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Eugène Habert

Eugène Habert, né le à Paris où il est mort le [1], est un peintre de genre, portraitiste, peintre décorateur, critique d'art et écrivain français.

Eugène Habert
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Eugène Louis Habert
Activités

Lors d'un duel au pistolet, il tue le peintre Philippe FĂ©lix Dupuis.

Biographie

Naissance et formation

Eugène Habert naît le à Paris[2]. Il est l'élève de Gleyre, Bonnat[3] et de Jules Lefebvre[2].

Carrière

Eugène Habert est un peintre de genre et portraitiste[3]. En 1863 il participe à l'Exposition des Beaux-Arts appliqués à l'industrie avec un panneau décoratif peint à l'huile[4]. En 1864 il débute au Salon[5]. Il participe aux Salons de la Nationale des Beaux-Arts[3]. Eugène Habert participe à l'Exposition universelle de Liège de 1905[6].

Il fait plusieurs expositions particulières. La dernière, au Figaro, inspire les réflexions suivantes à M. Charles Formentin :

« Habert est farouche et un timide. On ne le rencontre nulle part en ce Paris où les réputations se font dans les coteries, où les renommées naissent souvent de l'intrigue. Seuls, quelques intimes connaissent la thébaide d'art et de rêve où sa fière indépendance s'est réfugiée. »

— Curinier[2].

Eugène Habert fait de nombreuses décorations de monuments publics, notamment celle de l'Hôtel de Ville de Neuilly-sur-Seine[3].

Critique d'art[7], il Ă©crit dans L'Union Agricole[8]. Il est l'un des principaux collaborateurs de la Revue des Beaux-Arts[9]

Il organise une exposition de cent Ĺ“uvres pour alimenter la Caisse Municipale de secours Ă  Pont-Aven[10]. Armand Seguin est un des participants Ă  cette exposition.

Écrivain frondeur et indépendant, il écrit des boutades, des contes et un roman[2]. Il fait aussi des conférences[2].

Il change plusieurs fois d'adresse dans Paris. Il est mentionné en 1863 au 26 rue Richer[4], en 1876 au 62 rue Legendre[11] et en 1880 au 64 bis rue Dulong[12]. Puis en 1906 il habite au 5 bis, avenue Philippe-le-Boucher à Neuilly-sur-Seine[13].

Guerre de 1870

Il s'engage en 1870 et quand la guerre s'achève, il est sous-officier[9].

Duel avec Philippe FĂ©lix Dupuis

Il est un des invités réguliers aux matinées que Philippe Félix Dupuis et sa femme organisent chaque semaine[14]. Mais un jour, Philippe Félix exige un duel car il estime que son ex-ami Eugène le maltraite dans le Journal du XVIIe arrondissement qu'il dirige[Note 1], ainsi, le [16], au cours du duel, Eugène tue Philippe Félix Dupuis d'une balle entre les deux yeux, il aurait fait la remarque suivante : « Tant pis »[17]. Eugène Habert et les quatre témoins sont poursuivis pour meurtre et complicité puis, le , tous sont acquittés[16].

Première Guerre mondiale et mort

Malgré son âge et son mauvais état de santé, il souhaite servir lors du déclenchement de la première Guerre mondiale en 1914[9]. Eugène Habert meurt en à Paris[9] - [18].

Ĺ’uvres

« Y a-t-il rien qui vous agace comme une levrette en paletot ».

