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Famille de Boysson

La famille de Boysson est une famille française subsistante originaire du Périgord. Par la suite elle s'installa au XVIIe siècle en Quercy.

de Boysson
Image illustrative de l’article Famille de Boysson
Armes de la famille.

Blasonnement D'argent, au chevron de gueules surmonté de deux croissants de même, au buisson terrassé de sinople en pointe, au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or[1]
Devise Gara que fissa mon boisson[1] (en occitan)
Attention, car il pique/cingle mon buisson
Pays ou province d’origine Périgord
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France[2]
Demeures Repaire de Baratat (XVIIe siècle)
Château de Doyssac (1803)
Château de Lantis (1807)
Château de Mas-Robert
Charges Député
Fonctions militaires Général
Contrôleur général des armées
Secrétaire général du ministère de la Guerre
RĂ©compenses militaires Ordre national de la LĂ©gion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945

Histoire

Les origines

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que la famille de Boysson revendique une origine commune avec la famille rouergate de Buisson (alias Boysson ou Bouysson en Languedoc) mais relève que ce rattachement n'est pas démontré[1].

Le rattachement au capitoulat de Toulouse, éventuellement soutenu par une analyse héraldique[3], ne l'est pas davantage.

L'Ancien RĂ©gime

La famille de Boysson est connue depuis le XVIe siècle à Villefranche-du-Périgord, où son représentant, Bernard de Boysson, était établi et possédait de nombreuses terres au surplus d'un fief noble à Mazerat, tenu en 1613 de la famille de Saint-Gily. Celui-ci était notamment fermier des rentes de la noblesse environnante dont l'importante famille de Vielcastel[4].

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que dans la première moitié du XVIIe siècle un personnage nommé Bernard du Buisson, marchand de Villefranche, en Périgord, et qui possède non loin de cette ville le repaire de Baratat appartient vraisemblablement à la famille de Boysson[2]. Il ajoute que la famille de Boysson rendit hommage au roi pour son repaire de Baratat et qu'elle ne figure pas au nombre des familles qui firent reconnaître leur noblesse lors des diverses recherches ordonnées par le roi Louis XIV[2].

Le terrier de Villefranche du PĂ©rigord de 1669 mentionne un Boysson qui, avec un Bach, est l'homme le plus riche de la ville[5].

Son fils Antoine de Boysson, conseiller du roi et président du présidial de Cahors, meurt en 1667. La charge est conservée dans la famille jusqu'en 1769, date de sa suppression.

À l'époque de la Révolution française, la famille de Boysson possède des terres, des rentes et des alliances honorables. Son chef de famille, Bernard de Boysson, avocat général près la Cour des aides de Montauban, est convoqué en 1789 au sein de l'assemblée de l'ordre de la noblesse de sa province. Il exerce une charge qui permet d'accéder à la noblesse. Gustave Chaix d'Est-Ange écrit qu'il paraît avoir été définitivement anobli par l'exercice de cette charge[2]. Selon François Bluche et Pierre Durye auteurs de l'ouvrage L'anoblissement par charges avant 1789 il s'agissait d'une charge qui anoblissait au bout de deux générations consécutives d'exercice (noblesse graduelle), conférant seulement les privilèges de noblesse à titre viager au titulaire de la charge[6]. Or les lois révolutionnaires de 1790 ont empêché la poursuite de l'exercice des charges de l'Ancien Régime.

Du XIXe siècle à nos jours

Au XIXe siècle, la famille de Boysson se distingue dans le métier des armes.

De cette famille sont également issus un saint-cyrien, un chevalier de l'ordre souverain de Malte, des polytechniciens, des normaliens[7], des énarques, des femmes de lettres, une comédienne, des hommes politiques.

