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Ernst Reindel

Ernst Reindel, nĂ© le Ă  Magdebourg, mort le Ă  Brest en BiĂ©lorussie, est un bourreau allemand actif sous le TroisiĂšme Reich, notamment Ă  la prison Roter Ochse de Halle-sur-Saale (Saxe-Anhalt) et Ă  la prison de BĂŒtzow-Dreibergen (Justizvollzugsanstalt BĂŒtzow (de)). On lui attribue un tiers des exĂ©cutions des condamnĂ©s Ă  mort par les nazis. Reindel est considĂ©rĂ© comme le « bourreau et boucher de Berlin » qui aurait pendu les hommes du complot du 20 juillet 1944 Ă  Berlin-Plötzensee sur les ordres d’Hitler Ă  des crochets Ă  viande[1].

Ancienne salle d’exĂ©cutions de la NS de la prison de Plötzensee, 2010
Ernst Reindel
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  46 ans)
Brest
Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
Condamné pour

Biographie

Reindel est, au sein de l'Allemagne nazie, le seul cas connu de bourreau ayant volontairement mis fin à sa fonction. Il gagnait sa vie en tant que propriétaire d'un équarrissage à Gommern[2]. Descendant d'une famille d'exécuteurs publics, il est le petit-fils du bourreau Friedrich Reindel.

CarriĂšre

Reindel a commencĂ© sa carriĂšre en Prusse comme aide du bourreau Carl Gröpler (1868–1946), Magdebourg, bourreau prussien de 1906 Ă  1937. En , il a remplacĂ© Gröpler[3].

La prison de Roter Ochse de Halle-sur-Saale, 1990

Auguste Gerhards raconte que, Ă  la date de l'exĂ©cution de ThĂ©o Gerhards, le vendredi 29 octobre 1943, câ€˜Ă©tait Ernst Reindel qui a occupĂ© le poste de bourreau Ă  la prison de Halle. Reindel venait de Gommern et amenait avec lui trois garçons bouchers qui se tenaient Ă  cĂŽtĂ© de lui comme valets d’exĂ©cution. PĂšre et grand-pĂšre avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© bourreaux[4].

Sur les 16 500 condamnations Ă  mort exĂ©cutĂ©es pendant la pĂ©riode du national-socialisme entre 1933 et 1945, 11 881 sont l'Ɠuvre de trois bourreaux : Johann Reichhart seul Ă  Munich, Ernst Reindel Ă  Magdebourg et Wilhelm Röttger Ă  Berlin. Röttger a fait deux fois plus d'exĂ©cutions que Reindel et Reichhart ensemble[5].

Au total, Reindel a procĂ©dĂ© Ă  au moins 600 Ă  700 exĂ©cutions. Il est arrĂȘtĂ© fin mai 1945 par l'ArmĂ©e rouge Ă  Gommern et fusillĂ© entre le 25 juillet 1945 et le 15 janvier 1946 Ă  Brest[6].

Notes et références

  1. Johann Dachs, Tod durch das Fallbeil. 2001, p. 110
  2. Klaus Hillenbrand, Berufswunsch Henker. 2013, p. 255
  3. Matthias Blazek, Scharfrichter in Preußen und im Deutschen Reich. 2010, p. 103
  4. Jean Bezaut, Les exécutions capitales durant le IIIe Reich. 2000, p. 30
  5. Tankred Koch, Geschichte der Henker – Scharfrichter-Schicksale aus acht Jahrhunderten.,
  6. MĂŒller, Schaarschmidt, Schmeitzner, Weigelt, Todesurteile sowjetischer MilitĂ€rtribunale gegen Deutsche (1944–1947). 2015, p. 253 suiv.

Voir aussi

Bibliographie

  • 800 juges sanguinaires hitlĂ©riens, suppĂŽts du rĂ©gime militariste d’Adenauer. II. Les crimes des juges sanguinaires d’Hitler au service du militarisme. ComitĂ© pour l‘UnitĂ© Allemande, Berlin 1959, p. 147.
  • (de) Stefan Amberg : Johann Reichhart, der letzte deutsche Henker. Goldmann, Munich 1984, (ISBN 3-442-06765-0).
  • CĂ©saire BĂŽle-Richard : Les chemins de la mĂ©moire. Ed. des Ecrivains, Paris 1998, p. 396.
  • Jean Bezaut : Les exĂ©cutions capitales durant le IIIe Reich. Association Nuit et Brouillard, « Souvenir de la DĂ©portation NN », 2000, p. 25.
  • (de) Matthias Blazek : Scharfrichter in Preußen und im Deutschen Reich 1866–1945, ibidem, Stuttgart 2010, p. 103 et suivantes. (ISBN 978-3-8382-0107-8).
  • (de) Ulrich Chaussy : Beruf: Scharfrichter. Die Geschichte des letzten bayerischen Henkers, Johann Reichhart (Land und Leute). Bayerischer Rundfunk, Munich 1996.
  • (de) Johann Dachs : Tod durch das Fallbeil: Der deutsche Scharfrichter Johann Reichhart (1893–1972). Ullstein, Berlin 2001, (ISBN 3-548-36243-5).
  • Auguste Gerhards : ThĂ©o Gerhards 1900–1943. Un Alsacien en rĂ©sistance. Strasbourg 2003, p. 91.
  • Auguste Gerhards : Morts pour avoir dit NON. 14 Alsaciens et Lorrains face Ă  la justice militaire nazie. Strasbourg 2007, p. 26.
  • Auguste Gerhards : Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillĂ©s ou dĂ©portĂ©s. RĂ©sistants et hĂ©ros inconnus – 1939–1945. Édition Ă©tablie sous la direction d'Anne Pouget, Paris (Le Cherche midi) 2014.
  • (de) Klaus Hillenbrand : Berufswunsch Henker – Warum MĂ€nner im Nationalsozialismus Scharfrichter werden wollten. Campus Verlag, Frankfurt/New York 2013, (ISBN 978-3-593-39723-8).
  • (de) Gotthold Leistner : Sachsen und die Guillotine. Ein Beitrag zur Geschichte eines Tötungsmonstrums, dans: SĂ€chsische HeimatblĂ€tter, 48e annĂ©e. (2002), p. 130–149.
  • (de) Klaus-Dieter MĂŒller, Thomas Schaarschmidt, Mike Schmeitzner, Andreas Weigelt : Todesurteile sowjetischer MilitĂ€rtribunale gegen Deutsche (1944–1947). Eine historisch-biographische Studie. Vandenhoeck & Ruprecht, Göttingen 2015, (ISBN 978-3-525-36968-5).
  • (de) Mario Todte : Die Hinrichtungen in Sachsen (1900–1981). Diss., GRIN Verlag, Leipzig 2009, (ISBN 978-3-640-35538-9).
  • (de) Thomas Waltenbacher : Zentrale HinrichtungsstĂ€tten. Der Vollzug der Todesstrafe in Deutschland von 1937–1945. Scharfrichter im Dritten Reich. Zwilling-Berlin, Berlin 2008, (ISBN 978-3-00-024265-6).

Articles connexes

Liens externes

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