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ForĂȘts des basses terres de Madagascar

Les forĂȘts de basses terres de Madagascar sont une Ă©corĂ©gion de forĂȘt tropicale humide situĂ©e sur la cĂŽte orientale de l'Ăźle de Madagascar.

ForĂȘts des basses terres
de Madagascar
ÉcorĂ©gion terrestre - Code AT0117[1]
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
ForĂȘt humide du Parc national de Masoala.
GĂ©ographie et climat
Superficie[3] :
111 760 km2
min.max.
Altitude[3] :m2 219 m
TempĂ©rature[3] :13 Â°C27 Â°C
PrĂ©cipitations[3] :20 mm480 mm
Conservation
Statut[5] :
Critique / En danger
Aires protégées[6] :
4,8 %
Anthropisation[6] :
71,6 %
EspÚces menacées[6] :
66
Ressources web :

Localisation

Description de l'image Ecoregion AT0117.svg.

Cadre

L'Ă©corĂ©gion constitue une Ă©troite bande de forĂȘts entre la cĂŽte est de Madagascar et les hauts plateaux du centre de l'Ăźle, du niveau de la mer Ă  800 mĂštres d'altitude. Elle couvre une superficie d'environ 112 600 kilomĂštres carrĂ©s. L'Ă©corĂ©gion est sous l'influence directe des vents humides du sud-est, qui maintiennent un climat chaud et humide.

Ces forĂȘts s'Ă©tendent de Marojejy dans le nord jusqu'Ă  l'angle sud-est de l'Ăźle. À l'extrĂ©mitĂ© nord de l'Ă©corĂ©gion, autour de VohĂ©mar, la transition des forĂȘts humides se fait vers les forĂȘts sĂšches Ă  feuilles caduques. À l'Est, Ă  environ 800 mĂštres d'altitude, la transition se fait progressivement les forĂȘts sub-humides de Madagascar. L'extrĂ©mitĂ© sud de l'Ă©corĂ©gion se trouve au sommet des montagnes Anosyennes, oĂč une bande Ă©troite de forĂȘt de transition marque le passage vers les fourrĂ©s Ă©pineux de Madagascar des rĂ©gions privĂ©es de pluie par les montagnes.

Flore

Les forĂȘts de plaine sont caractĂ©risĂ©es par des forĂȘts denses Ă  feuillage persistant, avec une canopĂ©e Ă  plus de 30 mĂštres. Les genres typiques sont Dalbergia, Diospyros, Ocotea, Symphonia et Tambourissa. Au-dessus Ă©mergent Canarium, Albizia et Brochoneura acuminata. Les forĂȘts de plaine ont une riche diversitĂ© de Pandanus, de bambous, et d'espĂšces d'orchidĂ©es Ă©piphytes.

Les forĂȘts pluviales malgaches sont en gĂ©nĂ©ral mieux conservĂ©es que sur les hauts plateaux centraux, probablement en raison de la densitĂ© moindre de population due Ă  la plus grande distance Ă  la capitale par l'autoroute cĂŽtier. Il y avait une activitĂ© de brĂ»lis dans les forĂȘts tropicales de plaine, rĂ©duisant l'habitat forestier et appliquant une pression sur certaines espĂšces qui sont en voie de disparition. Le brĂ»lis est une mĂ©thode parfois utilisĂ©e par les cultivateurs itinĂ©rants pour amĂ©liorer Ă  court terme les rendements de ces terres. Quand il est pratiquĂ© Ă  plusieurs reprises, ou sans intervention des pĂ©riodes de jachĂšre, les sols pauvres en Ă©lĂ©ments nutritifs peuvent ĂȘtre Ă©puisĂ©s ou Ă©rodĂ©s. Cette perte d'habitat est particuliĂšrement importante en raison de la diversitĂ© biologique et de l'endĂ©misme Ă©levĂ© inhĂ©rent de ces forĂȘts. Une caractĂ©ristique intĂ©ressante de ces forĂȘts est la prĂ©sence de Pachypodium, souvent associĂ©s Ă  des Ăźlots xĂ©riques crĂ©Ă©s par un drainage efficace au niveau local.

Faune

Les forĂȘts de plaine constituent un grand rĂ©servoir de diversitĂ© et d'endĂ©misme. presque tous les genres de mammifĂšres endĂ©miques de Madagascar y sont reprĂ©sentĂ©s, dont les cinq familles de lĂ©muriens. 15 espĂšces et sous-espĂšces de lĂ©muriens sont endĂ©miques et quasi-endĂ©miques Ă  cette Ă©corĂ©gion, comme l'Aye-aye (Daubentonia madagascariensis), le Chirogale Ă  oreilles velues (Allocebus trichotis), deux espĂšces de lĂ©muriens Ă  criniĂšre (Varecia variegata, V. rubra), l'Indri (Indri indri), l'Avahi laineux (Avahi laniger), le PropithĂšque Ă  diadĂšme (Propithecus diadema), le PropithĂšque de Milne-Edwards (P. edwardsi), l'HapalĂ©mur dorĂ© (Hapalemur aureus), le Grand HapalĂ©mur (Prolemur simus), le LĂ©mur Ă  tĂȘte grise (Eulemur cinereiceps), le LĂ©mur brun Ă  collier (E. collaris), et le LĂ©mur Ă  ventre roux (E. rubriventer).

Les aires protégées

On estime que seulement un tiers des forĂȘts de plaine d'origine restent intactes. Sept pour cent de ces forĂȘts restantes sont protĂ©gĂ©es dans des parcs nationaux et de rĂ©serves, comme le parc de Masoala, la RĂ©serve de biosphĂšre de Mananara (y compris le parc national de Verezanantsoro), la RĂ©serve spĂ©ciale d'Ambatovaky et la RĂ©serve Naturelle IntĂ©grale et le parc national de Zahamena.

Référence

  1. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11,‎ , p. 935-938.
  2. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, R. Abell, T. Allnutt, C. Carpenter, L. McClenachan, J. D’Amico, P. Hurley, K. Kassem, H. Strand, M. Taye et M. Thieme, The Global 200 : A representation approach to conserving the earth's distinctive ecoregions, Washington DC, Conservation Science Program, World Wildlife Fund-US, (lire en ligne)
  3. (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
  4. (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. KĂŒper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32,‎ , p. 1107–1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), donnĂ©es et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  5. (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  6. (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.

Voir aussi

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