España 2000
España 2000 (littéralement « Espagne 2000 » en espagnol) est un parti d'extrême droite espagnol[2] fondé en [3].
Espagne 2000 (es) España 2000 | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Président | Rafael Ripoll |
Fondation | |
Siège | Calle José de Orga 16 46022 Valencia Espagne |
Vice-prĂ©sident | Antonio MartĂnez Cayuela |
Positionnement | ExtrĂŞme droite |
Idéologie | Nationalisme espagnol Populisme de droite Euroscepticisme Patriotisme social (en) Anti-mondialisme Protectionnisme Blavérisme |
Affiliation nationale | RESPETO |
Couleurs | Rouge et jaune |
Site web | esp2000.org |
Représentation | |
Maires[1] | 1 / 8131 |
Conseillers municipaux | 6 / 67121 |
Historique
Initialement, España 2000 est une coalition de partis nationalistes espagnols composée de Démocratie nationale (DN), du Mouvement social républicain (MSR) et du Parti national des travailleurs[4]. La controverse porte sur les activités professionnelles de José Luis Roberto, qui défend, dans le cadre de sa profession d'avocat les intérêts de maisons closes (tolérées en Espagne). José Luis Roberto fonde alors son propre parti, España 2000.
En 2014, le parti compte 4 000 adhĂ©rents, cinq Ă©lus municipaux, et aucun dĂ©putĂ©. Le parti provoque l'indignation des autoritĂ©s locales en hĂ©bergeant dans son siège Ă Valence l'association Foyer social patriote MarĂa Luisa Navarro, crĂ©Ă©e par JosĂ© Luis Roberto, fondateur et leader d’España 2000. Cette association distribue aux pauvres de la nourriture, mais uniquement aux Espagnols, qui doivent faire preuve de leur nationalitĂ© en montrant leur carte d'identitĂ©. Une plainte pour discrimination est dĂ©posĂ©e, puisque les Ă©trangers ne peuvent pas bĂ©nĂ©ficier de ces distributions de vivres[5]. Selon France 24, España 2000 s'inspire, pour ces aides aux plus pauvres, des actions du groupe nĂ©onazi Aube DorĂ©e en Grèce[6]. Selon Espana 2000, les Espagnols ont un sentiment d'injustice face Ă l'allongement des listes d'attente pour les aides sociales, et les associations en gĂ©nĂ©ral s'occuperaient en prioritĂ© des immigrĂ©s, ces derniers ne pouvant pas compter sur un rĂ©seau familial pour les aider[5].
Le programme de « préférence nationale » d'España 2000 et de l'extrême droite espagnole en général ne rencontre que peu de succès auprès des Espagnols, contrairement aux autres pays européens, alors que l'Espagne est pourtant particulièrement frappée par la crise économique, avec notamment 26 % de chômage dans la population active[7] - [5].
Idéologie
L’historien Antonio Rivera Blanco le décrit comme « "blavériste" et anticatalaniste »[8].
España 2000 fait de la lutte contre l'immigration sa priorité. Le site du parti comporte le slogan suivant : « Pas un de plus ! Six millions de chômeurs en Espagne, c’est six millions d’immigrés en trop. »[6]. Le parti défend également l'unité de l'Espagne face aux nationalismes catalan ou basque notamment.
Selon France 24, España 2000 serait un parti islamophobe, xénophobe, et populiste, et s'est inspiré pour son logo de celui du Front national. On peut lire sur le site du parti le slogan suivant : « L’islam est incompatible avec l’Europe »[6].
Par ailleurs, un autre slogan visible sur le site du parti est : « Pour une banque publique au service des Espagnols »[6].
