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Famille Hervé-Gruyer

La famille Hervé-Gruyer, olim Hervé, est une famille française subsistante originaire d'Alsace dont la filiation remonte au XVIIIe siècle. Elle fut autorisée à modifier son nom en Hervé-Gruyer à la suite de l'adoption en 1889 d'Alfred Hervé par le baron Charles-Maximilien Gruyer.

Famille Hervé-Gruyer
Blasonnement D’azur, au château donjonnĂ© d’une tour d’argent, maçonnĂ© et ajourĂ© de sable, sommĂ© d’un lion d’or tenant de la patte dextre un badelaire d’argent accostĂ© Ă  dextre d’une grenade d’or, ouverte de gueules, et Ă  senestre d’une molette d’or ; Ă  la champagne d’or chargĂ©e d’une pile de boulets de sable
Période XVIIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Alsace
Charges Conseiller maître à la cour des comptes
Fonctions militaires Colonel d'artillerie
RĂ©compenses civiles Chevalier, officier, commandeur de la LĂ©gion d'honneur
RĂ©compenses militaires Chevalier de Saint-Louis

Histoire

Hyacinthe Jean Baptiste Hervé, né à Strasbourg le 23 octobre 1753, décédé le 2 novembre 1810, fils de Gaspard Hervé, négociant à Strasbourg, fut sénateur de la bourgeoisie en 1782 pour la tribu (corps de métier) de Mauresse (revendeurs, cordiers, chandeliers, apprêteurs de tabac, chanvriers) au Grand conseil de la ville de Strasbourg[1] et trésorier de la ville de Strasbourg, marié à Reine Hartmann le 27 décembre 1778[2].

Selon Albert Révérend (1909), leur fils Amand Marie Fidèle Charles Hervé, capitaine de cavalerie, fut créé chevalier héréditaire par lettres patentes du 31 mai 1817[2].

