Fernand Rinfret
Fernand Rinfret[1], né le à Montréal et décédé le à Los Angeles, est un homme politique québécois. Il a été député à la Chambre des communes du Canada de 1920 à 1939 et ministre fédéral. Il a été le trente-cinquième maire de Montréal.
Fernand Rinfret | |
Fonctions | |
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35e Maire de Montréal | |
– (2 ans, 2 mois et 21 jours) |
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Prédécesseur | Camillien Houde |
Successeur | Camillien Houde |
Député de Saint-Jacques | |
– (19 ans, 3 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | Louis-Audet Lapointe |
Successeur | Eugène Durocher |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montréal, Canada |
Date de décès | |
Lieu de décès | Los Angeles, États-Unis |
Sépulture | Cimetière Notre-Dame-des-Neiges |
Parti politique | Parti libéral du Canada |
Biographie
Il est fils de François Rinfret, avocat, et d'Albina Pominville[2]. Il est le frère de Thibaudeau Rinfret. Il étudie les arts au Collège Notre-Dame de Côte-des-Neiges et au Collège Sainte-Marie. Dès cette époque, il signe des articles de critique dramatique sous le pseudonyme de Paul Destrée. Il utilisera par la suite d'autres pseudonymes, tel Graindorge et Pierre Simon dans les journaux Canada et Riposte[3].
En 1907, il débute comme journaliste à Saint-Jérôme en plus d'être le secrétaire personnel du ministre Raymond Préfontaine. En 1907, il devient correspondant parlementaire du journal Le Canada, journal identifié au Parti libéral du Canada, et en 1909, il en devient rédacteur en chef[4].
En 1917, il est membre de la Commission de la Bibliothèque de Montréal[2]. En 1921, il enseigne son métier à l'Université de Montréal.
Délégué par son journal pour couvrir la guerre de 1914-1918, il rédige une série d'articles qui seront réunis en volume sous le titre Un voyage en Angleterre et au front français (septembre 1918)[3].
Il devient membre de la Société royale du Canada en 1920. Cette même année, il est élu député libéral de Saint-Jacques à la Chambre des communes du Canada, lors d'une élection partielle. Il est réélu député aux élections générales fédérales de 1921, 1925, 1926, 1930 et 1935. Il sert à titre de secrétaire d'État[5] dans les gouvernements de King, de 1926 à 1930 puis de 1935 à sa mort en 1939[6]. Fulgence Charpentier est son chef de cabinet.
Rinfret bat Camillien Houde à l'élection à la mairie de Montréal de 1932[4]. Il est maire de Montréal pendant deux ans, mais il est à son tour défait par Houde lors de l'élection suivante, en 1934.
Rinfret est aussi le PDG des Canadiens de Montréal et un récipiendaire de la Légion d'honneur. Il avait publié Un Voyage en Angleterre et au front français (1918), ainsi que des biographies d'Octave Crémazie et Louis-Honoré Fréchette (1906). Il avait épousé Berthe de Martigny le 4 juin 1908 à Sacré-Cœur, Ottawa. Il meurt le 12 juillet 1939 à l'âge de 56 ans. Il est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Publications
- Louis Fréchette, Saint-Jerôme, Lib. Prévost, 1906.
- Octave Crémazie, Saint-Jerôme, Lib. Prévost, 1906.
- Un voyage en Angleterre et au front français, 1918.
- Le libéralisme de Laurier, 1919.
- Essais sur la politique, l'histoire et les arts, Montréal, Beauchemin, 1920.
- L'effort littéraire au Canada français, Mémoires de la société royale du Canada, Ottawa, Hope et fils, 1920.
- Pensées et souvenirs, Montréal, Beauchemin, 1942, 167 p.
Notes et références
- Prénoms de baptême : Louis Édouard Fernand
- Raphaël Ouimet, Biographies canadiennes-françaises, 6ième année, Montréal, 1926, 523 pages, à la page 290
- Victor Morin, L'honorable Fernand Rinfret, Extrait du rapport de direction de la Société Royale du Canada, 1940.
- La démocratie à Montréal : Fernand Rinfret (1932-1934), sur le site de la Ville de Montréal
- Titre honorifique dĂ» Ă son poste : C.P.
- « Fernand Rinfret — Fiche de parlementaire », Parlement du Canada
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :