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Fonderie Deberny et Peignot

La Fonderie Deberny et Peignot est une entreprise française de caractères typographiques, crĂ©Ă©e en 1923 par la fusion de la Fonderie G. Peignot & Fils et de la Fonderie Tuleu, Girard et Cie, dĂ©tentrice du fonds Deberny. DirigĂ©e par Charles Peignot de 1952 Ă  1974, elle est l'un des fleurons passĂ©s de la typographie française ; le catalogue est dĂ©sormais la propriĂ©tĂ© de Monotype Corporation.

Fonderie Deberny et Peignot
Création
Disparition et [1]
Siège social France
Activité Fonderie typographique

Éléments historiques

Après la mort au front, pendant la Première Guerre mondiale, de Georges Peignot (1872-1915), l'entreprise est placée entre les mains de son fils, Charles Peignot (1897-1984), passionné par l’édition, ce dont témoigne la revue prestigieuse Arts et métiers graphiques. L'entreprise, encore très prospère, rachète en 1923 la Fonderie Tuleu, Girard et Cie, détentrice du fonds Deberny, qui connaît alors des difficultés graves. Elle change alors de nom.

Une photocomposeuse Lumitype.

Plus tard, l'entreprise Deberny et Peignot connaît les problèmes liés au remplacement des fonderies traditionnelles par les Linotypes. Elle se lance dans la fabrication d'une photocomposeuse, la Lumitype, de René Higonnet et Louis Moyroud, déjà fabriquée aux États-Unis par la société Photon. Le succès n'est pas au rendez-vous.

Deberny et Peignot est rachetĂ©e par Higonnet et Moyroud. Les difficultĂ©s, tant techniques que commerciales, augmentent. L’entreprise dĂ©pose le bilan en 1974. Le catalogue est rachetĂ© par la fonderie Haas en 1972, elle-mĂŞme fusionnĂ©e en 1985 dans la fonderie Stempel, propriĂ©tĂ© de Linotype GmbH depuis 1941, et partie intĂ©grante depuis 2007 de Monotype Corporation.

Créations typographiques

Le catalogue de la fonderie comprenait de très nombreuses polices de caractères, issues des achats et rachats de fonds au cours de son histoire. Les créations propres de police sont plus rares :

  • le Garamond romain et italique regravĂ© par Henri Parmentier, Ă  partir des empreintes sur papier chiffon du caractère Garamond original, sous le minutieux contrĂ´le de Georges Peignot (1912-1914) et lancĂ© en 1926 ;
  • le Naudin romain, italique et champlevĂ© ; dessin : Bernard Naudin (1909-1914) et lancĂ© en 1924 ;
  • le Peignot et le Bifur ; dessin : Cassandre (1926-1928) ;
  • l'Univers ; dessin : Adrian Frutiger (1957).
  • Caractères Ă©ditĂ©s par la fonderie Deberny et Peignot
  • Le Peignot, par Cassandre, 1937.
    Le Peignot, par Cassandre, 1937.
  • Univers, par Adrian Frutiger, 1953-1957.
    Univers, par Adrian Frutiger, 1953-1957.

Peut-être sous la contrainte, le studio Deberny et Peignot réalise en 1942 le cliché de la version française de l'étoile jaune déclinée selon les pays[2].

Parmi les grands usages des polices Deberny et Peignot :

Notes et références

  1. Robert Bringhurst, The Elements of Typographic Style, (Ĺ“uvre Ă©crite), , p.311
  2. Michel Wlassikoff, Histoire du graphisme en France, Les Arts décoratifs, 2005, 320 p. (ISBN 978-2916914084).

Voir aussi

Bibliographie

  • Centre d'Ă©tudes et de recherches typtographiques (CÉRT, ouvrage collectif), De plomb, d’encre et de lumière. Essai sur la typographie & la communication Ă©crite, Paris, Imprimerie nationale, , 343 p.
  • Jean-Luc Froissart, L’Or, l’Âme et les Cendres du plomb. L'Ă©popĂ©e des Peignot, 1815-1983, Paris, librairie TekhnĂŞ, , 400 p. (ISBN 2952283605).
  • Alan Marshall, Du plomb Ă  la lumière. La Lumitype-Photon et la naissance des industries graphiques modernes, Paris, Éditeur MSH, , 432 p.
  • Lydia Michalitsianos, Peignot : The Typeface, UMBC Advanced Type Press, (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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