Forêt rare de la Rivière-Sainte-Marguerite
La forêt rare de la Rivière-Sainte-Marguerite est un écosystème forestier exceptionnel situé à Mont-Valin au Québec (Canada). Cette aire protégée de 19 ha protège une bétulaie jaune à frêne noir, qui est exceptionnelle du fait de la présence de frêne noir, auquel s'associe l'orme d'Amérique, les deux étant à la limite nord de leurs répartitions. Du plus cette forêt est peu touchée par la maladie hollandaise de l'orme. Elle est située dans la réserve aquatique de la Vallée-de-la-Rivière-Sainte-Marguerite.
Pays | |
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Province | |
Région administrative | |
Municipalité régionale | |
Territoire non organisé au Québec | |
Aire protégée | |
Coordonnées |
48° 22′ 48″ N, 70° 11′ 25″ O |
Superficie |
0,2 km2 |
Type | |
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Catégorie UICN |
III (monument naturel) |
WDPA | |
Création | |
Administration |
Toponymie
La forêt rare de la Rivière-Sainte-Marguerite doit son nom à la rivière Sainte-Marguerite, qui est située à proximité[1].
Géographie
La forêt rare de la Rivière-Sainte-Marguerite est située à 50 km à l'est de La Baie, dans le territoire non-organisé de Mont-Valin[2] - [1]. Elle est située dans le fond de la vallée dans un terrain fréquemment inondé par les crues de la rivière. Le sol y est cependant très riche du fait de l'apport de sédiment. Le frêne noir et l'orme d'Amérique sont les essences les mieux adaptées à ces conditions particulières[2].
La forêt est localisée dans la réserve aquatique de la Vallée-de-la-Rivière-Sainte-Marguerite[3].
Histoire
La forêt rare de la Rivière-Sainte-Marguerite a été classée comme écosystème forestier exceptionnel en 2002 par le ministère des Ressources naturelles[4].
Flore
La forêt rare de la Rivière-Sainte-Marguerite est dominée par le bouleau jaune (Betula alleghaniensis) du fait des sols profonds et du climat plutôt clément. L'orme d'Amérique (Ulmus americana) quoique peu nombreux, donne à cette forêt ses plus grands arbres : certains individus font 28 m de haut et ont un tronc de 70 cm. On y rencontre aussi le frêne noir (Fraxinus nigra) et le sapin baumier (Abies balsamea) en abondance. On y rencontre plus occasionnellement le bouleau à papier (Betula papyrifera), le peuplier baumier (Populus balsamifera) et le peuplier faux-tremble (Populus tremuloides). Le frêne, le sapin et le bouleau jaune semble se régénérer efficacement. Quant à l'orme, on ne retrouve que quelques tiges, signe inquiétant pour la perpétuation de l'espèce[2]. Parmi la strate herbacée, on rencontre la ronce pubescente (Rubus pubescens), le trille rouge (Trillium erectum) et l'athyrie fougère-femelle (Athyrium filix-femina). On y rencontre aussi des espèces normalement associées aux érablières, comme la sanguinaire du Canada (Sanguinaria canadensis), l'athyrie fausse-thélyptère (Deparia acrostichoides), la smilacine à grappes (Maianthemum racemosum), l'actée à gros pédicelles (Actaea pachypoda) et la dentaire à deux feuilles (Cardamine diphylla)[5].
Notes et références
- « Forêt rare de la Rivière-Sainte-Marguerite », Banque de noms de lieux du Québec, sur Commission de toponymie (consulté le ).
- Gouvernement du Québec 2002, p. 1.
- Gouvernement du Québec 2019, p. 21.
- « Écosystèmes forestiers exceptionnels classés depuis 2002 », sur Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (consulté le ).
- Gouvernement du Québec 2002, p. 1-2.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
Bibliographie
- Gouvernement du Québec, Forêt rare de la Rivière-Sainte-Marguerite, Ministère des Ressources naturelles, , 2 p. (lire en ligne).
- Gouvernement du Québec, Plan de conservation, réserve aquatique de la Vallée-de-la-Rivière-Sainte-Marguerite, Québec, Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Direction des aires protégées, , 24 p. (lire en ligne).