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Famille Binet de Boisgiroult de Sainte-Preuve

La famille Binet de Boisgiroult de Sainte Preuve est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), anoblie par lettres en mars 1718. Elle détint une charge de secrétaire du roi en 1758[1].

Famille Binet de Boisgiroult
de Sainte Preuve
Image illustrative de l’article Famille Binet de Boisgiroult de Sainte-Preuve
Armes

Blasonnement D’azur à la fasce d’or, accompagnée en chef d’une étoile d’argent, et en pointe de deux épis d’or
Devise Pour de vrai
Période XVIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Île-de-France
Fiefs tenus Bois-Giroult, Marchais, Sainte-Preuve, Liesse
Demeures Château de Bois-Giroult
HĂ´tel Binet
Château de Marchais
Charges 1er Valet de chambre du roi
1er Valet de chambre du dauphin
Conseiller secrétaire du roi
Contrôleur général
Gouverneur
Secrétaire particulier de la duchesse d'Angoulême
Fonctions militaires Mestre de camp de cavalerie
Preuves de noblesse
Autres ANF-1994

Elle s'est principalement illustrée dans la domesticité royale entre le milieu du XVIIe et le milieu du XIXe siècle, en comptant parmi ses membres plusieurs serviteurs de la famille royale.

Origine

Le nom de Binet est une aphérèse du prénom Robin ou Albin[2].

Lors de l'anoblissement de Georges-René Binet en mars 1718, la généalogie dressée par Charles d'Hozier situait les origines de la famille en Touraine[3]. Il s'agissait là probablement d'une confusion avec la famille Berthelot de La Rabellerie, alliée aux Binet à cette époque; ou bien d'un moyen de "rattacher" les Binet à la vieille famille homonyme connue à Tours depuis le Moyen Âge. Quoi qu'il en soit, les origines connues situent la famille à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), au XVIIe siècle.

Cette généalogie fait remonter la filiation à Georges Binet, garçon de la chambre du Roi, maréchal des logis de son régiment d'infanterie, décédé en 1670, qui avait épousé Marie Rousseau, décédée en 1662[4].