Généalogie simplifiée

  • Gaspard HervĂ©, nĂ©gociant Ă  Strasbourg, et Marguerite Elisabeth Copa eurent pour fils :
    • Hyacinthe Jean Baptiste HervĂ©, nĂ© Ă  Strasbourg le 23 octobre 1753, dĂ©cĂ©dĂ© le 2 novembre 1810, sĂ©nateur en 1782 de la bourgeoisie pour la tribu (corps de mĂ©tier) de Mauresse au Grand conseil de la ville de Strasbourg, sĂ©nateur et trĂ©sorier de la ville de Strasbourg, mariĂ© Ă  Reine Hartmann le 27 dĂ©cembre 1778[3], dont :
      • Amand Constant Marie Fidèle Charles HervĂ© (1789-1864)[3], Ă©lève Ă  l'Ă©cole impĂ©riale Polytechnique[4], chevalier en 1817, lieutenant dans l'armĂ©e du midi en Espagne, lieutenant d'artillerie dans la Grande ArmĂ©e, a participĂ© au siège de Cadix et Ă  la campagne de Russie, capitaine d'artillerie et aide de camp du marĂ©chal de camp baron Boulard, colonel d’artillerie, commandeur de la LĂ©gion d’honneur[5], chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis[6]. MariĂ© Ă  Sophie Magnier-Grandprez, dont :
        • Marie Victor Alfred HervĂ© (1824-1861), sous-inspecteur des ForĂŞts[7], mariĂ© en 1859 Ă  Hortense Heiligenthal[8](Strasbourg 11/1/1835-13/7/1932 Paris)[3], dont :
          • Marie Joseph Charles Alfred HervĂ©, puis HervĂ©-Gruyer (1860-1928), dit « baron HervĂ©-Gruyer » après son adoption plĂ©nière le 18 novembre 1889 par le baron Charles-Maximilien Gruyer[9] - [10] (fils ainĂ© d'Antoine Gruyer (1774-1822), baron de l'Empire) et Ă©poux de sa tante Elisabeth Heiligenthal[11]. LicenciĂ© en droit. Reçu premier au concours de 1884. Adjoint au comitĂ© d’examen des travaux de la marine en 1890. Conseiller rĂ©fĂ©rendaire de 1re classe Ă  la Cour des comptes le 4 fĂ©vrier 1910, honoraire pour raison de santĂ© le 13 dĂ©cembre 1910. Fondateur de l’association des Alsaciens-Lorrains de France. Membre de l’Union Artistique, vice-prĂ©sident en 1910. Administrateur du poste d’Aubervilliers de la SociĂ©tĂ© française de secours aux blessĂ©s militaires. Membre du commissariat gĂ©nĂ©ral de la contribution volontaire en 1926. Il commanda Ă  Auguste Bartholdi un monument en bronze : « La Suisse secourant les douleurs de Strasbourg pendant le siège de 1870 », installĂ© en 1895 Ă  Bâle (Suisse). Épouse le 18 mai 1895 Ă  Paris Marie Louise EugĂ©nie NapolĂ©one Murat[12], fille de Joachim Joseph AndrĂ© Murat, 3e comte Murat, dĂ©putĂ© du Lot de 1854 Ă  1889, officier de la LĂ©gion d’honneur en 1862[3], dont :
            • Marie Joseph Adolphe Alfred Gilbert HervĂ©-Gruyer (1897-1970). LicenciĂ© en droit. Reçu premier au concours de 1921. Conseiller maĂ®tre Ă  la cour des comptes le 11 dĂ©cembre 1946. PrĂ©sident de chambre[13]. Honoraire le 6 mars 1968. Commandeur de la LĂ©gion d’honneur le 29 dĂ©cembre 1962 [14]. MariĂ© le 4 juin 1925 Ă  Paris avec Berthe de Villeneuve-Esclapon, dont :
              • François HĂ©lion Marie RomĂ©e HervĂ©-Gruyer (1927-2007), mariĂ© avec Irène de La Barre de Nanteuil, dont :
            • Marie Joseph Joachim Alfred Antoine HervĂ©-Gruyer (1903-1994), directeur du CrĂ©dit Lyonnais, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de la Compagnie Financière du Sucre, mariĂ© le 29 octobre 1929 avec Françoise Lefèvre[16], fille d’Eugène Lefèvre, directeur gĂ©nĂ©ral du CrĂ©dit lyonnais.

Armes

  • D’azur, au château donjonnĂ© d’une tour d’argent, maçonnĂ© et ajourĂ© de sable, sommĂ© d’un lion d’or tenant de la patte dextre un badelaire d’argent accostĂ© Ă  dextre d’une grenade d’or, ouverte de gueules, et Ă  senestre d’une molette d’or ; Ă  la champagne d’or chargĂ©e d’une pile de boulets de sable[2]

Titres 

  • Chevalier hĂ©rĂ©ditaire en 1817, selon Albert RĂ©vĂ©rend[2], repris par Henri Jougla de Morenas dans Le Grand Armorial de France (1939)[17] ;
  • Baron après adoption plĂ©nière le 18 novembre 1889 par le baron Charles-Maximilien Gruyer (titre de courtoisie).

Albert Révérend écrit qu'Amand Constant Marie Fidèle Charles Hervé fut créé chevalier héréditaire par lettres patentes du 31 mai 1817 du roi Louis XVIII[2].

Le Dictionnaire des anoblissements, contenant l'indication des anoblissements, maintenues de noblesse, concessions, collations de titres, etc. (1869) indique : « La Cour royale de Colmar a entériné dans sa séance solennelle de juin 1818 les lettres patentes de Sa Majesté du 31 mai 1817 qui confèrent le titre de chevalier à M. Hervé, capitaine d'artillerie...»[18]

André Borel d'Hauterive, dans l'Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe (1876), mentionne aussi "Hervé, capitaine d'artillerie, chevalier, 31 mai 1817"[19].

La publication au Moniteur Universel de 1818 (tables chronologique et alphabétique) indique : « Hervé, capitaine d’artillerie adjoint à la direction de Strasbourg. Lettres patentes qui lui confèrent le titre de chevalier. 770 »[20].