Liens de filiation entre les personnalités notoires

Ancien RĂ©gime

  • Bernard de Boysson (~1560-1639), sieur de Mazerac. C'est le premier Boysson identifiĂ©. Il Ă©pouse Catherine de Bach puis en secondes noces Raymonde de Lacoste.
    • Antoine de Boysson (1607-1663), sieur de Mazerac et de Rampoux, prĂ©sident du prĂ©sidial de Cahors. Il Ă©pouse Pierrette d'Abzac puis en secondes noces Jeanne Delpech.
      • Jean de Boysson (1653-1735), juge royal Ă  Cazals. Il Ă©pouse Françoise Verteville d'Issala.
        • Jean Isaac de Boysson (1695-1781), conseiller du roi et juge royal. Il Ă©pouse Marie Anne de Lavergne.
          • Bernard de Boysson (1741-1817), avocat gĂ©nĂ©ral Ă  la Cour des aides de Montauban en 1767, charge graduelle interrompue par la rĂ©volution française de 1789. Il Ă©pouse Jacquette de Cadolle.
            • Charles ThĂ©rèse Achille (1778-1835), maire de Doyssac, il revient en PĂ©rigord par son mariage en 1803 avec Judith de La Verrie de Vivans, hĂ©ritière de la terre de Doissac dans le canton de Belvès.
              • Isaac Caroline AmĂ©dĂ©e de Boysson (1806-1896), qui suit.

Descendance d'Isaac Caroline Amédée de Boysson (1806-1896)

  • Isaac Caroline AmĂ©dĂ©e de Boysson (1806-1896), propriĂ©taire du château de Lantis, puis du château de Doyssac, Ă©pouse en 1836 Marie-ThĂ©rèse de Chaunac-Lanzac (1815-1888). De cette union, naissent 17 enfants, dont :
    • Bernard Charles Claire Joseph de Boysson (1837-1900), Ă©lève Ă  l’École SpĂ©ciale militaire de Saint-Cyr, Promotion 1855-1857- Prince ImpĂ©rial, gĂ©nĂ©ral de corps d'armĂ©e, Ă©pouse en 1867 Marie-Louise Delsol (1849-1922) → descendance.
    • Ludovic Marie Richard de Boysson (1839-1929), militaire. Il Ă©pouse Élisabeth de Godon, sans postĂ©ritĂ©.
    • Marie Izaac Paul de Boysson (1840-1914), Ă©lève de l'École polytechnique, gĂ©nĂ©ral de brigade, inspecteur gĂ©nĂ©ral de l'artillerie. Il Ă©pouse Marie Moricet
      • Jehan de Boysson (1868-1944), colonel de cavalerie. Il Ă©pouse Marguerite de Cruzy-Marcillac. De cette union naissent qautre enfants, dont :
        • Bernard de Boysson (1897-1987). Il Ă©pouse Laure Couronne. De cette union naissent trois enfants, dont :
          • Ghislaine de Boysson. Elle Ă©pouse Pierre d'Anglejan-Châtillon puis, ayant divorcĂ©, Lawrence Durrell, Ă©crivain
    • Xavier Louis Marie de Boysson (1851-1927), Ă©lève de l’École polytechnique, contrĂ´leur gĂ©nĂ©ral des armĂ©es. Il Ă©pouse Louise Julie Victorine Favas, d'oĂą :
    • Jean Marie de Boysson (1854-1940), magistrat, il Ă©pouse en 1881 Marguerite de Beaupoil de Saint Aulaire, puis en 1900 Alice de Clock puis en 1902 Louise, sĹ“ur d'Alice, dont postĂ©ritĂ©
      • Guy de Boysson (1901-1961), dont postĂ©ritĂ©
  • Guy de Boysson
    Guy de Boysson
  • Emmanuelle de Boysson nĂ©e Monnier
    Emmanuelle de Boysson née Monnier

Armes, titre, devise

Jean Isaac de Boysson (1695-1781), président au présidial de Cahors, fit enregistrer ses armes pour l'armorial de Charles d'Hozier en 1696[2] - [10].