Personnalités

  • Georges-RenĂ© Binet, seigneur de Boisgiroult, de Sainte-Preuve, et de Marchais, nĂ© le 29 janvier 1688 et dĂ©cĂ©dĂ© le 17 octobre 1761. Valet de chambre de Louis XV. Mousquetaire du roi en 1704, cornette au Royal-Carabinier en avril 1708, capitaine de cavalerie au rĂ©giment Alzeau le 9 mars 1709, mestre de camp de cavalerie au rĂ©giment Dauphin-Etranger en 1723 et aide de camp du MarĂ©chal de Villars. Il fut aussi premier valet de chambre du dauphin le 26 novembre 1735; contrĂ´leur gĂ©nĂ©ral de la Maison de la dauphine en 1751 ; gouverneur de la tour de Cordouan en Gironde, de la ville et du château de Châtillon-lez-Dombes ; gouverneur de la volière au château de Saint-Germain-en-Laye et fermier gĂ©nĂ©ral Ă  la fin de sa vie. Il introduisit Ă  Versailles Jeanne Antoinette Poisson-Le Normand d'Étioles, future marquise de Pompadour afin de la faire remarquer par le roi[5] - [Note 1]. Le roi lui attribua par brevet du roi en date du 16 novembre 1751 un terrain sur l’avenue de Paris, Ă  Versailles, oĂą il confia Ă  de Marne, entrepreneur versaillais, la construction d’un logis Ă  l’italienne (aujourd’hui Chambre de commerce de Versailles) qu’il habita jusqu’à sa mort. Son premier hĂ´te de marque en 1753 fut Stanislas, roi de Pologne. Son fils le vendit Ă  madame du Barry, qui le fit agrandir. Le roi lui attribua en outre une pension. Il laissa une importante fortune Ă  sa mort le 17 octobre 1761. Son acte de succession nous apprend qu’il possĂ©dait Ă  Saint-Germain-en-Laye les hĂ´tels de Soubise, de Conti, de Mademoiselle, de Lauzun, et de Melleroy. Sa succession se monte Ă  1 093 801 livres 15 sols 11 deniers.
GĂ©rard Binet (1712-1780) premier valet de chambre du roi
Elisabeth-Josèphe de Laborde (1725-1808) épouse de Gérard Binet, par Carmontelle
  • Élisabeth-Josèphe de Laborde (1725-1808), (Ă©pouse de GĂ©rard Binet (1712-1780), fils aĂ®nĂ© du prĂ©cĂ©dent et comme lui premier valet de chambre du roi). L’historien LenĂ´tre nous en donne la très flatteuse description suivante : "Un visage Ă©veillĂ©, des yeux rieurs, une bouche mignonne, des dents Ă©blouissantes, des cheveux blonds admirables si long que dĂ©nouĂ©s, ils effleuraient le tapis ; avec cela futĂ©e, gracieuse, spirituelle, si charmante causeuse sans pĂ©danterie aucune qu’on ne se lassait pas de l’entendre, chantant comme Euterpe, dansant comme Terpsichore et jouant la comĂ©die comme Thalie en personne...". La marquise de Pompadour, devenue une parente par alliance, en fit une recrue pour le théâtre des Petits cabinets, afin de distraire le roi. Ă€ la Cour, elle entra dans l’intimitĂ© du roi ; elle rencontra, dans ce cercle jalousement fermĂ©, les Soubise, les Luxembourg, les Richelieu... Elle se lia avec d'amitiĂ© avec un gentilhomme, Charles-Claude de Flahaut de la Billarderie, comte d’Angiviller, frère cadet de celui qui laisserait donner son nom au cĂ©lèbre duc de Morny. Son salon Ă©tait un "portique de l’EncyclopĂ©die", selon l’expression des frères de Goncourt. Il n’y avait pas d’œuvre littĂ©raire qui n’y fĂ»t examinĂ©e. Elle ne manquait pas non plus les rĂ©unions des divers grands salons parisiens. Peu de temps après la mort de son Ă©poux, elle Ă©pousa en septembre 1781 son fidèle amant, le comte d’Angiviller, directeur des bâtiments du roi. La RĂ©volution poussa ce dernier Ă  Ă©migrer tandis qu’Élisabeth-Josèphe refusa de l’accompagner hors de France. Afin de n’être pas inquiĂ©tĂ©e, elle sut jouer de ses dons naturels pour l’intrigue, abandonnant quelques bijoux aux sans-culottes, bien que gardant Ă  son bras le portrait de Louis XV, offrant Ă  la sociĂ©tĂ© populaire de Versailles un buste de Marat. Ă€ Marchais, elle abandonna aux rĂ©volutionnaires des archives fĂ©odales de sa baronnie, ayant pris soin de conserver Ă  Versailles les pièces les plus importantes. Elle consentit mĂŞme Ă  accepter le 3 florĂ©al an II (25 avril 1794) de divorcer de son Ă©poux, Ă©migrĂ© depuis deux ans. Son excessive prudence lui fit dĂ©clarer qu’il lui Ă©tait impossible d’écrire, afin de ne pas signer l’acte. Sous l’Empire, elle parvint Ă  reconstituer autour d’elle une sociĂ©tĂ© brillante : toujours couchĂ©e, complimenteuse et doucereuse Ă  l’excès, mais pleine de tact, elle recevait ses amis. Elle vivait allongĂ©e dans sa chambre, plongĂ©e dans une semi-obscuritĂ©. Les plantes et le confinement en rendaient l’atmosphère suffocante. C’est lĂ , dans son hĂ´tel versaillais (HĂ´tel de la Surintendance), qu’elle mourut le 14 mars 1808. Quand elle eut disparu, on s’aperçut qu’elle entretenait par ses libĂ©ralitĂ©s plus de trente familles pauvres de Versailles.
  • Francis Georges Binet de Boisgiroult de Sainte-Preuve, scientifique français, nĂ© Ă  Londres le 15 septembre 1800, dĂ©cĂ©dĂ© le 2 avril 1873.

