Famille de Commarque

Le département de la Dordogne.

Le Périgord.

Le château de Commarque.

Dans son ouvrage sur les anciennes familles nobles du Périgord subsistantes en Dordogne, Gontran du Mas des Bourboux reprend l'histoire de cette famille[1], en l'actualisant au regard des travaux de Gustave Chaix d'Est-Ange.

Du Mas des Bourboux rapporte que des porteurs du patronyme Commarque, dont l'étymologie signifierait commis à la garde de lieux frontières, sont cités dans le Sarladais dès le XII^e siècle : Garin et Hélie de Commarque sont abbés, Géraud de Commarque est chevalier en 1250, mais sans preuves toutefois pour un Commarque qui aurait vécu en 1116[1]. Il ajoute que la filiation de la famille actuelle ne débute qu'entre la fin du XIII^e siècle et le début du XIV^e siècle[1].

Cette famille habite un logis noble vers l'entrée du château de Commarque séparé par un fossé du logis seigneurial habité par la famille de Beynac[1], famille seigneuriale du lieu.

Gontran du Mas des Bourboux qualifie de chevaliers de forteresses les membres de ce type de famille noble qui sont au service de seigneurs châtelains[1].

Bascoul, ou Vascon, de Commarque, dit le capitaine Bascoul, est seigneur de Pech Godou, ou Pechgaudou, et Sigognac (paroisse de Molières). Bascoul de Commarque a commandé l’une des 8 compagnies de 500 gentilshommes à pied de l’avant-garde du roi en Italie.

Il a pour fils Annet de Commarque qui reçoit une commission de Henri de Navarre en 1577.

Paul de Commarque est le fils d'Annet de Comarque. En 1605, il a participé à la conjuration du duc de Bouillon avec des amis du duc de Biron, en Quercy, Périgord et Limousin, contre le roi Henri IV[2]. La conjuration découverte et ne s'étant pas enfui en Espagne, il est fait prisonnier, condamné aux « Grands Jours » de Limoges, il est décapité en place publique à Limoges.

Bernard de Commarque, frondeur, est assiégé et tué en son château.

En 1666, la famille de Commarque est maintenue en sa noblesse.

À la fin du XVIII^e siècle Guillaume de Commarque sert dans la Maison du roi de Pologne.

Durant la Révolution française Jean et Joseph de Commarque émigrent.

En 1800 un Commarque, engagé dans la chouannerie, est fusillé.

La famille a racheté au XX^e siècle le château de Commarque qui avait été abandonné et qui tombait en ruine. Elle l'a restauré et ouvert au public en 2000.

• Annet de Commarque, écuyer et homme d'armes, seigneur de Pech Godou. Il reçoit une commission de Henri de Navarre à la mi-décembre 1577. Le 20 juin 1612 , au château de Pechalvet en Périgord, habitant du lieu de Labarde en Agenais, il signe un acte de vente à pacte de rachat pendant dix ans avec Jean Richoux, avocat[3].
• Paul de Commarque, gentilhomme[4], dit « Pechgaudon », lieutenant d'une compagnie de gens de pied sous la charge du capitaine La Morelie, dans le régiment de Champagne[5] et officier du duc de Bouillon. Après sa participation en 1605 à la conjuration du duc de Bouillon il est fait prisonnier, condamné aux « Grands Jours » de Limoges, il est décapité en place publique à Limoges le 16 décembre 1605[6], portant au cou un écriteau avec ces mots : « Traître au Roi et à l'État »[7].

• Bernard de Commarque, sieur de Beyssac, « frondeur, épouse Charlotte d'Abzac[8], représentatif du brigandage nobiliaire en Périgord »[9]. Poursuivi en justice par Catherine de Bonnefoux pour meurtre commis avec guet-apens sur la personne de Jean de Ladicudye sieur de Nauval, son époux. Il est condamné, avec son valet Guillaume Mandran et un tisserand, Raymond Buguat, à être brisé sur la roue, ainsi qu'à 4000 livres d'amende et à 300 livres « pour faire prier Dieu pour l'âme du défunt ». Cependant, Commarque ne se rend pas et se barricade dans son château. La maréchaussée est dépêchée et le château est assiégé[10]. Commarque est abattu et son château démantelé[11].

• Guillaume de Commarque, gentilhomme de la chambre du roi de Pologne à la fin du XVIII^e siècle
• En 1791, Jean de Commarque, officier, et Joseph de Commarque, ancien gendarme de la garde du roi, émigrent
• En 1800, un Commarque, engagé dès 1795 dans la chouannerie, est fusillé avec Louis de Frotté
• Gérard de Commarque, maire d'Urval[12], meurt en 1944 au camp de concentration de Buchenwald[13]. L'un de ses fils Hubert de Comarque-Pinel de Senailhac a acheté le château de Commarque en 1968. Un autre de ses fils, Godefroy de Commarque est l'actuel « marquis » de Commarque et le chef de famille, né en 1938 au château de la Bourlie[14].

Les principales alliances de la famille de Commarque sont[15] : de Larmandie (1459), de Carbonnières (1468), d'Abzac (1500 et 1661), du Pouget de Nadaillac (1514), de Grossoles, de Carrière de Montvert (1530), de Laurière (1532), de Beaupoil de Sainte-Aulaire (1567), d'Abzac, de Bosredon (1625), de Vassal (1634), de Montesquiou de Sainte-Colombe (1643), de Gervain (1645), de Cugnac de Sénailhac, de Clermont-Toucheboeuf (1679)[16], de Lart (1685), de Roquefeuil (1687), de Saint-Exupéry (1712), de Foucauld de Lardimalie (1740), de Montalembert (1806), de Cours (1891), de Sevin (1899), d'Espouy (1910), de Witt (1966), zu Hohenlohe Langenburg (1998), Visconti di Modrone (2010), etc.

Cette famille a possédé les fiefs de Pechgaudon, Sigognac, La Barde, Molières[17], et Legonhac.

• 
  Château de Commarque
• 
  Manoir de Pech Godou (sur la commune de Belvès)
• 
  Château de Belvès (anciennement hôtel de Commarque, commune de Belvès)
• 
  Château de Montcléra
• 
  Château de la Bourlie

• Blason : D'azur à une arche d'alliance d'argent (quelquefois supportant deux têtes de chérubins du même) surmontée de deux étoiles d'or[15]
• Timbre : couronne de marquis.
• Support : deux lions
• Devise : Cum arcâ
• Titre : marquis (titre de courtoisie, 1782)[1].