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Eugène Trigoulet

Eugène Flavien Trigoulet est un artiste peintre, dessinateur et graveur français, nĂ© le Ă  Paris 4e[1], et mort le Ă  Berck, âgĂ© de 45 ans[2].

Eugène Trigoulet

Biographie

Le Chemin de la mort, lithographie reproduite dans L'Estampe moderne (1898).

Eugène Trigoulet est admis aux Beaux-arts de Paris en 1882, il fréquente les classes de Jean-Léon Gérôme, d'Henri-Léopold Lévy et d'Albert Maignan. Il en sort diplômé en 1889 puis se présente plusieurs fois de suite pour le prix de Rome et, après une mention en 1892, décroche finalement en 1893 le second grand prix de peinture pour une toile d'après un thème portant sur Samson : il part alors pour la villa Médicis[3] - [4]. Outre l'Italie, il visite la Bretagne, l'Espagne, l'Algérie et Bruges, rapportant de nombreux paysages.

À compter de la fin des années 1880, il assure des cours de peinture aux ateliers d'art de la Ville de Paris, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort.

En 1898, pour raison de santé, il effectue un premier séjour à Berck : il laisse de nombreuses marines mais aussi des scènes de genre assez comiques de cette ville, des habitants et des touristes en villégiature. Cette même année, Le Chemin de la mort est publiée dans L'Estampe moderne. En 1902, il effectue un remarquable travail d'illustration pour l'ouvrage Les Naufragés de la Djumna d’Emilio Salgari pour Charles Delagrave.

Dans son numéro du , le Gil Blas annonce le décès du peintre en ces termes : « Un de nos peintres de marine les plus personnels et les plus distingués vient de mourir, (...) à peine âgé de quarante-six ans. Depuis une quinzaine d'années, Trigoulet exposait au Salon des artistes français, des toiles à la fois puissantes et fines que les amateurs avaient toujours remarquées. L'homme était modeste et doux »[5]. Il fut également admis au Salon des peintres orientalistes français.

En 1912, la galerie Allard (Paris) lui consacre une grande rétrospective. En 2016, le musée d'Opale Sud doit proposer une importante exposition sur Trigoulet[6].

Le style de Trigoulet « évite l'écueil de l'anecdote grâce à une facture brutale et schématique indiquant les volumes — bateaux, charrettes et personnages — par de grandes masses sombres. Il exprime avec puissance, en gammes brunes et noires, la vie rude des pêcheurs normands et picards »[7].

Conservation

Notes et références

  1. Archives de Paris en ligne, acte n°2154 du 4/7/1864, vue 18
  2. « acte de décès no 124 d'Eugène Trigoulet », sur archivesenligne.pasdecalais.fr (consulté le ), p. 318.
  3. Cf. notice du catalogue Ă©lectronique de l'ENSBA, moteur de recherche en ligne.
  4. J. Guiffrey, Liste des pensionnaires de l'Académie de France à Rome, donnant les noms de tous les artistes récompensés dans les concours du Prix de Rome de 1663 à 1907, Paris, 1908.
  5. Gil Blas du 11 juin 1910, page 1, en ligne sur Gallica.
  6. La Tribune de l'art, 12 mars 2014, en ligne.
  7. « Trigoulet, Eugène », in Dictionnaire des petits maîtres de la peinture, par Gérald Schurr et Pierre Cabanne, Paris, Éditions de l'amateur, 1996, tome II, page 469.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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