Généalogie

  • Georges Binet (†1672), garçon de la chambre du roi, marĂ©chal des logis de son rĂ©giment d'infanterie en mars 1663, mariĂ© Ă  Marie Rousseau, (†1662)[4] dont Jacques-Louis qui suit et Marie-Louise, mariĂ©e en 1671 Ă  RenĂ© Courdoumer, garçon de la chambre du dauphin.
    • Jacques-Louis Binet, garçon de la chambre du roi, marĂ©chal des logis, mariĂ© en 1682 Ă  Louise Berthelot, fille d'Honorat, sieur de la Rabellerie, en Touraine, gouverneur de la volière du château neuf de Saint-Germain en Laye. Il fut anobli en juillet 1718 par lettres patentes de Louis XV et obtint au mois d'aoĂ»t suivant le règlement de ses armoiries[4]. Dont au moins trois enfants : Louis-Jacques, Georges-RenĂ© et Marie Louise.
      • Louis-Jacques Binet (1683)
      • Marie-Louise Binet, mariĂ©e en 1707 Ă  François-Raymond de Brach, Ă©cuyer.
      • Georges-RenĂ© Binet (1688- 1761), seigneur de Boisgiroult, garçon de la chambre du roi, capitaine de cavalerie au rĂ©giment Dauphin-Ă©tranger, mariĂ© en 1711 Madeleine Marcou (1638-1718) fille d'un architecte du roi, dont au moins quatre enfants : GĂ©rard, Louis-RenĂ©, Marie-Elisabeth-CĂ©cile et Elisabeth.
        • GĂ©rard Binet (1712-1780). D’abord enseigne, il devint lieutenant le 13 novembre 1732, capitaine aide-major au rĂ©giment de SĂ©gur-Brancas (1736) puis major au rĂ©giment royal corse (1739). Son père lui acheta la survivance de la charge de premier valet de chambre du roi, qu’il exerça Ă  partir de 1747. La mĂŞme annĂ©e, il Ă©pousa Élisabeth Josèphe de Laborde, fille de Jean-François de La Borde, fermier gĂ©nĂ©ral du roi. Ă€ la mort de son père en 1761, il se fit attribuer par le roi le gouvernement de la tour de Cordouan et en 1768 le gouvernement du Louvre. Il fut dĂ©corĂ© de la croix de Saint-Louis.
        • Louis-RenĂ© Binet (1713-1792) seigneur de Boisgiroult. Officier et conseiller-secrĂ©taire du roi. Cornette (1733) capitaine (1738) et mestre de camps de cavalerie (1748). En 1746, il fut pourvu de la charge de premier valet de chambre du dauphin Ă  la suite de son père. il reçut aussi en hĂ©ritage de son père la charge de gouverneur de la volière du château de Saint-Germain-en-Laye. En 1758, il acquit la charge de conseiller-secrĂ©taire du roi de la Grande Chancellerie de France. Il fut chevalier de l’ordre royal de Saint-Louis. Il mourut, lors de la journĂ©e du 10 aoĂ»t 1792 en dĂ©fendant la porte du roi au palais des Tuileries face aux rĂ©volutionnaires. Le 6 janvier 1751, il Ă©pousa Anne-Hippolyte Dufour, première femme de chambre de la dauphine, fille de Pierre Dufour, contrĂ´leur gĂ©nĂ©ral de la maison de la dauphine et de Françoise Gonet[Note 2].
