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Fernand Piccot

Fernand Piccot, né le à Sallanches (Haute-Savoie) et mort le à Gonesse (Val-d'Oise), est un militant syndicaliste de la Fédération CGT des PTT. Il fut le secrétaire général de celle-ci de 1945 à 1950.

Fernand Piccot
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  79 ans)
Gonesse
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Parti politique

Biographie

Fernand Piccot, Ă©levĂ© dans une famille chrĂ©tienne, avait dans sa jeunesse militĂ© pour le catholicisme social. Après des Ă©tudes professionnelles, il entre aux PTT comme agent mĂ©canicien. Ce mĂ©tier technique prend par la suite le nom de « contrĂ´leur des installations Ă©lectromĂ©caniques ». Il adhère tout d'abord au Syndicat autonome des techniciens, puis prend sa carte Ă  la confĂ©dĂ©ration gĂ©nĂ©rale du travail (CGT) au Syndicat national des agents des PTT, lors de la rĂ©unification syndicale, en 1935. Socialiste SFIO, il participe au mouvement Amsterdam-Pleyel puis se dĂ©tache du parti socialiste pour Ă©voluer vers le Parti communiste, auquel il aurait adhĂ©rĂ© en . Dès le dĂ©but de l'Occupation, il fait partie des groupes organisĂ©s par les anciens « unitaires » au sein des PTT. Il est arrĂŞtĂ© le . Après avoir transitĂ© dans plusieurs camps d'internement français, Chateaubriant, Voves, Pithiviers, il est envoyĂ© au camp de La Rochelle. Le , en liaison avec Henri Gourdeaux, syndicaliste postier historique, chef de file des anciens « unitaires » regroupĂ©s dans LibĂ©ration-PTT, et chef de la RĂ©sistance communiste clandestine, il s'Ă©vade.

Fernand Piccot, devient alors un des responsables de la RĂ©sistance des agents des PTT parisiens. Il participe aux Ă©pisodes de la LibĂ©ration de Paris au sein des services postaux, appelĂ©s Ă  la grève gĂ©nĂ©rale. Celle-ci est effective, dans les services postaux parisiens Ă  partir des 16-. Avec le facteur Emmanuel Fleury, il prĂ©side le comitĂ© de grève, qui assure pendant quelques journĂ©es la « Direction rĂ©gionale provisoire » d'une administration essentielle pour la remise en route du pouvoir Ă©tatique. Le , ce comitĂ© de grève appelle les postiers Ă  reprendre le travail pour le lundi . Il adresse en ce sens une circulaire aux receveurs et chefs de service. Ce bref Ă©pisode, se termine par la mise en place d'un secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral des PTT, un haut fonctionnaire qui reprend la gestion des services postaux et tĂ©lĂ©phoniques en rĂ©introduisant les anciens syndicalistes « confĂ©dĂ©rĂ©s », comme interlocuteurs officiels... Loin de s'apaiser le conflit entre les deux tendances du syndicalisme CGT, ressurgit. Il va perdurer jusqu'Ă  la scission de 1947.

Fernand Piccot est ensuite Ă©lu, lors du premier Congrès de la FĂ©dĂ©ration CGT des PTT de l'après-guerre, tenu Ă  Limoges en septembre 1945, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de cette organisation. Le contexte syndical aux PTT est particulièrement perturbĂ© par des divisions datant de l'avant guerre. La FĂ©dĂ©ration postale avait Ă©tĂ© un des bastions de la tendance constituĂ©e autour de RenĂ© Belin et de Syndicats. Certains de ses dirigeants firent partie des organes du RĂ©gime de Vichy. D'autres, moins compromis, tentent de relancer en 1944, une fĂ©dĂ©ration syndicale « bis », pour Ă©vacuer les possibilitĂ©s d'emprise communiste. Après un arbitrage de la direction confĂ©dĂ©rale, un bureau provisoire dirige la FĂ©dĂ©ration postale durant les neuf premiers mois de l'annĂ©e 1945. Le Congrès de 1945 fut l'occasion de nouvelles confrontations au terme desquelles le verdict Ă©tait sans appel: Fernand Piccot est Ă©lu secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral et les thèses des ex-unitaires (communistes) recueillent 79 756 voix, contre 10 598 voix pour les anciens « confĂ©dĂ©rĂ©s ». Il est rĂ©Ă©lu l'annĂ©e suivante, lors du Congrès national extraordinaire de la FĂ©dĂ©ration postale (Paris, 9-). La liste qu'il conduisait obtient 91 384 voix, contre 26 600 voix pour une liste menĂ©e par Dominique Grimaldi, socialiste. 122 545 postiers avaient votĂ©. Ce chiffre en lui-mĂŞme marque un reflux très net par rapport au nombre de postiers syndiquĂ©s annoncĂ©s au 26e Congrès de la CGT en : 150 000. Un certain nombre de syndiquĂ©s choisissent dès l'Ă©tĂ© 1946 l'autonomie, en structurant, autour de Camille Mourguès, le ComitĂ© National de grève, constituĂ© Ă  l'occasion de la grève d'.

Membre de la Commission administrative (CA) de la CGT de 1946 à 1951, il est dans la même période (1947 à 1951), membre du Conseil économique et social, sous le nom de Piccot-Richère[1]. Il fait partie du groupe CGT de cette Assemblée.

Fernand Piccot quitte la direction de la fédération CGT des PTT, à l'issue du 13e Congrès de la fédération, tenu à Paris du 6 au . Il cède le secrétariat général à Georges Frischmann, qui vient d'être élu au Comité central du Parti communiste[2]. Les conditions de son départ semblent liées à des tensions internes, en période de guerre froide où toute critique apparait déviation[3]. Piccot demeure cependant un militant fidèle. Et, en 1984 lors du 40e anniversaire de l'insurrection parisienne, il participe aux commémorations syndicales de la Libération de Paris.

Sources

  • La fĂ©dĂ©ration Cgt des postes et tĂ©lĂ©communications, organe de la fĂ©dĂ©ration des PTT, numĂ©ro 268-: article « Fernand Piccot n'est plus Â».
  • Le relais, IHS CGT-FAPT, Montreuil :
    • NumĂ©ro 20-2001, contribution de Bernard Bouche: Le 13econgrès de la fĂ©dĂ©ration postale CGT de 1950.
    • NumĂ©ro 31-2006, contribution de Michel Delugin: Sur Fernand Piccot.
  • Emmanuel Fleury: La RemontĂ©e, documents et souvenirs sur les PTT parisiens dans la RĂ©sistance, Éditions sociales, Paris, 1969.

Références

  1. Notice « Fernand Piccot-Richère Â», par Jean-Pierre Besse, in Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social (Le Maitron)
  2. Alain Gautheron, Georges Frischmann, Ihs-Cgt FAPT, 2018.
  3. Bernard Bouche, Le 13e congrès de la fédération postale CGT, cf sources

Lien externe

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