Ernest Jacques Barbot
Ernest Jacques Barbot, né le à Toulouse et mort le Villers-Châtel, est un officier général français. C'est l'un des 42 généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale.
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(Ă 59 ans) Pas-de-Calais |
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Service historique de la DĂ©fense (GR 10 YD 1537)[1] |
Biographie
Né à Toulouse dans la Haute-Garonne, il est le fils d'un artiste lyrique, Joseph Théodore Désiré Jules Barbot et de Caroline Douvry[2]. Il se marie à Paris le avec Adèle Élise François, veuve d'un officier Just Aimé Guérin[3]. De cette union naît un fils.
Carrière militaire
Ernest Barbot intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1875 (promotion Dernière de Wagram)[4]. À la sortie d'école, en 1877, il intègre l'infanterie. Il est sous-lieutenant au 74e régiment d'infanterie, puis lieutenant (le ) au 120e régiment d'infanterie. Il devient capitaine le au 156e régiment d'infanterie. Le , il est affecté à l'état-major de la 39e division d'infanterie et intègre l'École de guerre. Il sort 34e sur 74 élèves de sa promotion de l'école militaire. Le , le capitaine Barbot est affecté au 162e régiment d'infanterie. Il est nommé chef de bataillon, le , au 68e régiment d'infanterie, puis est muté, le , au 95e régiment d'infanterie à Bourges. Le , le commandant Barbot est affecté à l'état-major du 1er corps d'armée, puis au 28e régiment d'infanterie à Lille. Promu lieutenant-colonel, le , il est versé au 106e régiment d'infanterie, puis au 54e régiment d'infanterie à Compiègne et, le , au 161e régiment d'infanterie à Reims. Le , il est promu colonel, commandant le 159e régiment d'infanterie à Briançon.
Première Guerre mondiale
Le , le colonel Barbot est mobilisé à la tête de son régiment d'infanterie. Depuis Briançon, le régiment intègre la 44e division d'infanterie dans l'armée d'Alsace, atteint les Vosges, et combat, notamment, lors des batailles de la Chipotte et de la Haute-Meurthe. Après la dissolution de l'armée d'Alsace, le , le régiment du colonel Barbot est versé à la 77e division d'infanterie, placé en réserve du 20e corps d'armée en Lorraine. Il est promu général de brigade le et prend le commandement par intérim de la 77e division d'infanterie[5]. Officier général, il va conserver la tenue de chasseur, caractérisé par le port de la tarte.
À partir du , la division Barbot est transportée vers Arras (Pas-de-Calais).
À l'issue de la bataille d'Arras, il est cité à l'ordre de l'armée le pour la raison suivante :
« Au combat du 2 octobre cet officier général a, par son énergie et sa belle tenue au feu, maintenu la troupe sous un feu violent et rétabli la situation dans des circonstances difficiles. »
Mortellement blessé durant le combat de Souchez, le au lieu-dit Cabaret-rouge, il meurt à l'ambulance militaire. Son décès est déclaré à Villers-Châtel[6].
Il est cité, à titre posthume, à l'ordre de l'armée :
« Soldat sans peur et sans reproche. Chef habile et expérimenté, a pris la part la plus active et la plus brillante à tous les combats qui se sont livrés depuis 7 mois devant Arras. A trouvé le une mort héroïque à la tête de ses troupes victorieuses. »
Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1899, il est nommé commandeur de l’ordre, à titre posthume, le [7]. Déclaré « mort pour la France », il est inhumé à la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette[8] parmi 39 985 soldats français tués dans les combats de l'Artois, des Flandres, de l’Yser et du littoral belge[9].
DĂ©corations
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur (10 mai 1915)
- Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze (trois citations à l'ordre de l'armée)
Postérité
En 1919, la Bayern Kaserne de Metz est rebaptisé en l'honneur du général Barbot.
Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'Hôtel des Invalides de Paris[10].
À Souchez, se trouve une statue en bronze du général à la tête de ses soldats[11]. Le monument, intitulé À la gloire de la division Barbot, a été érigée le . Il a été inauguré devant plus de 50 000 personnes dont une grande partie d'anciens soldats. Située à environ 100 mètres du lieu où le général a été mortellement blessé, elle est l'œuvre de Jules Déchin (Prix Wicar) et de son fils architecte (Pierre Déchin). Sous la statue du général Barbot sont inscrits de part et d’autre du socle :
- à droite : « À la haute mémoire du général Barbot commandant la 77e D.I. tombé devant Souchez le » ;
- en face : « À la gloire de la division Barbot 77e D.I. » ;
- à gauche : « Aux morts de la 77e D.I. tombés sur le sol d’Artois du au ».
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Acte de naissance no 1452/1855 de la commune de Toulouse.
- Acte de mariage no 701/1892 de la commune de Paris, 18e arr.
- Jean Boÿ, « Historique de la 60e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1875-1877), promotion Dernière de Wagram » [PDF], sur www.saint-cyr.org, Association des élèves et anciens élèves de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (Saint-Cyrienne), (consulté le ), p. 3 et 4.
- Journal de marches et des opérations de la 77e D.I., cote SHD 26 N 407/1, ministère français de la Défense.
- Journal de marches et des opérations de la 77e D.I., cote SHD 26 N 407/2, ministère français de la Défense.
- « Ernest Jacques Barbot », base Léonore, ministère français de la Culture.
- « Ernest Jacques Barbot », base des Sépultures de guerre, ministère français de la Défense.
- Atlas des nécropoles, ministère français de la Défense.
- Relevé du mémorial des généraux 1914-1918, Hôtel des Invalides
- 50° 23′ 10″ N, 2° 44′ 39″ E