Dominique Grimaldi
Dominique Grimaldi (mort en 1592), fils de Jean-Baptiste Grimaldi, seigneur de Montaldeo et chevalier de la Toison d’Or, fut évêque de Savonne, abbé de Montmajour, évêque de Cavaillon, recteur du Comtat Venaissin, vice-légat et archevêque d’Avignon, général des armées pontificales.
Dominique Grimaldi | ||
Titre | seigneur de Montaldeo | |
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Autres titres | évêque de Savonne, abbé de Montmajour, évêque de Cavaillon, archevêque d’Avignon. |
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Grade militaire | Général des armées pontificales | |
Années de service | 1585 - 1589 | |
Commandement | commissaire général des galères de l’Église | |
Gouvernement militaire | vice-légat pontifical | |
Conflits | bataille de LĂ©pante | |
Faits d'armes | Siège de Ménerbes | |
Distinctions | chevalier de la Toison d'or | |
Autres fonctions | Recteur du Comtat Venaissin | |
Biographie | ||
Dynastie | Grimaldi | |
Naissance | non renseigné |
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Décès | Avignon |
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Père | Jean-Baptiste Grimaldi | |
Biographie
Un prélat guerrier
Nommé par Pie V commissaire général des galères de l’Église, il participe à la bataille de Lépante en 1571[1].
Ses qualités guerrières le désignent pour être affecté dans les États pontificaux cisalpins. Il est d’abord nommé recteur du Comtat Venaissin (1577-1584)[2], reçoit en commende, en 1581, l’évêché de Savonne puis l’abbaye Saint-Pierre de Montmajour, il devient ensuite évêque de Cavaillon (1584-1585), archevêque d’Avignon (1585[3]-1592), vice-légat pontifical de 1585 à 1589[4], et à nouveau en 1592. Il avait été nommé Général des armées pontificales dès 1586.
Le siège de Ménerbes
Le , le village de Ménerbes, sur le versant nord du Luberon, est pris par des troupes protestantes placées sous le commandement de Scipion Valavoire et de Pape de Saint-Auban.
L’affaire est d’importance et fait grand bruit puisque c’est au cœur du Comtat Venaissin, terre pontificale, qu’a eu lieu cet assaut scandaleux. Pourtant, la riposte des pontificaux traîne en longueur. Elle ne viendra qu’après la nomination de Dominique Grimaldi comme recteur du Comtat.
Il réussit à mobiliser en septembre 1577 autour de Saporoso, Capitaine pontifical, le gouverneur de Provence, Henri d’Angoulême, Grand Prieur de France et bâtard de Henri II, dont l’indécision retarda la fin du siège, Albert de Gondi, maréchal de Retz, qui se retira malade à Sorgues, Jean de Monluc[5], l’ancien évêque de Valence, le Bailli de Manosque et ses chevaliers de Malte, ainsi que le « brave Crillon » qui fut blessé lors d’un assaut.
Après maints bombardements et transactions, la place, privée d’eau potable, accepte de se rendre le . Le courage des assiégés avait été tel que Grimaldi leur accorde les honneurs de la guerre. Bannières et tambours en tête, les protestants, sous la conduite de Saint-Auban, se retirent alors à Murs.
Le guet-apens de Carpentras
Cette façon de mettre un terme au siège de Ménerbes ne fut pas du goût de tout le monde. Alors qu'avec une compagnie de vingt gens d’armes, le recteur et son frère, Thomas Grimaldi, escortent le Bâtard de Valois, qui désirait retourner à Aix-en-Provence, ils tombent dans une embuscade tendue par Philippe Saignet d’Astouaud, seigneur de Mazan et de Velleron, et son fils le « chevalier de Mazan »[6].
Ceux-ci les encerclent avec leurs quatre-vingt cavaliers, tuent Thomas Grimaldi et quatre hommes de l’escorte. Le recteur, en dépit de sa monture blessée, put faire demi-tour et protéger le Grand Prieur jusque dans Carpentras.
En 1580, les deux Astouaud[7] furent condamnés par la justice pontificale au bannissement, à la confiscation de leurs biens et le château de Mazan fut rasé.
Dominique Grimaldi meurt à Avignon le après avoir fait élire le chanoine de Pétris, vicaire général de son archidiocèse.
Armoiries
Notes et références
- Il y combat avec Louis des Balbes de Berton, plus connu dans l’histoire sous le nom du «brave Crillon », et qu’il retrouvera au siège de Ménerbes.
- Il fut reconfirmé recteur par une bulle datée du 7 avril 1579.
- La prise de possession du siège archiépiscopal d’Avignon en 1585 fut faite par Louis Beau, chanoine et procureur de Grimaldi.
- La réception à Avignon de l’archevêque, revenant de Rome, eut lieu le 5 décembre 1589.
- Jean de Monluc, évêque de Valence de 1553 à 1574, était le frère de Blaise de Monluc. Il se convertit au calvinisme et décéda en 1579.
- Le « chevalier de Mazan » avait tenté de provoquer en duel le recteur qui avait refusé de se battre avec lui.
- Les Astouaud étaient apparentés à la famille du brave Crillon, par sa tante Catherine, dame de Murs.
Voir aussi
Bibliographie
- Charles Cottier, Notes historiques concernant les Recteurs du ci-devant Comté Venaissin, Carpentras, 1808.
- C. F. J. Barjavel, Dictionnaire historique, biographique et bibliographique du département de Vaucluse, T. I et II, Carpentras, 1841.
- J. F. André, Histoire du gouvernement des Recteurs dans le Comtat, Carpentras, 1847.
- Gratien Charvet, « Traité de Nimes de 1578 et Conclusions de l'assemblée tenue en Allez, en 1580 », dans Mémoires de l'Académie de Nîmes, 1880, p. 110-112 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la religion :
- (en) Catholic Hierarchy