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Famille Jourdier

La famille Jourdier est une famille d'ancienne bourgeoisie française, originaire du Bourbonnais. Elle a formé deux branches : la branche aînée dénommée Jourdier de La Charnée et la branche cadette dénommée Jourdier dit de Cronat, titulaire d'une charge de noblesse depuis 1771.

Famille Jourdier
Blasonnement Coupé d'azur et de sable, à la pleine lune d'argent brochant sur le coupé et cantonnée en sautoir, au 1 et au 4 d'un soleil d'or issant des angles de l'écu, au 2 et au 3 d'une étoile d'argent
Devise "D'azur et d'avenir"
Branches Jourdier de La Charnée

Jourdier dit de Cronat

Pays ou province d’origine Duché de Bourbon
Allégeance Duché de Bourbon
Fiefs tenus Le Prieuré de Cronat

Château de La Baulme

Demeures Château de La Charnée

Château de La Baulme

Château des Gouttes

Château des Fougis

Charges Maires de Cronat et de Moulins
Fonctions militaires Officiers de Cavalerie

Officiers d'Infanterie

Officiers de Marine

Fonctions ecclésiastiques Aumônier du Roi sous Louis XV
RĂ©compenses militaires Ordre royal et militaire de Saint-Louis

Ordre national de la LĂ©gion d'Honneur

Ordre national du Ouissam Alaouit

Ordre national du MĂ©rite

Origines

La famille Jourdier est originaire du village de Cronat, en Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté, à la frontière de la Nièvre et de l’Allier. Sous l’Ancien Régime, le village faisait partie de la province du Bourbonnais.

Famille aisée et figures influentes, les Jourdier ont occupé un rang distingué au sein de la haute bourgeoisie de cette région par leurs rôles prépondérants dans les affaires publiques des régions de la Nièvre et du Bourbonnais. Elle compte : des procureurs du roi, un juge au présidial, des juges de paix, des maires, des membres du conseil général de l’Allier, ainsi que des figures militaires notables.

Armes

Coupé d'azur et de sable, à la pleine lune d'argent brochant sur le coupé et cantonnée en sautoir, au 1 et au 4 d'un soleil d'or issant des angles de l'écu, au 2 et au 3 d'une étoile d'argent[1].

Histoire et personnalités

Branche aînée : Jourdier de La Charnée

Elle compte parmi ses membres :

  • Un des six aumĂ´niers de la maison du roi sous Louis XV, Joseph Jourdier (1695-1749), docteur en Sorbonne[2] ;
  • Joseph Jourdier[3] (1743-1799), procureur du roi au bailliage et juge au prĂ©sidial de Saint-Pierre-le-MoĂ»tier, il Ă©pouse en 1778 Jeanne Alaroze de La Brène. Sur le domaine du Veurdre, au nord du Bourbonnais, terrain venant de la famille de cette dernière, il fait construire le château de La CharnĂ©e. Dès lors, il porta le titre de seigneur de La CharnĂ©e et en ajouta le nom au sien.
  • Son fils, Philibert Jourdier de La CharnĂ©e (1782-1859), juge de paix du canton de Lurcy-LĂ©vis complète le château de deux pavillons aux extrĂ©mitĂ©s, vers 1840. Ce dernier Ă©pouse en 1804 Rosalie Legros.
  • Claude-Elphège Jourdier de La CharnĂ©e (1805-1874), rĂ©pertoriĂ© dans le Who's Who in France, il fut maire[4] de Moulins de 1851 Ă  1863, puis maire du Veurdre de 1865 Ă  1870. Il fut conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Lurcy-LĂ©vis de 1853 Ă  1871 mais aussi membre du conseil gĂ©nĂ©ral de l’Allier. Il a Ă©tĂ© l'un des plus gros propriĂ©taires fonciers du dĂ©partement de l'Allier[5]. Il est officier de l'Ordre national de la LĂ©gion d'honneur[6]. En 1834, Claude-Elphège Ă©pouse Nanine Legros des Bourdais avec qui il a un fils unique, Charles.
  • Charles Jourdier de La CharnĂ©e[7] (1839-1906) s’établit Ă  Paris au 32 rue Michel-Ange dans le 16e arrondissement. MĂ©cène, il a fait don de certaines de ses Ĺ“uvres au MusĂ©e dĂ©partemental de l'Allier avant de lĂ©guer sa collection privĂ©e Ă  son cousin, le comte Antoine de Champfeu (1848-1926), dans laquelle il y avait plusieurs Ĺ“uvres de Jean-Baptiste Corot et de Jean-François Millet, dont deux pastels : l’Homme jouant de la viole et un portrait de l'abbĂ© Guillaume Antoine Le Monnier revendu Ă  Londres par la Maison Christie's en 1996.