En 2014, le programme du parti ne comporte qu'une seule section sur les femmes, nommée « La défense de la vie ». Le parti défend la famille hétérosexuelle et ne mentionne les femmes qu'en tant que mères de famille : selon España 2000, « l'abolition de toutes les différences entre le rôle des femmes et des hommes est un déni de la réalité biologique et culturelle qui donne à la femme une responsabilité particulière dans la procréation et l'éducation des enfants. (...) C'est absurde de dresser les unes contre les autres les mères au foyer et les mères qui travaillent, car la nation a besoin d'enfants provenant des deux classes. Nous devons donc créer des conditions favorables pour les mères sans emploi et les mères employées. ». Dans le programme du parti, les femmes ne sont mentionnées que dans deux courts passages, l'un se plaignant du faible taux de natalité des femmes espagnoles au regard de l'« immigration massive ». Dans le second passage, le programme parle de tensions générées par l'immigration « massive », dans le contexte de « cultures et de manières de vivre étrangères à l'Europe », et condamne le port de la burqa[9].
Manifestations
12 octobre à Valence : Sous le slogan « Fier d'être espagnol ». Le , le parti rassemble entre 2 500 (selon la police) et 10 000 manifestants (selon les organisateurs)
RĂ©sultats Ă©lectoraux
Le parti se présente pour la première fois lors des élections régionales et municipales de 2003, puis lors des élections nationales de 2004. Lors des élections municipales de 2007, le parti obtient ses deux premiers conseillers municipaux à Silla et Onda.
Élections municipales de 2003
Municipalité | Province | Voix | % | Conseillers municipaux |
---|---|---|---|---|
Valence | Valence | 820 | 0,19 % | |
Paterna | Valence | 104 | 0,41 % | |
Paiporta | Valence | 42 | 0,36 % | |
San Antonio | Valence | 33 | 1,48 % | |
Élections municipales de 2007
Municipalité | Province | Voix | % | Conseillers municipaux |
---|---|---|---|---|
Valence | Valence | 775 | 0,19 % | |
Albal | Valence | 188 | 2,37 % | |
Beniparrell | Valence | 18 | 1,40 % | |
Gandia | Valence | 446 | 1,24 % | |
Mislata | Valence | 119 | 0,59 % | |
Requena | Valence | 60 | 0,58 % | |
San Antonio de Benagéber | Valence | 63 | 2,12 % | |
Silla | Valence | 553 | 5,57 % | 1 |
CastellĂłn | CastellĂłn | 755 | 1,00 % | |
Onda | CastellĂłn | 627 | 5,26 % | 1 |
Benidorm | Alicante | 188 | 0,73 % | |
L'Hospitalet de Llobregat | Barcelone | 84 | 0,10 % | |
Grenade | Grenade | 89 | 0,08 % | |
Notes et références
- España 2000 alcanza la AlcaldĂa en un municipio madrileño con al apoyo del PP. PĂşblico, 16/06/2019.
- JoaquĂn Gil, « Ultras con piel de ONG », sur elpais.com, (consultĂ© le )
- « Enlaces E-2000 », sur web.archive.org, (consulté le )
- (en) Andrea Mammone, Emmanuel Godin et Brian Jenkins, Mapping the Extreme Right in Contemporary Europe : From Local to Transnational, Routledge, (ISBN 978-0-415-50264-1, lire en ligne), p 119.
- « En Espagne, la "préférence nationale" de l'extrême droite ne fait pas recette », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- « Le parti néonazi grec Aube dorée fait des émules en Espagne - France 24 », France 24,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « L' extrême droite ne fait pas recette en Espagne », sur geopolis.francetvinfo.fr (consulté le ).
- (es) Antonio Rivera Blanco, Historia de las derechas en España, Madrid, Catarata (es), coll. « Mayor », , 560 p. (ISBN 978-84-1352-564-8, EAN 9788413525648), loc 11967
- (en) Michaela Köttig, Renate Bitzan et Andrea Petö, Gender and Far Right Politics in Europe, Springer, , 386 p. (ISBN 978-3-319-43533-6, lire en ligne), p 115.
Voir aussi
Bibliographie
- The Politics of Fear: What Right-Wing Populist Discourses Mean, Ruth Wodak, 2015