Evelio Torent
Evelio Torent Marsans – (ca) Eveli Torent i Marsans – né à le à Badalone et mort le à Barcelone, est un artiste peintre et dessinateur espagnol d'origine catalane, proche du courant moderniste.
Biographie
Originaire de Catalogne, d'un père notaire né à Granollers, et d'une mère majorquine, Evelio Torent entre à l'école de la Llotja de Barcelone, où il devient l'élève du peintre réaliste Ramon Marti Alsina. En 1897, il participe à l'exposition inaugurale de Els Quatre Gats. L'année suivante, il expose à la Sala Parés, puis se rend à Paris, où il expose entre autres à la galerie Berthe Weill de 1903 à 1908[1], puis en compagnie de Marcel Noblot et Ricardo Florès dans les salons de l'hôtel de ville de Paris en 1906[2], l'année suivante à la galerie Otto pour une exposition personnelle[3] et en 1912 à la galerie Henri Manuel[4]. Il participe à plusieurs reprises au Salon des indépendants et au Salon d'automne. Il était très lié à l'écrivain Laurent Tailhade.
En tant que dessinateur de presse, il contribue à des magazines barcelonais comme Luz, El Gato Negro, Quatre Gats, L'Atlà ntida, L'Esquella de la Torratxa ou madrilènes comme Arte joven[5], Blanco y Negro.
En France, il contribue à des périodiques satiriques comme Le Rire, L'Assiette au beurre (dont un numéro sur la Bretagne en 1903), La Raison ou des revues d'art comme Les Tendances nouvelles ; il illustre quelques ouvrages dont Le Diable boiteux d'Alain-René Lesage et Le Châtiment de l'avarice de Paul Scarron édités par Maurice Glomeau en 1913, ainsi que quelques comédies de Plaute préfacées par Tailhade chez Flammarion[6].
En 1910, il fait un séjour à Buenos Aires, où il expose, puis revient vivre à Paris.
Ami de Pablo Picasso, il a fait de lui trois portraits ; il était également lié au peintre Hermenegildo Anglada Camarasa.
Dans les années 1920-1930, Evelio Torent et son épouse passent tous leurs étés à Torre d'en Rovira à Cala Bassa sur l'île d'Ibiza et créent une petite communauté d'artistes, Evelio s'autoproclamant par jeu calife d'Es Pallaret, du nom d'un îlot située non loin du rivage[7].
Son appartenance à la franc-maçonnerie est sans doute la cause de son arrestation en 1939 par les franquistes ; il est alors enfermé à la prison Model de Barcelone. Son vieil ami le peintre Josep Rocarol (1882-1961) l'y trouva, « tout couvert de gale ». Torrent est libéré de prison, mais décède peu après, le 4 octobre 1940[8].
Notes et références
- (ca) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en catalan intitulé « Eveli Torent i Marsans » (voir la liste des auteurs).
- Exposition collective avec entre autres Raoul Dufy et Jean Metzinger, La Chronique des beaux-arts et de la curiosité du 24 janvier 1903 et du 30 janvier 1904.
- La Jeune Champagne : revue mensuelle littéraire, artistique et philosophique, janvier 1906.
- Galerie Otto, 15 rue Royale à Paris, La Chronique des beaux-arts et de la curiosité, 9 février 1907.
- « Un des plus distingués jeunes artistes de l'école espagnole contemporaine... », in Gil Blas, 8 janvier 1912, p. 4.
- Arte joven est une revue d'art fondĂ©e en 1901 par Pablo Picasso et Francesc d'AssĂs Soler, et qui eut quatre numĂ©ros.
- Trois comédies ; Les bacchis ; Le petit carthaginois ; Curculio / Plaute ; traduction de Laurent Tailhade ; frontispice d'Evelio Torent, Flammarion, 1905 - sur Gallica.
- « Ibiza: The Towering Eccentrics », Ibiza Spotlight, 9 juillet 2012.
- (ca) [PDF] Jordi Albaladejo i Blanco, « Eveli Torent i Marsans. Un artista recuperat », p. 69, 4 novembre 2014 — archives RACO.
Voir aussi
Bibliographie
- (ca) Francesc Fontbona & Lluïsa Sala, « Eveli Torent. Un artista a Els Quatre Gats », in catalogue de l'exposition 4 Gats, de Casas a Picasso, Museu Diocesà de Barcelona / Museu d'Art Modern de Tarragona, 2005, p. 47-63.
- [PDF] (ca) Jordi Albaladejo Blanco, « Eveli Torent i Marsans. Un artista recuperat », Barcelone, Carrer dels Arbres / Musée Badalona, 18, 2007 — lire en ligne.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Interview », in Le Rire, , voir en ligne.