Henri Jougla de Morenas, dans le Grand Armorial de France (1939), indique "chevalier héréditaire en 1817"[17].

Certains auteurs contemporains ont des avis divergents sur le statut de la famille Hervé-Gruyer :

  • Charondas (Philippe du Puy de Clinchamps) ne considère pas la famille HervĂ©-Gruyer comme noble[21]. NĂ©anmoins cet auteur ne parle pas du titre de chevalier hĂ©rĂ©ditaire octroyĂ© Ă  Amand Constant Marie Fidèle Charles HervĂ©, par lettres patentes du 31 mai 1817.
  • Pierre-Marie Dioudonnat cite cette famille dans le Simili-Nobiliaire français (2012) consacrĂ© aux familles de noblesse d'apparence[11]. NĂ©anmoins cet auteur ne parle pas du titre de chevalier hĂ©rĂ©ditaire octroyĂ© Ă  Amand Constant Marie Fidèle Charles HervĂ©, par lettres patentes du 31 mai 1817.
  • Éric Anceau, dans Prosographie d'une Ă©lite du XIXe siècle (2000), indique que la famille HervĂ©-Gruyer appartient Ă  la bourgeoisie[22].

Alliances

Les principales alliances de la famille Hervé-Gruyer sont : Heiligenthal, Murat, de Peyrelongue, de La Barre de Nanteuil, de Brosses, Lefèvre, de Villeneuve-Esclapon, de Roux, Tarnowski, Firmin Didot, de Monteynard, Reille, Maggiar.

Notes et références

  1. L'Alsace Noble, (lire en ligne), p. 392
  2. Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, vol. 3, (lire en ligne), p. 329.
  3. « Généalogie de Marie Joseph Charles Alfred Hervé donnée sur le site de la Cour des comptes »
  4. « Correspondance sur l'École impériale Polytechnique: Avril 1804 p379 »
  5. « Base Léonore »
  6. « Annuaire de l'état militaire de France p518 »
  7. « Annales forestières et métallurgiques, Volume 20 p22 »
  8. « Le Livre d'Or des salons 1905: vingtième année p373 »
  9. L'Alsace française, vol. 8, (lire en ligne), p. 1004
  10. Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, vol. 1, (lire en ligne), p. 658
  11. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-nobiliaire français, Sedopols, 2012, page 271
  12. « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit 1895 »
  13. « Jean Fourastié, un expert en productivité: la modernisation de la France p131 »
  14. « Généalogie de Marie Joseph Adolphe Alfred Gilbert Hervé-Gruyer donnée sur le site de la Cour des comptes »
  15. « L'Express : Développement durable: Perrine et Charles Hervé-Gruyer, les aventuriers de la permaculture »
  16. « Journal des débats politiques et littéraires 1929 »
  17. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome IV, 1939, page 300
  18. Dictionnaire des anoblissements, contenant l'indication des anoblissements, concessions, collations de titres, etc. accordés par Décrets on Ordonnances des Souverains de France 1804-1868, Parties 1 à 2, Bachelin-Deflorenne, (lire en ligne), p. 3.
  19. André Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, vol. 32, (lire en ligne), p. 251.
  20. Le Moniteur Universel : tables chronologique et alphabétique, (lire en ligne), p. 44.
  21. Charondas, À quel titre, vol. 36, (lire en ligne).
  22. Eric Anceau, Prosographie d'une élite du XIXe siècle, Honoré Champion, (lire en ligne), p. 234.

Voir aussi

Bibliographie

  • Charondas (Philippe du Puy de Clinchamps), Ă€ quel titre, 1970.
  • Pierre-Marie Dioudonnat, le Simili-Nobiliaire français, 2012, page 271.
  • Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome IV, 1939, page 304.
  • Albert RĂ©vĂ©rend, Les familles titrĂ©es et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, volume 3, 1906, page 329.

Liens externes

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