Famille de Kerguiziau de Kervasdoué
La famille de Kerguiziau est une famille subsistante de la noblesse française. Originaire de Bretagne, elle est dite de noblesse d'ancienne extraction (preuves de 1427).
Famille de Kerguiziau | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'azur à trois têtes d'aigles, arrachées d'or | |
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Devise | Spes in Deo | |
Période | XIVe - XXIe siècles | |
Pays ou province d’origine | Bohars | |
Allégeance | Royaume de France | |
Cette famille fut maintenue noble en 1669, lors de la grande enquête sur la noblesse, et a adhéré à l'ANF en 1958.
Origine
Le berceau de cette famille est le manoir de Kerguiziau en Bohars (Finistère), le plus ancien membre connu étant Henri de Kerguiziau, écuyer, cité dans une montre en 1373 et qui participa cette année-là au siège de Brest[1].
Un autre Henri de Kerguiziau est mort en 1489 à Paris et son tombeau se trouvait dans la chapelle de la confrérie Saint-Yves à Paris, démolie en 1797, dont un dessin subsiste encore[2].
Cette famille est présente aux montres de 1427 à 1534, paroisses de Bohars, Lambézellec, Guilers, Plouarzel, et Plouzané[3].
Seigneuries
La famille de Kerguiziau a possédé les seigneuries de Tronjoly et de Quizac (Brest); de Kervasdoué (Locmaria-Plouzané), de Tréléon (Milizac), de Kerbiriou (Crozon). Elle possède le château de la Haye en Saint-Divy (Finistère).
Armes
- Blasonnement: D'azur à trois têtes d'aigles, arrachées d'or.
- Devise : Spes in dio[4].
Principales alliances
La famille de Kerguiziau s'est alliée aux familles de Poulpiquet, de Brandigné, Gouzillon, Barbier de Lescoët, Euzenou, de Penmarc'h de Quillirnadec, de Kerouartz, de Poulpry, Le Barbier de Lescoët, de L'Estang du Rusquec, de Villedieu de Torcy, de La Jaille, de La Boessière de Lennuic, de Lorgeril (1982), etc.[4]
Filiation
- Jacques de Kerguiziau, écuyer, seigneur de Kervazdoué et de Brendegué en Plouzané, Kerdizirien en Plourin et Kerlanou, né le , maintenu noble en Bretagne le , épouse le , Marie Euzenou, dame du Cosquer en Combrit, fille d'Alain Euzenou, chevalier, seigneur de Kersalaün en Leuhan, Le Cosquer, Hilbertz et Cruguel et de Julienne de Kerlazret du Cosquer.
- Charles Marie de Kerguiziau, comte de Kervasdoué, né à Lesneven le , fils de François-Gilles de Kerguiziau, chevalier de Kervasdoué, lieutenant des vaisseaux du roi, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis et de Claude-Perinne du Poulpry.
- Charles-Marie épouse Louise-Claude Le Barbier de Lescoët, née en 1747, fille de François-Claude Le Barbier de Lescoët et de Marie-Anne-Jeanne de Penancoët de Quillimadec, dont il a deux fils, Honoré-Claude-Charles, né le , et Joseph-Alexandre-Marie-Charles, né le .
- Capitaine au 4e régiment de Chasseurs à cheval de Brest, Charles-Marie de Kerguiziau prend part à l'élection des députés aux États généraux de 1789 et signe la protestation de l'ordre de la noblesse de Bretagne[5]. Puis, après avoir émigré, il rentre en France et participe au siège de Lyon où il est blessé. Il rejoint l'armée de Charette pendant l'insurrection vendéenne, comme colonel de la cavalerie. Enfin, devenu chef de chouans dans la division de Lantivy, il participe à la bataille de Quiberon où il est fait prisonnier. Il est fusillé le 16 thermidor an III () par les troupes républicaines, en dépit des promesses de vie sauve du général Hoche. Son corps repose au champ des martyrs, dans le mausolée d'Auray, parmi ceux des 750 royalistes faits prisonniers à Quiberon le et condamnés à mort par les tribunaux révolutionnaires.
- Joseph-Alexandre-Marie-Charles, vicomte de Kerguiziau de Kervasdoué, né le , lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, chevalier de la Légion d'Honneur, mort le au château de La Haye en Saint-Divy.
Personnalités
- Jean de Kervasdoué, professeur d'économie de la santé au CNAM.
- Cécile de Kervasdoué, journaliste et chanteuse d'opéra.
Titres
La famille de Kerguiziau de Kervasdoué porte, depuis le XVIIIe siècle, par courtoisie, les titres de comte et de vicomte de Kervasdoué.
Références
- J. Baudry, Étude historique et biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790), 1905, H. Champion.
- Voir : Société d'émulation des Côtes-du-Nord, année 1932.
- Potier de Courcy Pol, Nobiliaire et armorial de Bretagne, volume 2, 18, 1862, p. 24.
- Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 2, p. 372
- Édouard de Barthélémy, « Catalogue des gentilshommes de Bretagne qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l'élection des députés aux États généraux de 1789, publié d'après les procès-verbaux de 1865 ».
Voir aussi
Bibliographie
- Henri de La Messelière, Les Filiations bretonnes, Saint-Brieuc, Prud'homme, 1915, tome III, p. 262