          • Louis-Joseph-Xavier Binet de Boisgiroult de Sainte-Preuve (1754-1811). Officier de dragons, il fit usage, le premier, du titre de baron de Sainte-Preuve[Note 3]. Ă€ la RĂ©volution, il Ă©migra en Angleterre. Le 18 nivĂ´se an XII, il se fit radier de la liste des Ă©migrĂ©s en dĂ©clarant avoir quittĂ© la France le 17 septembre 1791 pour se rendre Ă  Londres "oĂą il Ă©tait appelĂ© pour des affaires d’intĂ©rĂŞt". En fait, il Ă©migra pour faire la campagne des princes comme marĂ©chal des logis des gardes du corps de Monsieur. Il se retira ensuite Ă  Londres oĂą il Ă©pousa le 19 aoĂ»t 1797 Marie ThĂ©rèse Winifred Peirson, fille de James-Bradshaw Peirson et de Maria-Teresa Rescala. Ils rentrèrent en France en 1803 avec trois enfants. Le 13 octobre 1806, ils lĂ©galisèrent leur union en se mariant civilement Ă  Paris[Note 4]. Le rapport de police pour la radiation de la liste des Ă©migrĂ©s note leur indigence : "il a perdu 7400 Francs de rentes sur l’état et tous ses autres biens et sa veuve n’en possède aucun en France. L’aĂ®nĂ© des enfants est surnumĂ©raire dans les droits rĂ©unis. Les deux autres fils sont au lycĂ©e de Marseille aux frais du gouvernement, la fille est dans une pension et quelqu’un en fait les frais ; on rend les meilleurs tĂ©moignages sur sa conduite et sur ses sentiments". Il trouva un emploi d’écuyer commandant auprès du roi Charles IV d’Espagne, exilĂ© Ă  Marseille oĂą il mourut en cette ville le 10 fĂ©vrier 1811. Sa veuve quitta Marseille et regagna Paris oĂą elle rĂ©sida rue de Vaugirard. Quelque temps après, elle se remaria Ă  Jacques Denis Babolin Leprince, dont elle eut quatre autres enfants.
            • Louis Joseph Binet de Boisgiroult de Sainte-Preuve (fils aĂ®nĂ© des prĂ©cĂ©dents) (ne en 1799 Ă  Londres). Inspecteur des contributions indirectes Ă  Evreux (1850), directeur des droits rĂ©unis Ă  Auch (1852), il termina sa carrière comme directeur des contributions indirectes du dĂ©partement du Loiret. Il Ă©pousa Apolline Caillaux (1802-1864). Il fut chevalier de la LĂ©gion d’Honneur par dĂ©cret du 18 aoĂ»t 1863.
            • Francis Georges Binet de Boisgiroult de Sainte-Preuve (frère du prĂ©cĂ©dent et second fils de Louis Joseph Xavier) (1800-1873), mathĂ©maticien et physicien, il collabora Ă  la rĂ©daction de divers dictionnaires et fut l'auteur de divers ouvrages scientifiques. Sans alliance.
            • Henry FrĂ©dĂ©ric Binet de Boisgiroult de Sainte-Preuve (frère des prĂ©cĂ©dents) (1802-1874). Garde du corps du roi dans la compagnie de Noailles en qualitĂ© de sous-lieutenant de cavalerie, lors de La RĂ©volution de Juillet, il demanda un congĂ© illimitĂ© afin d’accompagner le roi Charles X Ă  Cherbourg, puis en Ă©migration en Angleterre. Il sera secrĂ©taire particulier de la duchesse d'AngoulĂŞme. Il Ă©pousa en 1826 Louise-Marie Dufour de Montlouis, première femme de chambre de Marie-ThĂ©rèse de France. Après l’Angleterre, ils accompagnèrent la Cour en exil en Autriche au château de Frohsdorf[Note 5]. Après la mort de la duchesse d’AngoulĂŞme en 1851, ils quittèrent Frohsdorf en mai 1852 pour rentrer en France et s’installèrent d’abord Ă  Paris oĂą ils sĂ©journèrent trois ou quatre ans puis Ă  Alençon oĂą ils furent inhumĂ©s.
              • Henry Charles Marie Binet de Boisgiroult de Sainte-Preuve (frère du prĂ©cĂ©dent et fils de Henry FrĂ©dĂ©ric). NĂ© le 5 avril 1846 au château de Frohsdorf, dĂ©cĂ©dĂ© le 26 juin 1912 Ă  Boisbulant). Officier de haras Ă  Tarbes puis au haras du Pin. Il Ă©pousa en 1873, Geneviève Marie HĂ©lène de Fromont de Bouaille (1854-1876), fille de Louis-Henry de Fromont de Bouaille et de Marie Le Myre de Vilers, qui laissa Ă  sa mort deux très jeunes enfants. Après la mort de cette dernière, il se remaria en 1881 Ă  Anne du Chesne de la Sicotière (1853-1941), fille de LĂ©on du Chesne de La Sicotière, Ă©rudit et homme politique alençonnais qui a laissĂ© son nom Ă  un square de la ville, et de Sophie Marie de Launay de Saint-Denis. Il acheta la propriĂ©tĂ© de Boisbulant situĂ©e Ă  quelques kilomètres Ă  l’ouest d’Alençon oĂą il dĂ©cĂ©da en 1912.
              • Marie ThĂ©rèse JosĂ©phine Christine Binet de Boisgiroult de Sainte-Preuve(Fille de Henry FrĂ©dĂ©ric et sĹ“ur de Marie Paul Charles et de Henry Charles Marie) (nĂ©e le 21 octobre 1836 Ă  Schoenhaus en Autriche et morte le 4 avril 1898 Ă  Joigny). Elle vĂ©cut auprès de la famille royale jusqu’à l’âge de quinze ans. Elle Ă©pousa en 1860 Antonin Ruel de Belle-Isle (1829-1873), officier de cavalerie et se remaria Ă  Auguste Chesneau de La Drouerie (1823-1885). Elle se retira dans un couvent Ă  Joigny (Yonne) oĂą elle mourut en 1898, laissant toute sa fortune Ă  son neveu FrĂ©dĂ©ric.
            • Charlotte ZoĂ© Binet de Boisgiroult de Sainte-Preuve (fille de Louis Joseph Xavier et sĹ“ur de Louis Joseph, Francis Georges, et Henry FrĂ©dĂ©ric) (nĂ©e le 20 fĂ©vrier 1806 et dĂ©cĂ©dĂ© le 2 mai 1883). Elle Ă©pousa en premières noces Justin Brucy, marchand de papier (mort en 1848). En fĂ©vrier 1850, elle se remaria avec Auguste-Joseph, baron Molitor, nĂ© le 18 aoĂ»t 1798, sous-prĂ©fet, second fils de Gabriel Jean Joseph Molitor, gĂ©nĂ©ral, comte de l’Empire, marĂ©chal de France et pair de France et de Marie Barbe Elisabeth Becker de Bagest dont se sĂ©para de lui quelques annĂ©es plus tard. Elle habita Ă  Paris et disposait d’une propriĂ©tĂ© Ă  Coye dans l’Oise, le château de la Reine Blanche, actuellement propriĂ©tĂ© de l’Institut de France. Elle mourut sans enfant en 1883.
        • Marie Élisabeth CĂ©cile Binet (sĹ“ur de GĂ©rard Binet) dĂ©cĂ©dĂ©e le 22 septembre 1780 Ă  Montussan, mariĂ©e Ă  François Élie de Brach d'oĂą une descendance Ă©teinte de nos jours.
Elisabeth Binet