Branche cadette : Jourdier dit de Cronat

Elle compte :

  • Antoine Jourdier (1706-1737), visiteur aux haras du Roi en Bourgogne et maire de Cronat.
  • Deux hĂ©rauts d'armes de France au titre du DauphinĂ©[8] :
    • François-Étienne Jourdier (1750-1799)[9], Ă©cuyer, chevalier[10], ancien gendarme de la garde du roi sous Louis XV, qui est l'un des cinq hĂ©rauts d'armes prĂ©sents au sacre de Louis XVI. Il fut Ă©galement juge de paix Ă  Cronat.
    • Son fils, Jean-Baptiste Jourdier (1780-1861), Ă©cuyer, qui sera titulaire de la charge Ă  titre honoraire jusqu'Ă  la rĂ©volution de 1830. Il a Ă©tĂ© maire de la commune de Cronat dès 1826.
  • Paul Jourdier (1907-1995), fut l’un des trente premiers compagnons de la LibĂ©ration. Le , il avait assurĂ© sa première victoire Ă  la France libre, Ă  Umbrega en ÉrythrĂ©e, dans le Soudan actuel. Ă€ cette occasion, il a dirigĂ© la dernière charge au sabre de l'histoire de la cavalerie française. Il avait rejoint les forces britanniques le en Palestine, sans avoir eu connaissance de l'appel du gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Il Ă©pouse en 1941 Nathalie de Bilderling.

Hommages

Pierre gravée apposée sur la façade de la maison dite "Le Prieuré" à Cronat, qui appartenait à François-Étienne Jourdier.
Sur cette plaque, on trouve la mention du "Commandant Jourdier" et de son fils "Antoine Jourdier", respectivement morts pour la France en 1914 et 1918.

Il est fait mention de certains membres de la famille Jourdier :

  • Dans le musĂ©e Émile Guillaumin Ă  Ygrande dans l'Allier, il est fait mention de Claude-Elphège Jourdier, propriĂ©taire terrien au service duquel la famille d'Émile Guillaumin exerçait la fonction de mĂ©tayer.
  • Dans le village de Cronat, sur la façade de la maison dite « Le PrieurĂ© » et sise Ă  l'intersection entre la route de Decize et la route de Gannay, il y a une pierre gravĂ©e indiquant qu’elle a Ă©tĂ© construite et habitĂ©e par François-Étienne Jourdier.
  • Sur une plaque funĂ©raire de la paroisse de Gimouille, village situĂ© dans la Nièvre, Ă  la mĂ©moire des soldats morts pour la France, on trouve mention du commandant Georges Maurice Jourdier, tombĂ© le , et de son fils Antoine Jourdier, tombĂ© le [11].
  • Sur une plaque funĂ©raire de la commune de Verneuil, dans la Nièvre, Ă  la mĂ©moire des soldats morts au champ d'honneur, on trouve Ă©galement mention de Georges Maurice Jourdier, tombĂ© en 1914 et d'Antoine Jourdier, son fils cadet, tombĂ© en 1918.
  • En l'Église Notre-Dame-aux-Neiges d'Aurillac, Ă  la mĂ©moire des soldats morts au cours de la Première Guerre mondiale, il est fait mention de Georges Maurice Jourdier, commandant au 139e rĂ©giment d'infanterie en garnison Ă  Aurillac entre 1883 et 1889.
  • Au MusĂ©e de l'ordre de la LibĂ©ration Ă  Paris, on trouve une vitrine d'exposition Ă  la mĂ©moire de Paul Jourdier, citĂ© ci-dessus.
  • Sur les hauteurs du Jourdain, Ă  la frontière libano-palestinienne, une stèle commĂ©morative[12] a Ă©tĂ© inaugurĂ©e le 30 juin 2020 par une cinquantaine de spahis en l'honneur du Compagnon de la LibĂ©ration Paul Jourdier.