Tableaux

  • La chasse au papillons, 1864 (no 3200)[5].
  • Portrait de M. H..., 1864 (no 3201)[5].
  • Bonjour, ma petite cocotte, 1876[19], « jeune italienne jasant avec une perruche »[2]. (no 988) [11]
  • Portrait de Mme P..., 1877[19].
  • Portrait de Mlle H..., 1877[19].
  • Portrait de ma petite sĹ“ur, 1877[19]. (no 2822)[20]
  • La Leçon de musique, (no 1111)[21], 1878[19]. « Assise dans un fauteuil Ă  oreilles, une jeune femme Ă  corsage bleu joue de la mandoline; elle est jolie, gracieuse; elle lève la tĂŞte et sourit. Tableau charmant »[22]. L'Ĺ“uvre est acquise par le musĂ©e de Buda-Pesth[2].
  • Dernière scène d'Hernani, 1880, Scène du drame de Victor Hugo. « Dona Sol se prĂ©cipite sur le corps d'Hernani mourant. Le vieillard, drapĂ© dans son manteau noir, contemple d'un air sombre le groupe funèbre. Grand effet dramatique »[23]. Ĺ’uvre conservĂ©e Ă  Grenoble[2]. (no 1762) 1,39 Ă— 1,94 m[12]
  • Le Mouchoir, 1880[23]. Un marchand de tableau de New-York fait l'acquisition de cette Ĺ“uvre originale et suggestive et commande Ă  l'artiste une suite d'orientales Ă©galement entourĂ©es de cadres sculptĂ©s d'après les dessins du peintre, le tout pour dĂ©corer un fumoir chez M. Vanderbilt[2]. (no 1763) 1,25 Ă— 0,45 m[12]
    • Description : « Le mouchoir est tombĂ© aux pieds d'une jolie figure renaissance dans une pose assez poĂ©tique. Ses traits sont agrĂ©ables, et sa robe, qui est l'attraction de cette toile, est peinte par des procĂ©dĂ©s que rĂ©pudie l'art vĂ©ritable; car on dĂ©couvre dans cette robe des ingrĂ©dients chimiques de papier argentĂ© et des Ă©clats de verroterie. MalgrĂ© cela, ou Ă  cause de cela, cette figure n'est pas ordinaire »[23].
    • Autre description : « Sultane fiancĂ©e, savoureuse figure peinte sur cuir, avec des poinçonnĂ©s dans les fleurons d'une robe lamĂ©e d'argent, laissant transparaaĂ®tre la radieuse nuditĂ© »[2].
  • La Fortune, 1884, « personnifiĂ©e par une jeune femme Ă  l’allure de dĂ©esse, soulevant au-dessus de sa tĂŞte couronnĂ©e de lauriers, sa corne d’abondance d’oĂą s’échappent des pièces d’or. Elle est placĂ©e sur un globe d’azur qui roule dans les nuages, et sous ses pas triomphants de petits amours enlacent une guirlande de fleurs. Jolie composition ingĂ©nieuse d’invention et bien rendue »[24].
  • Jeune fille aux colombes, 1885, (no 205), dessin Ă  la plume[25].
  • Une gouache, 1885, (no 205), « Les paons ouvrent leur queue Ă©blouissante, au fond Des autres que nos fleurs et non feuillages fond; Plus d'une nymphe y songe, et dans nos perspectives Parfois se laissant voir des nuditĂ©s furtives. » (Victor Hugo)[25].
  • FlorĂ©al, 1886, pastel[26].
  • Fleurs de fĂ©minitĂ©, 1889, (no 1280)[27].
  • Fleur mystique, 1890, Salon de Dijon[28].
  • Fleurs de mai, 1892, Salon de Dijon[28].
  • Profil de Mme H..., 1893[29].
  • Vue d'une plage du Finistère, achetĂ©e par l'État[9].

Peintures décoratives

  • Travaux pour IsmaĂŻl-Pacha au Caire[2].
  • Il collabore avec M. Lechevalier-Chevignard, travaille deux ans au château St-Roch, chez le Comte de Montbrison, puis en Suisse et en Touraine[2].
  • Château de Vals en Ardèche[2].
  • HĂ´tel de Mme Hortense Schneider, avenue du Bois-de-Boulogne[2].
  • Un château Ă  Castel Beuvronne dans le Loiret[2].
  • En 1899, dĂ©coration d'une salle Ă  manger estivale au grand hĂ´tel de Beg-Meil, oĂą, « symbolisant le bocage et la mer sir heureusement mĂŞlĂ©s dans la ravissante baie de la Forest, il composa un fort beau plafond avec des sirènes offrant des coraux, des anĂ©mones et d'irisĂ©es mĂ©duses aux jeunes faunes, en Ă©change des mimosas, des camĂ©lias et de toute la flore des champs »[2].
  • HĂ´tel de Ville de Neuilly-sur-Seine[3], panneau dĂ©coratif sur le sujet Le chĂŞne de François 1er[9].
  • panneau dĂ©coratif, 1906 (no 66)[13]
  • Bacchante, panneau dĂ©coratif peint Ă  l'huile, 1863, Exposition des Beaux-Arts appliquĂ©s Ă  l'industrie[4].

Écrits

  • Boutade : « Les mĂ©dailles au Salon s'obtiennent par beaucoup plus de coups de chapeau que de coups de pinceau. »[2].
  • Contes bretons[2].
  • La Lame et le Fourreau (roman)[2].
  • Diana de Bellacoca (conte illustrĂ© par lui)[2].
  • Il est le directeur du Journal du XVIIe arrondissement, un petit magazine d'art[14].

Références

Notes

  1. Eugène Habert ayant refusé de retirer l'épithète "Cherdepoul"[15].

Références

Annexes

Bibliographie

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Liens externes

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