Armoiries et devise

  • D’azur Ă  la fasce d’or, accompagnĂ©e en chef d’une Ă©toile d’argent, et en pointe de deux Ă©pis d’or[1]

Un autre blason figure dans quelques armoriaux :

  • D’azur Ă  un chevron d’or, accompagnĂ© de trois Ă©toiles de mĂŞme, deux en chef et une en pointe, car elles ont Ă©tĂ© portĂ©es au XIXe et dĂ©but XXe siècles Ă  la suite d'une confusion avec les armes de la famille Binet de Bassemaison, aujourd'hui Ă©teinte[1]

Devise : Pour de vrai (XIXe siècle)

Possessions

  • Seigneurie du Bois-Giroult, achetĂ©e en 1720 (Le fief et seigneurie du Bois-Giroult Ă©tait un demi-fief de haubert sis en la paroisse de Notre-Dame de CrĂ©ton (aujourd’hui commune de Buis-sur-Damville, dans l’Eure).
  • Les seigneuries picardes de Marchais, de Liesse, et de Sainte-Preuve, situĂ©es Ă  12 km au nord-est de Laon (Aisne), furent acquises en 1738 par Georges RenĂ© Binet. Le second fils de ce dernier, Louis RenĂ©, vendit le fief de Sainte-Preuve mais en conserva le nom.
  • HĂ´tel Binet (1751), avenue de Paris, Ă  Versailles.

Alliances

de Brach (1707 & 1734), de Laborde, baron de Labrosse (1747), Dufour et - de Montlouis (1751 & 1826), Molitor (1850), Ruel de Belle-Isle (1860), de Fromont de Bouaille (1873), Chesneau de La Drouerie (1874), du Chesne de La Sicotière (1881), de Massol de Rebetz (1895), de La Barre de Nanteuil (1897), de Couëspel de Boisgency (1924), de Vivès (1929), Favier d'Hust (1952), Curial (1980), Le Gouz de Saint-Seine (1988), de La Taille-Trétinville (1988), de Carayon-Talpayrac (2002), Pozzo di Borgo (2003), Angleys (2015).

