ForĂȘt de bois de couleur des Hauts
La forĂȘt de bois de couleur des Hauts ou coloraie des Hauts, est une forĂȘt typique des Hauts de l'Ăźle de La RĂ©union, dĂ©partement d'outre-mer français dans le sud-ouest de l'OcĂ©an Indien. Elle est remarquable pour sa biodiversitĂ©. Ce type de forĂȘt humide de montagne, s'Ă©tendant jusqu'Ă 1900 m d'altitude, est appelĂ© Ă©tage mĂ©sotherme hygrophile, ou Ă©tage mĂ©sotherme nĂ©phĂ©lĂ©phile[1].
ForĂȘt de bois de couleur des Hauts | ||
ForĂȘt de BĂ©louve | ||
Localisation | ||
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CoordonnĂ©es | 21° 05âČ 00âł sud, 55° 30âČ 00âł est | |
Pays | France | |
RĂ©gion | La RĂ©union | |
DĂ©partement | La RĂ©union | |
GĂ©ographie | ||
Superficie | 2 512 ha | |
Altitude · Maximale · Minimale |
2000 m 800 m |
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Compléments | ||
Protection | Parc national de La RĂ©union | |
Administration | Office national des forĂȘts | |
GĂ©olocalisation sur la carte : La RĂ©union
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Situation géographique
La forĂȘt de bois de couleur des Hauts est une forĂȘt typique des moyennes altitudes humides de l'Ăźle de La RĂ©union, entre 800-1000 mĂštres et 1700-2000 mĂštres d'altitude selon que les versants sont au vent ou sous le vent. Cette forĂȘt est quasi en permanence dans le brouillard, l'humiditĂ© atmosphĂ©rique approchant des 100 % en sous-bois, ce qui permet le dĂ©veloppement d'une vĂ©gĂ©tation luxuriante. Le climat y est relativement frais (11-13°). Les forĂȘts de ce type se rencontrent dans le cĆur du parc national, oĂč elles cĂŽtoient les tamaneraies (forĂȘts de tamariniers) et pandaneraies (fourrĂ©s de vacoas)[2].
Caractéristiques
La forĂȘt de bois de couleur des hauts a le mĂȘme aspect toute l'annĂ©e : il n'y a pas de saison d'arrĂȘt de la vĂ©gĂ©tation. C'est un groupement vĂ©gĂ©tal d'une grande richesse floristique. De nombreuses espĂšces endĂ©miques et indigĂšnes sont prĂ©sentes dans cette forĂȘt. On y trouve le mahot (Dombeya sp. et Hibiscus), le tan rouge (Weinmannia tinctoria), le change-Ă©corce, le goyavier de Chine (Aphloia theiformis), le calumet, le bois mapou (Monimia rotundifolia), le bois maigre, le bois de joli cĆur, le bois de poivre, le bois de Laurent Martin, les bois de nĂšfles[3], le branle vert, l' ambavile jaune, le bois de corail, les fougĂšres arborescentes (Cyathea excelsa et Cyathea glauca) appelĂ©es encore fanjan qui peuvent atteindre 10 mĂštres de haut Ă l'Ăąge de 100 ans[4]. Son aspect est marquĂ© par des arbres tortueux, parfois couchĂ©s Ă terre et souvent recouverte de lichens, de mousses ou de plantes Ă©piphytes parmi lesquelles les orchidĂ©es qui poussent sur leur tronc."[5]
Faune
La plupart des oiseaux qui vivent dans la forĂȘt de bois de couleur des Hauts sont des passereaux endĂ©miques de l'Ăźle de La RĂ©union comme l'oiseau vert appelĂ© aussi "oiseau-lunettes vert" ou "zoizo vert", l'oiseau blanc, le tec-tec, l'oiseau la Vierge, le cardinal (Cardinalidae) ou encore le papangue qui est le seul rapace de l'Ăźle de La RĂ©union. Il n'est pas rare non plus d'y croiser un hĂ©risson, le tangue, Ă la saison chaude.
Menaces
L'Office national des forĂȘts effectue un gros travail d'entretien et de prĂ©servation de cette forĂȘt. Mais la pression humaine gagne petit Ă petit sur la forĂȘt de bois de couleur des hauts mĂȘme si elle n'a pas encore Ă©tĂ© trop touchĂ©e par les dĂ©frichements et le dĂ©boisement. de nombreuses espĂšces invasives, appelĂ©es aussi pestes vĂ©gĂ©tales, introduites par l'homme, menacent cette forĂȘt. Parmi les plus virulentes on trouve la liane papillon, la vigne marronne, la longose, le goyavier, dont les fruits sont trĂšs apprĂ©ciĂ©s des RĂ©unionnais ou encore la liane papillon qui peut entourer les arbres jusqu'Ă les Ă©touffer. La lutte contre ces espĂšces invasives est trĂšs compliquĂ©e. Le Cirad (Centre de coopĂ©ration internationale en recherche agronomique pour le dĂ©veloppement) a tentĂ© de mettre en place un moyen biologique pour lutter contre la Vigne marronne, particuliĂšrement envahissante, en introduisant la Mouche bleue. Mais c'est souvent Ă la main que les hommes luttent contre ces pestes. Les incendies qui ravagent depuis plusieurs annĂ©es l'Ăźle de La RĂ©union sont Ă©galement une terrible menace pour la forĂȘt de bois de couleur des Hauts.
Références
- « 4-FORET PRIMAIRE DES BOIS DE COULEUR DES HAUTS - FORET PRIMAIRE : ESPECES ENDEMIQUES ET INDIGENES DE LA REGION DU TAMPON-PITON HYACINTHE (ILE DE LA REUNION). INFOS PAYET WILFRID », sur willyplante.canalblog.com, (consulté le )
- « Les forĂȘts des Hauts de la RĂ©union », sur parution-presse_ENS_foret_hauts.pdf
- Ă grandes feuilles et petites feuilles et Eugenia mespiloides,
- « 4-FORET PRIMAIRE DES BOIS DE COULEUR DES HAUTS - FORET PRIMAIRE : ESPECES ENDEMIQUES ET INDIGENES DE LA REGION DU TAMPON-PITON HYACINTHE (ILE DE LA REUNION). INFOS PAYET WILFRID », sur willyplante.canalblog.com, (consulté le )
- « ONF : des milieux naturels trÚs différents », sur ONF.fr (consulté le )
Bibliographie complémentaire
- « Herbier de La RĂ©union -- Les Milieux naturels de lâIle de la RĂ©union -- Programme Ă©tic », sur etic.univ-reunion.fr
- Thérésien cadet La végétation de l'ßle de La Réunion, étude phytoécologique et phytosociologique, 1977, doctotat Ús sciences, Aix-Marseille, Aix-en-Provence, rééditée par imprimerie Cazal, Saint-Denis-De-La-Réunion
- Le Courrier de lâenvironnement de lâINRA no 34, juillet 1998 : « Le problĂšme des espĂšces exotiques envahissantes en milieu insulaire fragile -- Un exemple : La RĂ©union »