Everybody's Perfect
Everybody's Perfect — Geneva International Queer Film Festival — est un festival de cinéma international portant sur les minorités LGBTIQ* fondé en 2010 à Genève en Suisse. Sylvie Cachin en est la directrice depuis 2018.
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Historique
Agnès-Maritza Boulmer et Pierre Biner fondent le festival fin 2009, pour une première édition à la fin 2010 [1] - [2] avec l'association Le Gai Savoir[3] - [4] - [5].
Une première édition voit le jour en 2010, expérience reconduite en 2012[6].
Le festival est soutenu et financé en partie par la ville de Genève[7].
Sylvie Cachin en est la directrice depuis 2018[8]. Christophe Auboin et Agnès-Maritza Boulmer en sont les codirecteurs dès 2014, puis cette dernière assume seule l'édition de 2016[9] - [10] - [11].
Éditions du festival
Le festival, après une première édition en 2010, est suivi d'une deuxième édition du 19 au [12] puis en et , atteignant un niveau européen et mondial avec notamment une belle association avec le festival Chéries-Chéris. Elle devient une manifestation annuelle en 2018[7].
Édition de 2010
Cette première édition se tient après les premières Assises sur l’homosexualité à Genève en 2009, et fait suite à un premier festival de film gay de 1978 nommé Cinéma et homosexualité[13] - [14] - [15]. Soixante-dix films sont présentés, regroupés en neuf thématiques — l'amour, les religions, le sida, les droits humains, mais aussi les questions d'homoparentalité et les questions d'identités genrées.
Les films Anders als die Anderen (1918) et Jeunes Filles en uniforme (1931) de Leontine Sagan sont diffusés. Il s'agit des premiers films gays et lesbiens du cinéma, deux films allemands. Le film Venus Boyz[16] - [17] de Gabriel Baur est à l'affiche sur la question des drags kings, ainsi que le court métrage de La Chocha Broute-minou à Palm Springs au milieu de bien d'autres. Y sont aussi organisés débats, installations et performances d'artistes associés, conférences, et fêtes avec l'association 360°.
Édition de 2012
Alors que la première édition, était plus destinée à un public issu de la communauté LGBTIQ, la deuxième, du 21 au [12], se tourne également vers un public hétérosexuel[6].
L'édition de 2012 propose également une rétrospective, avec la seconde projection de l'un des premiers films gays de l'histoire du cinéma, Anders als die Andern, réalisé en 1919 par Richard Oswald, accompagné d'un pianiste et d'un récitant, Pierre Biner.
Des performances, des conférences, des ateliers, une exposition viennent agrémenter cette édition.
Édition de 2014
En 2014 a lieu la troisième édition du festival[18] - [19] - [3], du 19 au , mettant à l'affiche plus de 130 films de 22 pays, des documentaires, des fictions, des courts et longs métrages. L'accent est mis sur les droits humains, ainsi que l'homophobie d'État en Ouganda, en Ukraine et en Russie, avec la projection du film Stand de Jonathan Taieb[5]. Dans ce cadre est également projeté In the Name of Christ de Peter Friedman[20], film documentaire réalisé avec des fragments de films glanés sur internet décrivant l'influence des évangélistes dans le développement de l'homophobie d'État. Beaucoup d'autres films accompagnent ces têtes d'affiche et la vitesse de croisière de ce festival unique en Suisse Romande est trouvée. Lors de cette troisième édition, le terme de Queer Film Festival[21] - [22].
La thématique de la lutte contre le sida donne lieu à une soirée spéciale, avec la présence de Michel Bourrelly de Aides France, qui présente Passeurs de Pamela Varela[23]. Le film Fire in the blood (en) de Dylan Mohan Gray (en) est également projeté. Ce film décrit l'obstruction des grands laboratoires pharmaceutiques pour l'accès des pays du Sud aux traitements du sida par antirétroviraux.
Le festival rend également hommage à Marlon Riggs et son film Tongues Untied (en)qui décrit la problématique intersectionnelle spécifique des gays noirs entre racisme et homophobie[24].
Un invité, Melvil Poupaud, vient clore le festival avec le film de Xavier Dolan, Laurence Anyways, dans lequel il joue le rôle de Laurence Alia. Le festival diffusera tous les films de Xavier Dolan dont Mother.
Une étroite collaboration se fait avec Edouard Waintrop, alors directeur des cinémas du Grutli, qui accueillent le festival. Edouarp présentant un film à chaque édition, mais aidant aussi les organisateurs à trouver des films. En effet, il est alors également directeur de la Quinzaine des réalisateurs de Festival de Cannes.
Les prix Perfect sont créées et le premier de ceux-ci va à Eastern Boys, de Robin Campillo.
