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ForĂȘt de Boixe

La forĂȘt de Boixe est un massif boisĂ© de la Charente situĂ© Ă  20 km au nord d'AngoulĂȘme.

ForĂȘt de Boixe
Image illustrative de l’article ForĂȘt de Boixe
La Boixe en hiver prĂšs du tumulus de Vervant
Localisation
Position Saint-Amant-de-Boixe, Mansle,
20 km nord d'AngoulĂȘme
CoordonnĂ©es 45° 50â€Č 20″ nord, 0° 09â€Č 30″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
DĂ©partement Charente
GĂ©ographie
Superficie environ 2 000 ha
Longueur 7 km
Largeur 3 km
Altitude
· Maximale
· Minimale
110 m
150 m
60 m
Compléments
Statut ForĂȘt privĂ©e française
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
ForĂȘt de Boixe
GĂ©olocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
ForĂȘt de Boixe

GĂ©ographie

Localisation

La forĂȘt recouvre un vaste plateau allongĂ© orientĂ© du sud-est au nord-ouest.

Au sud-est, la forĂȘt est limitĂ©e par la N.10 d'AngoulĂȘme Ă  Poitiers. Toutefois, au-delĂ , de nombreux bois dissĂ©minĂ©s principalement sur la commune d'Aussac-Vadalle font la liaison avec la forĂȘt de la Braconne qui est dans son prolongement, et qui commence vĂ©ritablement Ă  Jauldes situĂ© Ă  km.

Au nord-ouest, la forĂȘt est limitĂ©e par la vallĂ©e de la Charente qui passe Ă  Villognon.

La longueur de la Boixe est d'environ km. Sa largeur ne fait tout au plus que 3 ou km. La forĂȘt est assez dĂ©coupĂ©e, principalement au centre sud-est par l'importante clairiĂšre du Chalet de la Boixe.

Elle est à la jonction de plusieurs communes: Aussac-Vadalle, Villejoubert, Saint-Amant-de-Boixe, Vervant, Cellettes, Maine-de-Boixe, et l'extrémité de Villognon à l'ouest.

La D.18, de Saint-Amant-de-Boixe Ă  Mansle, traverse aussi la forĂȘt du nord au sud. La D.116 la traverse du nord-est au sud-ouest entre Maine-de-Boixe et Vervant.

GĂ©ologie

SituĂ©e sur un vaste plateau allongĂ© de calcaire jurassique, couronne intĂ©rieure du Bassin aquitain, la forĂȘt de Boixe faisait partie de la grande forĂȘt primitive qui se prolonge au nord-ouest, de l'autre cĂŽtĂ© de la Charente, par la forĂȘt de Tusson, puis la grande forĂȘt d'Argenson, forĂȘt actuellement disparue mais qui regroupait les forĂȘt d'Aulnay, forĂȘt de Chef-Boutonne et forĂȘt de ChizĂ©, et au sud par la forĂȘt de la Braconne, la forĂȘt de Bois Blanc, puis la forĂȘt de Dirac - Horte et les forĂȘts du PĂ©rigord[2] - [3] - [4].

Ce plateau calcaire repose directement sur le socle cristallin du Massif central. Il est le prolongement du karst de La Rochefoucauld, mais contrairement Ă  cette zone, on ne trouve pas de gouffres importants, seulement des petites vallĂ©es sĂšches appelĂ©es combes et quelques dolines appelĂ©es fosses ou lacs, comme dans la forĂȘt voisine de la Braconne.

Végétation

La flore est la mĂȘme que celle de la forĂȘt de la Braconne qui la prolonge Ă  cause du substrat gĂ©ologique. On y trouve des arbres de sol calcaire, comme les chĂȘnes, pins noirs d'Autriche, hĂȘtres.

Sur les pins, il y a chaque année plus ou moins de chenilles processionnaires, qui ont certaines années été un véritable fléau.

Étymologie

Boixe viendrait du vieil occitan boissiĂšra signifiant buissaie, lui-mĂȘme peut-ĂȘtre dĂ©rivĂ© du latin buxus (buis)[5] ou boscus (bois). La forĂȘt est appelĂ©e silva Buxea entre 988 et 1028, et silva vocata Buxia au dĂ©but du XIIe siĂšcle[6].

Histoire

Au VIIe siĂšcle, Amant de Boixe s'Ă©tablit dans la forĂȘt et y fonde son ermitage.

Entre 900 et 1150, l'expansion agraire donne lieu à d'importants défrichements.

La forĂȘt appartenait aux comtes d'AngoulĂȘme.

En 1173, en Ă©change de la mauvaise conduite de Vulgrin II fils de Guillaume qui s'Ă©tait alliĂ© aux Cottereaux, bandits qui dĂ©solaient alors la France, l'Ă©vĂȘque Pierre de Laumont crĂ©e le Maine-de-Boixe aux dĂ©pens de la forĂȘt[7], endroit qui s'appelait alors Saint-Thomas-de-Boixe, puis le Maine-de-l'ÉvĂȘque au Moyen Âge, et enfin le Maine-de-Boixe[8].

Une autre nouvelle paroisse, Villejoubert, est créée au XIe siÚcle par Joubert, forestier de la Boixe[7].

La forĂȘt de Boixe passe de l'Angoumois Ă  la Saintonge, puis au XIVe siĂšcle elle est achetĂ©e par les barons de La Rochefoucauld avec Montignac.

En 1761, Étienne Munier, intendant du roi de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Limoges dont dĂ©pendait alors l'Angoumois, Ă©crit que « la forĂȘt de Bouesse contient 3000 journaux d'Ă©tendue et appartient Ă  la Maison de La Rochefoucauld. Elle contient des chĂȘnes et des hĂȘtres dont les fruits engraissent des Ă©levages de dindes Ă  Aussac, et que les faĂźnes pourraient servir Ă  faire de l'huile. »[9].

Cependant, hormis le bois des Moines dépendant de l'abbaye de Saint-Amant, le sol pierreux nuit à la qualité du bois et à son exploitation pour la construction des vaisseaux ou de longues charpentes et encore moins pour le bois merrain[10].

Lieux

Chalet de la Boixe

SituĂ© au sud-est de la forĂȘt, son domaine occupe une vaste clairiĂšre. Il est situĂ© au bout de la Grande AllĂ©e qui traverse la forĂȘt sur toute sa longueur. Il est accessible depuis l'Ă©changeur d'Aussac-Vadalle sur la N.10. Un ancien tĂ©lĂ©graphe de Chape se situait sur l'allĂ©e perpendiculaire (borne gĂ©odĂ©sique d'altitude 123 m).

Mascarine

La Mascarine (ou Macarine), chapelle du XIIe siĂšcle ruinĂ©e situĂ©e au sud-est du Chalet de la Boixe, dans la commune de Villejoubert, est en pleine forĂȘt et accessible par sentier uniquement. Ancien Luc consacrĂ© Ă  Apollon, elle pourrait ĂȘtre le lieu de la premiĂšre chapelle dĂ©diĂ©e Ă  Saint Pierre avant la restitution Ă  l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe par le comte Guillaume V d'AngoulĂȘme et oĂč se tenait une foire le samedi saint[11] - [12]. Elle est en cours de restauration depuis les annĂ©es 2010. 45° 49â€Č 06″ N, 0° 10â€Č 49″ E

NĂ©cropole de la Boixe

La nĂ©cropole de la Boixe comporte principalement sur la commune de Vervant le tumulus de la Boixe et le dolmen B de la Boixe. Le tumulus de la Boixe est une nĂ©cropole complexe, assemblage de chambres accessibles par un couloir, recouverts par le tumulus. 45° 50â€Č 34″ N, 0° 08â€Č 56″ E

Pierre du sacrifice

La Pierre du sacrifice est situĂ©e non loin du dolmen de la Boixe, mais sur la commune de Cellettes, il s'agit d'un reste de dolmen faisant aussi partie d'une ancienne nĂ©cropole. La rainure « sacrificielle » date du XIXe siĂšcle. Il est aussi appelĂ© dolmen A de la Boixe pour le diffĂ©rencier du dolmen B de la Boixe[13]. 45° 50â€Č 40″ N, 0° 08â€Č 57″ E

Voie romaine

La voie prĂ©romaine allant de PĂ©rigueux Ă  Poitiers appelĂ©e la Chaussade est confondue avec la route dĂ©partementale 18, de Saint-Amant-de-Boixe Ă  Mansle, qui traverse la forĂȘt du sud au nord. Elle sert de limite de communes[14].

  • La Macarine
    La Macarine
  • Le tumulus de la Boixe
    Le tumulus de la Boixe
  • La pierre du sacrifice
    La pierre du sacrifice

Notes et références

  1. Coordonnées prises sous Géoportail
  2. AndrĂ© Debord, La sociĂ©tĂ© laĂŻque dans les pays de la Charente Xe-XIIe s., Picard, , 585 p. (ISBN 2-7084-0112-2, prĂ©sentation en ligne), Les anciennes forĂȘts d'Angoumois
  3. Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, BNF 34901024, présentation en ligne), p. 91
  4. L-F. Alfred Maury, Les forĂȘts de la Gaule et de l'ancienne France, Ladrange, Paris, , 501 p. (lire en ligne), p. 367-368
  5. Buxa sylva dans Adémar de Chabanes, Chronique
  6. Jacques Duguet, Noms de lieux des Charentes, éd. Bonneton, , 232 p. (ISBN 2-86253-185-5, présentation en ligne), p. 91
  7. Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, BNF 34901024, présentation en ligne), p. 105 (A.Debord)
  8. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Chùteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 226
  9. L'Angoumois Ă  la fin de l'ancien rĂ©gime, Étienne Munier, 1761, Ă©d. Bruno SĂ©pulchre, 1981, p.209
  10. Jean Gervais, « Les bois et forĂȘts d'Angoumois », Histoire Passion, (consultĂ© le )
  11. Compte rendu, par Société préhistorique française, vol.11, éd. Schleicher frÚres, 1913, p.889, lire en ligne
  12. Les Ă©glises romanes d'Angoumois, Sylvie Ternet, Ă©d. Le CroĂźt Vif, 2006, vol.1, (ISBN 291610402X), p.633
  13. Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, BNF 34901024, présentation en ligne), p. 32-33 (José Gomez de Soto)
  14. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 191 (Maine-de-Boixe)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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