Notes et références

Notes

  1. Les historiens s’opposent quant au rĂ´le exact qu’il joua dans cette affaire. Selon Jacques Levron, "Binet, premier valet de chambre du Dauphin Ă©tait un honnĂŞte homme et il subsiste un doute sur le rĂ´le qu’il a pu jouer dans l’intrigue. Qu’il ait introduit Jeanne Antoinette au château c’est probable. Mais celle-ci y venait pour solliciter, en faveur de son Ă©poux, une place de fermier gĂ©nĂ©ral. Il n’y avait rien de rĂ©prĂ©hensible Ă  cette dĂ©marche. Et puis, on pouvait bien venir au château sans voir le roi lui-mĂŞme". Le duc de Castries Ă©crit de son cĂ´tĂ© : "Madame d’Etioles et sa mère avaient Ă  Versailles un accès relativement aisĂ© car Binet, premier valet de chambre de Louis XV (ou de son fils le Dauphin plus probablement), qui avait succĂ©dĂ© Ă  Bachelier, Ă©tait parent assez proche des Le Normant. On assure que Binet n’a peut-ĂŞtre pas jouĂ© le rĂ´le que la chronique scandaleuse lui attribue et l’estime dans laquelle le tinrent certains grands personnages semble prouver qu’il n’était pas l’homme de toutes les complaisances". Selon l’auteur anglais Nancy Mitford, Louis XV "avait certainement le dĂ©sir d’établir une maĂ®tresse en titre ; il confia au sieur Binet qu’il Ă©tait las d’aller d’une femme Ă  l’autre. Dans ce cas, observa Binet, il pouvait difficilement trouver mieux que Madame d’Etioles, laquelle l’aimait si follement qu’elle en perdait le sommeil. Il semble que Binet ait pris l’affaire en main".
  2. Un ouvrage nous rapporte l’anecdote suivante à son sujet : "Elle devait être l’héroïne d’une triste aventure et l’opprobre de sa famille. Besogneuse et débauchée, trop adonnée au jeu et trop laide pour avoir, malgré son esprit, des amant sans les payer, elle eut l’audace de voler à la dauphine un reliquaire de vermeil orné de diamants, provenant de la reine Marie Leczinska, et une pendeloque aussi en diamant. Il lui fallut expier son indignité.". Elle fut envoyée à Guingamp, dans une "maison de force", le quartier des pénitentes du Monastère des Sœurs du Refuge. Elle s'en échappa au bout de cinq mois et fut alors internée à Sainte-Pélagie à Paris puis au monastère des Bénédictines de Mantes comme dame pensionnaire. Elle mit à profit sa retraite forcée pour écrire un roman en deux volumes "les suites d'un moment d'erreur ou lettres de Mademoiselle de Keresmont" publié en 1775. Rentrée à Paris, elle y mourut en 1808.
  3. si son père semble avoir commencĂ© Ă  porter ce nom, il ne semble pas qu’ils aient, ni l’un ni l’autre possĂ©dĂ© le domaine, celui-ci Ă©tait Ă©chu Ă  Élisabeth-Josèphe de Laborde après la mort de son Ă©poux ; elle le revendit, ainsi que la baronnie de Marchais le 20 mars 1801 Ă  François Aumont, nĂ©gociant demeurant Ă  Paris. NĂ©anmoins, c’est sous le titre de courtoisie de baron de Sainte-Preuve que Louis Joseph Xavier prit part en 1789 aux assemblĂ©es de la noblesse tenues Ă  Paris section des faubourgs du Temple et de Saint-Antoine
  4. Un acte de notoriété fut dressé le 11 avril 1806 : Archives de Paris D²U1 37
  5. Au sujet de leur vie en exil, voici ce que rapporte Anne du Chesne de la Sicotière dans ses mĂ©moires :"Louise-Marie — Maria pour sa famille — Ă©tait attachĂ©e Ă  la princesse en qualitĂ© de première femme de chambre, ce qui ne lui donnait aucun rang Ă  la Cour. Mais elle ne quittait pas la princesse qui lui tĂ©moignait une affection quasi maternelle et vivait auprès d’elle dans une intimitĂ© de tous les instants ; il n’en fallait pas plus pour exciter les jalousies. Quant Ă  Henry-FrĂ©dĂ©ric, que la princesse avait Ă©levĂ© au rang de secrĂ©taire particulier, il n’avait rien Ă  faire, car par suite d’une bizarrerie qu’on ne s’est jamais expliquĂ©e, elle ne lui donnait aucune besogne Ă  accomplir. Il aimait les travaux manuels, Ă©tait très adroit de ses mains et employait ses loisirs Ă  faire de la menuiserie et de l’ébĂ©nisterie."

Références

  1. Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, t. 2, p. 128, no 4857
  2. Jean-Louis Beaucarnot, Les noms de famille et leurs secrets, Paris, Robert Laffont, , 355 p. (ISBN 978-2-221-05605-9, lire en ligne)
  3. Bibliothèque nationale de France, ms fr. 31269, dossier 883, fol. 26
  4. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome IV. Ber-Blo. - 1905, pages 290-291.
  5. L. Bernard, Le château de Versailles: histoire et description, Volume 1, 1881, page 388.

Sources et bibliographie

Bibliographie

Archives

Bibliothèque nationale de France :

  • Duc de Caraman, Notes gĂ©nĂ©alogiques pour servir Ă  l’histoire des fermiers gĂ©nĂ©raux, manuscrit en 3 vol., t.I [cote ms Fr. NA 20533]
  • Cabinet d’Hozier, t.342, (ms fr. 31223), dossier 9687, no 2
  • Nouveau d’Hozier, t. 44, (ms fr. 31269), dossier 883, fol. 26
  • Arch. du ministère de la Guerre, Ă©tats de services de GĂ©rard Binet, Pièces originales, t. 352, dossier 7603, no 50

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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