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Famille de Cathelineau

La famille de Cathelineau est une famille subsistante de la noblesse française[3], originaire de l'Anjou.

de Cathelineau
Image illustrative de l’article Famille de Cathelineau
Armoiries de la famille de Cathelineau[2]

Blasonnement D'azur, à la hampe fleurdelisée d'or, à la banderole d'argent chargée d'un cœur de gueules surmonté d'une croix du même.
Devise Dieu et le roi
Période XVIIIe siècle - à nos jours
Pays ou province d’origine Drapeau de l'Anjou Anjou
Fonctions militaires Général, officiers

Elle s'est illustrée avec Jacques Cathelineau, premier généralissime de l'armée catholique et royale durant la guerre de Vendée.

Histoire

La famille de Cathelineau est originaire de la région des Mauges, parfois appelée Vendée angevine, correspondant au sud-ouest de l'actuel département de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou.

Cette famille s'est illustrée durant trois générations dans la défense de l'Église et de la monarchie capétienne (légitimisme) :

En 1756, Jean Cathelineau, artisan au Pin-en-Mauges (Anjou), épousa Perrine Hudon. Quatre de leurs fils perdirent la vie pendant la Révolution française, entre 1793 et 1794, au cours de la guerre de Vendée, parmi lesquels Jacques Cathelineau, dit le Saint de l'Anjou, certainement le plus connu, qui fut le premier généralissime de l'armée catholique et royale de Vendée.

Jacques-Joseph de Cathelineau, dit le Saint de la Garde de Charles X, fils de Jacques Cathelineau, fut anobli par le roi Louis XVIII et participa à l'insurrection royaliste de 1832 suscitée dans l'Ouest de la France par la duchesse de Berry contre la Monarchie de Juillet. Il fut sommairement exécuté en 1832 par les gendarmes de Louis-Philippe.

Henri de Cathelineau, fils de Jacques-Joseph de Cathelineau, prit le chemin de l'exil après l'échec du soulèvement de 1832. Il se distingua notamment par la création en 1860 d'un ordre militaire au service du Pape Pie IX pour la défense de l'indépendance des États pontificaux, et par la formation d'un corps franc de volontaires lors de la guerre de 1870 au cours de laquelle il fut nommé général de brigade à titre auxiliaire.

Personnalités

Galerie

  • Jacques Cathelineau
    Jacques Cathelineau
  • Jacques-Joseph de Cathelineau
    Jacques-Joseph de Cathelineau
  • Henri, comte de Cathelineau
    Henri, comte de Cathelineau

Principe de noblesse, armes, devise, titre

La famille de Cathelineau a été anoblie sous la Seconde Restauration par ordonnance du roi Louis XVIII en date du , suivie de la délivrance le de lettres patentes, avec règlement d'armoiries, en faveur de Jacques-Joseph de Cathelineau (une particule a été adjointe à son patronyme) en considération des mérites de son père Jacques Cathelineau.

Les armes de la famille de Cathelineau sont désignées dans les lettres de noblesse du comme suit : « D'azur, à un étendard d'argent, monté d'or, chargé d'un cœur de gueules, sommé d'une croix du même ». Telles qu'elles sont de surcroît figurées dans lesdites lettres, elles peuvent être décrites d'une manière plus précise et plus complète conformément au blasonnement, couramment repris, ci-après : « D'azur, à la hampe fleurdelysée d'or posée en bande, à la banderole d'argent chargée d'une croix alaisée de gueules, fichée dans un cœur de même ».

La devise de la famille de Cathelineau est « Dieu et le Roi ».

À l'occasion du mariage, en 1845, d'Henri de Cathelineau, aîné de la famille, avec Victoire de Kermel, Henri d'Artois, « comte de Chambord », chef de la Maison de France, fit timbrer leurs armes d'une couronne comtale[4]. Le titre de comte est porté comme titre de courtoisie par la branche de la famille de Cathelineau issue de cette union.

Cette famille, encore représentée de nos jours[5], elle a été admise à l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF) le .

Lieux de mémoire

  • Chapelle Saint-Charles, communĂ©ment appelĂ©e chapelle Cathelineau, Ă  Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), qui abrite le tombeau de Jacques Cathelineau et de son fils Jacques-Joseph de Cathelineau ; elle fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques ;
  • Église Saint-Pavin, au Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire), qui renferme un cĂ©notaphe Ă©rigĂ© Ă  la mĂ©moire de Jacques Cathelineau, Jacques-Joseph de Cathelineau et Henri de Cathelineau, sous lequel sont rĂ©unis quelques restes des deux premiers et la dĂ©pouille du troisième ; on y trouve Ă©galement quinze vitraux rĂ©alisĂ©s par le maĂ®tre-verrier Jean Clamens et inscrits au titre des monuments historiques, consacrĂ©s aux principaux gĂ©nĂ©raux vendĂ©ens, plus particulièrement Jacques Cathelineau, ainsi qu'Ă  l'histoire de la famille de Cathelineau ;

Notes et références

  1. Détail d'un vitrail, réalisé par Jean Clamens, de l'église Saint-Pavin au Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire).
  2. Détail d'un vitrail, réalisé par Jean Clamens, de l'église Saint-Pavin au Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire).
  3. Une "famille subsistante de la noblesse française" s'entend coutumièrement d'une famille qui compte au moins un membre vivant descendant en ligne directe et masculine, par filiation naturelle (sans adoption) et légitime (dans le cadre du mariage catholique), d'un homme s'étant vu reconnaître ou attribuer la qualité de noble par le pouvoir souverain français, avec faculté de transmettre cette qualité.
  4. Victoire de Kermel, comtesse de Cathelineau, Le général comte de Cathelineau, sa vie et ses mémoires, page 88.
  5. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, 2007, page 58.

Bibliographie

  • Henri et Paul Beauchet-Filleau, Dictionnaire historique et gĂ©nĂ©alogique des familles du Poitou, 1895, tome 2, p. 137.
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables Ă  la fin du XIXe siècle, 1910, tome 9, pages 40 Ă  41 Cathelineau (de)
  • Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, première rĂ©impression 1975, tome 2, page 351.
  • LĂ©on de La Sicotière, « Le CurĂ© Cantiteau : notes sur les Cathelineau », Revue historique, littĂ©raire et archĂ©ologique de l’Anjou, Angers, vol. 16, 17, 18,‎ 1876-1877, p. 346-357, 288-318 et 50-66 (lire en ligne). — TirĂ© Ă  part : Angers, Germain et G. Grassin, 1877. Il a paru un supplĂ©ment : « Le CurĂ© Cantiteau : notes sur les Cathelineau. SupplĂ©ment », Revue historique, littĂ©raire et archĂ©ologique de l’Anjou, vol. 21,‎ , p. 14-22 (lire en ligne). — TirĂ© Ă  part : Angers, Germain et G. Grassin, 1878.
  • Albert RĂ©vĂ©rend, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, 1902, tome 2, page 49.
  • RĂ©gis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante

Articles connexes

Liens externes

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