Demeures

  • Château de La CharnĂ©e et ses dĂ©pendances. Ils sont situĂ©s sur la commune du Veurdre dans l’Allier. Le château est un bâtiment Ă  double corps de logis et de plan rectangulaire. Le logis principal se compose comme un avant-corps, Ă  deux niveaux et niveau de comble. De style classique, il est ouvert de cinq fenĂŞtres et surmontĂ© d'un fronton triangulaire. Ă€ chacune de ses extrĂ©mitĂ©s, il y a une aile, en retour d'Ă©querre, qui a Ă©tĂ© ajoutĂ©e au XIXe siècle par Philibert Jourdier de La CharnĂ©e. Aujourd’hui, le château de La CharnĂ©e est une propriĂ©tĂ© privĂ©e et ne se visite pas.
  • Château de la Baulme et ses dĂ©pendances. Ils sont situĂ©s sur la commune de Cronat en SaĂ´ne-et-Loire. Depuis un arrĂŞtĂ© du , le château, de style nĂ©o-Louis XIII avec un intĂ©rieur de style nĂ©o-Louis XVI, est inscrit comme Monument historique. Aujourd’hui, le château de La Baulme est une propriĂ©tĂ© privĂ©e et ne se visite pas.
  • Château des Gouttes et ses dĂ©pendances, situĂ© sur la commune de Thionne dans l’Allier. Il appartient Ă  la famille Charry des Gouttes jusqu’au XVIIe siècle avant d’être rachetĂ© en 1818 par la famille Clayeux et d'Ă©choir par mariage aux Jourdier. En 1870, les Clayeux le restaurent et l’agrandissent suivant les plans de l’architecte moulinois Jean Moreau.
  • Des membres de la famille Jourdier ont aussi grandi au château des Fougis, Ă©galement situĂ© sur la commune de Thionne, qui appartenait au XIXe et au XXe siècles Ă  la famille Clayeux.

Alliances

Les principales alliances de la famille Jourdier sont : Gaulthier, Gondier de La Vallée, de Savigny, Aladane de Paraize, Thierry-Dufougeray, Chabot de l'Allier, Tiersonnier, Clayeux, de Waubert de Genlis, Pavin de Lafarge, Chavane, de Bilderling, de La Masselière, de Crécy, de Ghaisne de Bourmont, de Buttet, du Breuil-Hélion de La Guéronnière, etc.

Notes et références

  1. Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais, 1929, p. 230, où il est dit que ces armes jouent avec le nom Jourdier, à travers le français jour et le latin die.
  2. L'État de la France.
  3. Il était le frère aîné de François Étienne Jourdier, ci-après.
  4. Who's Who, section consuls et maires de Moulins, p. 511
  5. Musée Émile-Guillaumin.
  6. « www2.culture.gouv.fr », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )
  7. « Biographical index of collectors of pastels », sur www.pastellists.com (consulté le )
  8. « JOURDIER (François-Etienne) retenue de Hérault d'armes de France du titre de Dauphiné pour ... sur la démission de Jean-Baptiste-Louis-Robert Accoyer. », sur FranceArchives (consulté le )
  9. Le sacre et le couronnement de Louis XVI.
  10. Archives départementales de la Nièvre.
  11. « 58126 - Gimouille - Morts aux guerres — Geneawiki », sur fr.geneawiki.com (consulté le )
  12. « Inauguration d'une stèle », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )

Pages connexes

Cronat

Le Veurdre

Paul Jourdier

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