D'argent, au chevron de gueules surmonté de deux croissants de même, au buisson terrassé de sinople en pointe, au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or

Devise : Gara que fissa mon boisson

Alliances

Les principales alliances de la famille de Boysson sont[1] : d'Abzac de La Boissière (XVIIe siècle et 1730), de Cadolle (XVIIIe siècle), de La Verrie de Vivans (1803), de Chaunac-Lanzac (1836), de Godon, de Beaupoil de Saint-Aulaire (1883), de Pradines d'Aureilhan (1884), Delsol, Penet de Monterno (1894), de Cruzy-Marsillac (1894), de Clock, d'Haranguier de Quincerot (1903), de Solages (1955), etc.

Hommages

Pour approfondir

Bibliographie

  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables Ă  la fin du XIXe siècle, tome 6, pages 329 Ă  331 Boysson (de)
  • Jean-Baptiste Rietstap, Armorial gĂ©nĂ©ral, prĂ©cĂ©dĂ© d'un dictionnaire des termes du blason, deuxième Ă©dition, refondue et augmentĂ©e, 1887
  • Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, catalogue gĂ©nĂ©ral des armoiries des familles nobles de France, 1938
  • Alfred de Froidefond de Boulazac, Armorial de la noblesse du PĂ©rigord, 1891
  • Louis Esquieu, Essai d'un Armorial quercynois, H. Champion, Paris, 1907

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 6, pages 329 à 331 Boysson (de).
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 6, page 330 Boysson (de).
  3. Le comte de Saint-Saud, historien et généalogiste relevait en effet dans le bulletin de la SHAP, 1915, T.XLII, p. 38 : « un fait caractéristique en héraldique et cependant très peu connu: dans un blason, tout chef, cousu ou non, chargé de croissants et surtout d'étoiles, dénote à de rares exceptions près, une famille bourgeoise ou anoblie ». Une récurrence particulière apparait d'ailleurs dans l’Armorial des capitouls de Toulouse (par Victor Bouton, Paris, 1876). D’après le Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France de Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) - Paris, 1816, « on l’appelait Noblesse de cloche, parce que les assemblées pour l’élection des officiers municipaux se faisaient ordinairement au son du beffroi, ou grosse cloche de l’hôtel-de-ville. Les commissaires du roi, en Languedoc, faisant la recherche de la Noblesse, appelèrent aussi la Noblesse des capitouls de Toulouse, Noblesse de cloche ».
  4. Françoise Auricoste, La Bastide de Villefranche-du-Périgord / 2. 1500-1800., Ed. du Roc de Bourzac, , 236 p. (ISBN 2-87624-058-0, OCLC 613111737, lire en ligne), p. 137.
  5. Françoise Auricoste, La bastide de Villefranche du Périgord : capitale de La châtaigneraie (1261-1800), Editions du Roc de Bourzac, , 235 p. (ISBN 2-87624-048-3, OCLC 28144091, lire en ligne), p. 38.
  6. François Bluche et Pierre Durye, L'anoblissement par charges avant 1789, page 77 : « MONTAUBAN (Cour des aides de), créée à Cahors en juillet 1642, transférée à Montauban en octobre 1661. - Les présidents, conseillers, procureur général, avocats généraux, greffiers en chef, notaires et secrétaires ont la noblesse graduelle de l'origine à 1790. Les chevaliers d'honneur ont la noblesse au 1er degré le 8 décembre 1703, la perdent avec effet rétroactif en août 1715. L'emploi est dès lors réservé à des nobles ayant fait preuves ».
  7. « Liste des admissibles du concours A/L Paris » [PDF], sur ens.psl.eu
  8. Who's Who in France, Ă©dition 2008, p. 393.
  9. Alain GARRIC, « Joseph Bernard Antoine DE BOYSSON », sur Geneanet (consulté le ).
  10. Celles-ci apparaissent dans la série « Blasons colorés » de l'Armorial Général de 1696, Languedoc, partie 1, page 867 et dans la série descriptive de l'Armorial Général de 1696, Languedoc, partie 2, page 1097 : « Porte d'argent à un chevron de gueules accompagné de deux croissants de même, et en pointe d'un rocher au naturel sommé d'un buisson de sinople, et un chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or ».
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