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Vogue (danse)

La vogue, ou plus souvent le néologisme voguing, est un style de danse urbaine consistant à faire, en marchant, avec les bras et les mains des mouvements qui sont inspirés des poses de mannequins lors des défilés de mode. Le voguing est né dans les années 1970 dans des clubs gays, plus précisément dans les balls fréquentés par des homosexuels et transgenres afro-américains, essentiellement à New York.

Vogue
Présentation
Type

Description

Apparu dans les années 1970 parmi la communauté transgenre et gay des afro et latino-américains (voir Communauté LGBT afro-américaine)[1] - [2], le voguing est caractérisé par la pose-mannequin, telle que pratiquée dans le magazine américain Vogue durant les années 1960[3] et lors des défilés de mode, intégrée avec des mouvements angulaires, linéaires et rigides du corps, des bras et des jambes. Le mouvement touche les hommes et les femmes et prend de l'ampleur lors de la décennie suivante[2].

Les danseurs se regroupent en Ă©quipes appelĂ©es « houses »[1]. Ces Ă©quipes se retrouvent, et s'affrontent en chorĂ©graphie, lors d’évĂ©nements, les « balls » ou « balls de voguing »[1]. Les « houses » portent le nom de maisons de couture ou marques de luxe[1]. Forme de revendication de la part d'une communautĂ© « non blanche Â» et Ă©galement gay, souvent en pleine exclusion familiale et sociale, le voguing reste une parodie de la surmĂ©diatisation de la mode[2].

Dans les annĂ©es 1990, le voguing est connu pour avoir inspirĂ© le titre Vogue de Madonna[1] et la rĂ©pĂ©tition de l'ordre « Strike a pose » (« Prenez la pose Â»)[2] ; mais Ă  cette Ă©poque, le sida cause de nombreux dĂ©cès dans les rangs des danseurs, et le mouvement dĂ©cline[1]. Certains danseurs passent sur le devant de la scène, Ă  l'image de Willi Ninja[4] - [5]. PopularisĂ©, le mouvement ne disparait pas totalement et touche alors un public plus large sans revendication sociale particulière[2].

Très présent aux États-Unis, et plus précisément à New York, à partir des années 1980, ce mouvement est également visible trente ans plus tard en France[1] - [6]. À la même époque, Lady Gaga et Beyoncé dans Telephone, ainsi que Beth Ditto dans son titre I Wrote The Book s'en inspirent[1]. En 2013, ce mouvement culturel inspire un premier film de Sheldon Larry intitulé Leave It on the Floor[3].

Filmographie

Références

  1. Patrick Thévenin (photogr. Guillaume Murat), « Paris is voguing », Grazia, Mondadori, no 210,‎ , p. 76 à 80 (ISSN 2104-5542).
  2. Denis Bruna (dir.), Chloé Demey (dir.), Astrid Castres, Pierre-Jean Desemerie, Sophie Lemahieu, Anne-Cécile Moheng et Bastien Salva, Histoire des modes et du vêtement : du Moyen Âge au XXIe siècle, Paris, Éditions Textuel, , 503 p. (ISBN 978-2-84597-699-3), « Le voguing », p. 457
  3. Jean-Sébastien Chauvin, « Le cinéma de Vogue : Leave it on the floor », Vogue Paris, Condé Nast, no 939,‎ , p. 119 (ISSN 0750-3628).
  4. S. B., « Willi Ninja, le héraut du voguing », À nous Paris, no 752,‎ 5 au 11 décembre 2016, p. 25 (ISSN 1294-4572).
  5. (en-US) Lola Ogunnaike, « Willi Ninja, 45, Self-Created Star Who Made Vogueing Into an Art, Dies », sur nytimes.com, .
  6. Rosita Boisseau, « Paris, nouvelle capitale du voguing », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. Aphélandra Siassia, « De New York à Paris : plongée dans l'univers du voguing », sur marieclaire.fr,

Bibliographie

  • Tiphaine Bressin, Strike a pose : histoire(s) du voguing de 1930 Ă  aujourd'hui, de New York Ă  Paris, Des Ailes sur un tracteur, (ISBN 978-1-291-01614-7 et 1-291-01614-7, OCLC 851921533, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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