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Ferdinand Le Menuet

Ferdinand-Gilles-François Le Menuet, né à Saint-Georges-Montcocq le et mort à Strasbourg le , est un homme politique français.

Ferdinand Le Menuet
Illustration.
Fonctions
Conseiller municipal de Paris
(Quartier Saint-Germain-l'Auxerrois)
–
Prédécesseur Edmond Gibert
Successeur Louis Brunesseaux
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Georges-Montcocq
Date de décès
Lieu de décès Strasbourg
SĂ©pulture Barr (Bas-Rhin)
Nationalité Française
Parti politique Nationaliste
URN
Profession Commerçant

Biographie

Ferdinand Le Menuet est né près de Saint-Lô, où son père était un militant républicain notoire.

Après des études au lycée de Coutances, Ferdinand accomplit son service militaire au 25e régiment de ligne à Cherbourg, où il parvient au grade de sergent-major. Il devient ensuite commerçant à Paris.

En 1885, Le Menuet adhère à la Ligue des patriotes (LDP) animée par Paul Déroulède, dont il deviendra un proche collaborateur. Il fait partie des boulangistes qui intègrent le comité directeur de la LDP en [1]. Lors des élections municipales du 27 avril 1890, il se présente avec l'investiture du général Boulanger dans le quartier de l'École-Militaire[2]. Avec seulement 380 voix, il arrive en troisième position, loin derrière le sortant, Paul Lerolle, qui est réélu dès le premier tour[3].

Malgré la dissolution de la LDP décrétée par le gouvernement en 1889, Le Menuet ne renonce pas au militantisme nationaliste. Ainsi, en , il fonde la Ligue patriotique des intérêts français, qui n'est cependant qu'un succédané de la ligue interdite[4]. En , il est aux côtés des députés Gauthier de Clagny et Marcel Habert[5] pour la reconstitution officielle de la LDP, dont il devient le secrétaire général. Il est également administrateur du Drapeau, organe de la LDP. Déjà condamné à 16 francs d'amende pour reconstitution de ligue dissoute, il est arrêté en , comme plusieurs autres meneurs nationalistes et antidreyfusards, quand le gouvernement Waldeck-Rousseau accuse ces derniers d'avoir comploté contre la république. Le Menuet est incarcéré à la prison de la Santé pendant cinq semaines avant de bénéficier d'un non-lieu[6].

Aux élections municipales de , qui voient le triomphe des nationalistes parisiens, Le Menuet est élu dans le quartier Saint-Germain-l'Auxerrois après avoir vaincu au second tour le radical-socialiste Gabriel Tallet (avec 881 voix contre 609). Secrétaire (1901-1902) puis vice-président (1902-1903) du conseil municipal, il appartient notamment à la 3e commission, chargée de la voirie et des travaux affectant la voie publique. Au conseil général de la Seine, dont il est également vice-président, il obtient l'attribution de neuf millions de francs pour le dégagement et l'agrandissement du palais de justice ainsi que deux-cent mille francs pour l'alignement de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois.

Constamment réélu dès le premier tour (contre le radical Clément Gény en 1904, contre le radical-socialiste Servat en 1908, 1912 et 1919, contre le républicain démocrate Géo Defrance en 1925, et contre Lenoble, un URN concurrent, en 1929)[7] - [8] - [9] - [10] - [11], il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1923, par l'intercession de Maurice Quentin (qui avait été son avocat en 1899).

Le , il a épousé une alsacienne originaire de Barr (Bas-Rhin), Marie Wilhelm, à la mairie du 12e arrondissement.

Tombé gravement malade alors qu'il se trouvait en villégiature à l'hôtel Buhl de Barr, Ferdinand Le Menuet est transporté au diaconat de la rue Sainte-Élisabeth, à Strasbourg, où il meurt le [12]. Le général de Pouydraguin, Marcel Habert et Pierre Taittinger et plusieurs autres personnalités politiques assistent à ses obsèques. Celles-ci ont lieu le à Barr, où Le Menuet est inhumé dans le caveau de sa belle-famille[13].

Références

  1. Journal des débats, 4 mars 1889, p. 2.
  2. Le Gaulois, 12 avril 1890, p. 2.
  3. Ernest Gay, Nos Ă©diles, Paris, 1895, p. 157.
  4. Bertrand Joly, « Les antidreyfusards avant Dreyfus », Revue d'histoire moderne et contemporaine, t. 39, avril-juin 1992, p. 213.
  5. Le Figaro, 14 mars 1897, p. 1.
  6. La Presse, 17 septembre 1899, p. 1.
  7. Le Figaro, 2 mai 1904, p. 2.
  8. Le Figaro, 4 mai 1908, p. 1.
  9. Le Figaro, 6 mai 1912, p. 6.
  10. Le Petit Parisien, 4 mai 1925, p. 1.
  11. Le Petit Parisien, 6 mai 1929, p. 1.
  12. Journal des débats, 19 aout 1931, p. 2.
  13. Le Figaro, 21 août 1931, p. 2.

Voir aussi

Bibliographie

  • C.-E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains, t. 5, Paris, Office gĂ©nĂ©ral d'Ă©dition, 1905, p. 121-122.
  • Bertrand Joly, Dictionnaire biographique et gĂ©ographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, HonorĂ© Champion, 2005, p. 237-238.

Liens externes

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