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Filicide

Le filicide est l'acte délibéré du parent qui tue son propre enfant. Le mot filicide est dérivé des mots latins filius et filia (fils et fille), et du suffixe -cide, qui signifie tuer, assassiner ou causer la mort. Le mot peut désigner à la fois le crime et l'auteur du crime.

Ivan le Terrible et son fils Ivan le , par Ilya Yefimovich Repin

Droit par pays

Droit canadien

En droit pénal canadien, il existe trois types d'homicide coupable : le meurtre (art. 229 C.cr.[1]), l'infanticide (art. 233 C.cr.) et l'homicide involontaire coupable (art. 222 (5) C.cr.[2]). Le filicide n'est pas une catégorie distincte d'homicide dans le Code criminel et il ne doit pas être confondu avec l'infanticide, car l'infraction d'infanticide ne vise que les homicides commis par la mère d'un nouveau-né sur un nouveau-né. Par conséquent, comme il ne s'agit généralement pas d'un infanticide, le filicide va en règle générale être poursuivi sous l'infraction de meurtre. Lorsque les procureurs de la poursuite sont en mesure de prouver la préméditation et le propos délibéré, le chef d'accusation utilisé sera plus précisément l'infraction de meurtre au premier degré.

Droit français

En France, le filicide est un crime défini à l'article 221-4 alinéas 1, 3 et 4ter du code pénal[3]. Il est passible de la réclusion criminelle à perpétuité.

Types de filicide

Le Dr Phillip Resnick a publiĂ© une recherche sur le filicide en 1969, et a dĂ©nombrĂ© quatre motifs principaux, Ă  savoir « altruisme Â», « maltraitance fatale Â», « enfant non dĂ©sirĂ© Â» et « vengeance du conjoint Â»[4]. Les meurtres dits « altruistes Â» se produisent lorsque le parent croit que le monde est trop cruel pour l'enfant, ou qu'il souffre (que cela soit vrai ou non). Dans les meurtres liĂ©s Ă  la maltraitance fatale, le but n'est pas toujours de tuer l'enfant, mais la mort peut nĂ©anmoins survenir : le Syndrome de MĂĽnchhausen par procuration appartient Ă  cette catĂ©gorie. Les assassinats par vengeance entre Ă©poux sont des assassinats d'enfants commis pour nuire indirectement Ă  un partenaire, ils sont rares[4]. Glen Carruthers, auteur de Making sense of spousal revenge filicide, a fait valoir que ceux qui commettent des meurtres par vengeance conjugale voient leurs propres enfants comme des objets[5].

Affaires liées

  • En France : l'affaire Anne Ratier (fĂ©vrier-).

Annexes

Articles connexes

Références

  1. Code criminel, LRC 1985, c C-46, art 229, <https://canlii.ca/t/ckjd#art229>, consulté le 2022-07-30
  2. https://www.canlii.org/fr/ca/legis/lois/lrc-1985-c-c-46/derniere/lrc-1985-c-c-46.html
  3. article 221-4 alinéas 1, 3 et 4ter
  4. (en) « Spousal revenge rare motive for killing kids, experts say », CTV News, (consulté le ).
  5. Glen Carruthers, « Making sense of spousal revenge filicide », Aggression and Violent Behavior, vol. 29,‎ , p. 30–35 (DOI 10.1016/j.avb.2016.05.007, lire en ligne).
  6. 2014 QCCA 2190
  7. [2001] 1 RCS 3
  8. 2008 QCCA 1557

Bibliographie

  • [Douglas et Olshaker 1996] (en) John Douglas et Mark Olshaker, Journey Into Darkness, United Kingdom, Arrow Books, (ISBN 978-0-7493-2394-3)
  • [Meyer, Oberman et White 2001] (en) Cheryl Meyer, Michelle Oberman et Kelly White, Mothers who Kill Their Children, New York University Press, , 218 p. (ISBN 0-8147-5643-3, lire en ligne)
  • [Rascovsky 1995] (en) Arnaldo Rascovsky, Filicide : The Murder, Humiliation, Mutilation, Denigration, and Abandonment of Children by Parents, Northvale, New Jersey, Jason Aronson Incorporated, , 279 p. (ISBN 978-1-56821-456-6)
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