Édition de 2016
La quatrième édition du festival se tient du 14 au [25] - [26] - [27] - [28] - [29]. Hervé-Joseph Lebrun en établit la programmation. Une attention spéciale est portée à la situation en Turquie[30] - [31], où Hande Kader vient alors d'être assassinée.
Le film documentaire Coming In de Marlies Demeulandre[32] est projeté. Le film aborde la problématique des personnes LGBTIQ dans le monde professionnel en France[33].
L'artiste Paul Harfleet est l'invité du festival, afin de présenter The Pansy Project, un projet visant à réaliser la version genevoise de l'aventure conceptuelle, une initiative dénonçant les violences homophobes par la plantation de pensées sur les lieux où se sont déroulées des agressions homophobes[34]. Cette performance sera reprise par la ville de Genève lors de la journée 2017 de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie (IDAHOT), le .
L'équipe quitte le festival fin 2017. Une nouvelle équipe reprend alors en charge le festival, qui change considérablement, plus communautaire et moins tourné sur la militance ou l'art et l'essai.
Édition de 2018
En 2018 a lieu la 5e édition du festival[8] - [35], du 12 au 21 octobre[36]. La nouvelle directrice Sylvie Cachin indique lors d'une interview que le festival souhaite aussi offrir une approche intersectionnelle — déjà présente depuis 2012 au festival — en proposant des films comme Rafiki réalisé au Kenya par Wanuri Kahiu[37], ainsi que de sortir des constructions binaires des films mettant à l'honneur des thématiques relatives à la transidentité, comme Venus[38] - [39] ou Saturday Church, comédie musicale sur le thème du voguing.
Le est présenté en avant-première suisse The Miseducation of Cameron Post[40], un film de Desiree Akhavan traitant des camps de rééducation chrétiens mettant en place des thérapies religieuses de conversion pour les jeunes LGBTIQ[41].
Le film Mario, traitant de la relation amoureuse contrariée entre deux jeunes footballeurs, est également présenté lors du festival de 2018.
Sauvage, un film de Camille Vidal-Naquet[42], est également diffusé. Le film suit Léo, un jeune travailleur du sexe gay interprété par Félix Maritaud, dans son quotidien avec ses clients. Le réalisateur a suivi de jeunes prostitués du bois de Boulogne durant trois années pour pouvoir documenter la condition précaire de leur vie, leurs pratiques ainsi que leur état de santé.
Rafiki, de Wanuri Kahiu, remporte le Perfect Award du public. Le Perfect Award prix du jury des jeunes 2018 est attribué à Ni d’Ève ni d’Adam, une histoire intersexe, de Floriane Devigne avec mention spéciale à The strange ones de Lauren Wolkstein et Christopher Radcliff[43] - [44].
Cette 5e édition du festival enregistre une hausse de fréquentation de 54 %, grâce, notamment, à ses nombreuses fêtes.
Édition de 2019
Le festival passe en 2019 à un rythme annuel. L'édition de 2019 se tient sur dix jours, du 11 au [45] - [46] - [47] - [48] - [49] - [50] - [51].
Le long métrage Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma (France) remporte le Perfect Award du public. Yo, imposible, de Patricia Ortega, (Venezuela) reçoit le Perfect Award du jury des jeunes. Conséquences, de Darko Stante, (Slovénie) est le coup de cœur du jury des jeunes.
Édition de 2020
L'édition de 2020 fête le 10e anniversaire du festival et se déroule du 9 au 18 octobre 2020[52]. Malgré la pandémie de Covid-19, le festival peut avoir lieu avec les restrictions sanitaires en vigueur et des jauges réduites dans les salles de cinéma.
Le long-métrage Petite Fille de Sébastien Lifshitz (France) remporte le Perfect Award du public, tandis que Toutes les vies de Kojin de Diako Yazdani reçoit le Perfect Award du jury des jeunes.
La soirée d'ouverture accueille un concert du chanteur, perfomer queer bulgare, Ivo Dimchev. Le festival accueille également l'autrice Iris Brey pour une conférence, rencontre et dédicace de ses ouvrages Le regard féminin, un révolution à l'écran et Sex and the series.
Édition de 2021
La 8e édition du festival a lieu du 8 au 17 octobre 2021. Là encore, les restrictions sanitaires prévalent mais le festival peut avoir lieu. Le long-métrage Valentina de Cássio Pereira Dos Santos est lauréat du Perfect Award du public. L'actrice du film Thiessa Woinbackk, invitée du festival, vient recevoir son prix sur scène. Le film Petite Nature de Samuel Theis remporte lui le Perfect Award du jury des jeunes et le film Madalena de Madiano Marcheti reçoit une mention spéciale de la part du jury des jeunes.
Références
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