Eysson
Eysson est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Eysson | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Doubs | ||||
Arrondissement | Pontarlier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes du Haut-Doubs | ||||
Maire Mandat |
Hervé Bouhelier 2020-2026 |
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Code postal | 25530 | ||||
Code commune | 25231 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Eyssonnais, Eyssonnaises [1] | ||||
Population municipale |
120 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 12′ 01″ nord, 6° 25′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 552 m Max. 740 m |
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Superficie | 6,01 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Valdahon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Valdahon | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Les habitants d' Eysson sont appelés les Eyssonais et Eyssonaises.
GĂ©ographie
Toponymie
Essun en 1188 ; Aysson en 1248 ; Asson en 1330 ; Aisson en 1342 ; Heisson à la fin du XIVe siècle ; Heusson au XVe siècle ; Aissun en 1688 ; Aisson en 1720[2].
La commune d'Eysson se situe à mi plateau du massif du Jura, au nord-ouest de Vercel. Elle est limitée à l'est par la prolongation du mont de Vercel, et à l'ouest par la petite cluse de Creuse. On trouve dans cette cluse, en amont du moulin de Creuse, la source de l'Audeux, au lieu-dit la Conche. Cette source est une exsurgence, qui prend les teintes mystérieuses d'une petite "source bleue". Le territoire de la commune est essentiellement couvert de pâturages et de forêts de hêtres. L'emplacement du village est toujours resté le même, comme en témoignent les appellations de deux quartiers : Derrière la Ville et Le Faubourg.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Eysson est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valdahon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,9 %), forêts (40,2 %), prairies (17,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
L’histoire d’Eysson est liée à la fondation d’un prieuré, dont une première installation daterait du VIIIe ou IXe siècle. On sait avec certitude qu’une communauté de moines bénédictins de Cluny s’installe à la fin du Xe siècle, en lien avec le prieuré de Morteau. Jusqu’à la Révolution française, les habitants d’Eysson resteront sujets du prieur de Morteau. Les droits et devoirs des habitants d’Eysson à l’égard du prieur de Morteau sont décrits dans un texte de 1188, conservé aux archives départementales du Doubs.
On ne sait rien du prieuré d’Eysson. Il en reste toutefois le beau chevet roman de l’église, du XIIe siècle. L’église Saint-Georges d’Eysson porta le titre d’église-mère, jouissant d’une grande considération dans la région. La paroisse s’étendit sur les villages environnants de Grandfontaine, Domprel, La Sommette, Plaimbois-Vennes, et le curé d’Eysson nommé à la cure de Passonfontaine.
La paroisse était suffisamment importante pour que la charge de bailli d’Eysson, collecteur de l’impôt pour le prieur de Morteau, fut recherchée. En 1532, c’est Antoine Vernerey, également bailli de la seigneurie de Cicon, qui tint cette charge. Sa maison, toujours visible à Passonfontaine, est une preuve des revenus qu’il en retirait.
Eysson eut une école dès le XVIe siècle.
Le village fut sans doute ravagé par les mercenaires suédois de Louis XIII en 1641.
Ses habitants prirent part, durant la Révolution française, à la « petite Vendée » des paysans du Haut-Doubs, cachant des prêtres réfractaires à la constitution civile du clergé. Plusieurs habitants furent emprisonnés.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2020, la commune comptait 120 habitants[Note 3], en augmentation de 9,09 % par rapport Ă 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église Saint-Georges-d'Eysson avec son chevet roman du XIIe siècle, le reste de l'église est daté de 1790. Elle possède plusieurs éléments recensés dans la base Palissy : boiseries de l'atelier des frères Poyard de Vercel, retables, antependium, confessionnal, chaire à prêcher.
- Les fontaines restaurées.
- La source de l'Audeux située au nord du village au fond d'une vallée boisée.
- Le pont sur l'Audeux du XVIIIe siècle qui a été consolidé.
- Chevet de Saint-Georges-d'Eysson (XIIe siècle).
- La fontaine rue de Creuse.
- La source de l'Audeux.
- Le pont sur l'Audeux au moulin de Creuse.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/doubs-25
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.