager
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Fort-Louis », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Fort-Louis », sur www.cc-paysrhenan.fr (consulté le )
- Relations des principaux sièges faits ou soutenus en Europe Volume 2 par Victor Donatien de Musset-Pathay
- Histoire des émigrés français: depuis 1789 jusqu'en 1828, Volume 1; Antoine de Saint-Gervais
- Hugues Marquis, « Le général François Jarry au service de l'Angleterre (1793-1806) », Annales historiques de la Révolution française 2/2009 (n° 356), p. 93-118
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- Commune de Fort-Louis sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 26 janvier 2012.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.