Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation (Essonne)
L'Ermitage Notre-Dame de Consolation Ă Draveil est un ancien ermitage situĂ© dans la forĂȘt de SĂ©nart. Il abrita le photographe Nadar de 1887 Ă 1894.
Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation (Essonne) | ||||
Vue intérieure. | ||||
Présentation | ||||
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GĂ©ographie | ||||
Pays | France | |||
RĂ©gion | Ăle-de-France | |||
DĂ©partement | Essonne | |||
Ville | Draveil | |||
CoordonnĂ©es | 48° 40âČ 06âł nord, 2° 26âČ 14âł est | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Ăle-de-France
GĂ©olocalisation sur la carte : Essonne
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Situation
L'Ermitage est un hameau de la commune de Draveil situĂ© dans la forĂȘt de SĂ©nart, Ă l'angle des routes forestiĂšres de l'Ermitage et du ChĂȘne d'Antin.
Histoire
Des origines Ă nos jours
L'ermitage aurait Ă©tĂ© selon la lĂ©gende fondĂ© par Saint-Louis qui aurait fait construire une chapelle en forĂȘt de SĂ©nart pour se recueillir et y faire ses priĂšres lorsqu'il venait y chasser ou par un de ses seigneurs repentis qui s'y serait installĂ©[1]. Les premiĂšres mentions de l'ermitage remontent Ă un pouillĂ© du XIIe siĂšcle, sous le rĂšgne de Saint-Louis. Il y est alors mentionnĂ© sous le nom de prioratus de Dravello et appartient Ă l'abbaye d'Hiverneau, situĂ©e Ă LĂ©signy et fondĂ©e selon la lĂ©gende par Saint-Louis[2]. L'abbaye d'Hiverneau Ă©tant supprimĂ©e au XVIe siĂšcle, l'ermitage fut abandonnĂ©. D'autres ermites l'acquirent ensuite mais furent expulsĂ©s de l'ermitage, alors appelĂ© Notre-Dame de Consolation, en 1627 par lâarchevĂȘque de Paris car ils causaient du dĂ©sordre.
L'ermitage est donnĂ© en 1695 aux camaldules de l'Abbaye Notre-Dame d'Yerres situĂ©e non loin de la forĂȘt. En 1710, le vicomte de Noailles y place des ermites du Mont ValĂ©rien[3].
Le , l'Ă©glise est reconstruite par Anne-Charles-FrĂ©dĂ©ric de la TrĂ©moille qui en pose la premiĂšre pierre selon une plaque apposĂ©e sur le bĂątiment de la maison de Nadar[4]. Les ermites y fabriquent Ă l'Ă©poque une Ă©toffe appelĂ©e la sĂ©nardine, du nom de la forĂȘt de SĂ©nart.
En 1794, l'ermitage est vendu comme bien national. Les bĂątiments connaissent alors divers usages jusqu'Ă ce que des particuliers -dont Nadar- s'en portent acquĂ©reurs pour en faire des rĂ©sidences lors de la seconde partie du XIXe siĂšcle[5]. L'un d'entre eux sera amĂ©nagĂ© en restaurant de cette pĂ©riode Ă rĂ©cemment. La fĂȘte de l'Ermitage attirait aussi du monde au dĂ©but du mois de septembre[6].
- Entrée du restaurant de l'Ermitage
- Vue de l'intérieur de l'ancienne église transformée en restaurant
Nadar
Le photographe Nadar s'installe en 1887 dans un bĂątiment de l'ancien ermitage qu'il amĂ©nage en le prolongeant sur deux cĂŽtĂ©s et en ajoutant un Ă©tage, il y installe un atelier et y accueille des amis. Il est alors ruinĂ© par la Commune de Paris et part en forĂȘt de SĂ©nart pour y soigner son Ă©pouse hĂ©miplĂ©gique. Julia Daudet, Ă©pouse d'Alphonse Daudet, qui sĂ©journait alors Ă Champrosay, hameau de la commune de Draveil et qui Ă©voqua l'Ermitage dans plusieurs de ses romans, dĂ©crit l'Ermitage comme une "maison bizarre et plaisante, coupĂ©e en coins et recoins, fenĂȘtres et portes Ă la diable, petits appentis". Nadar vend le manoir en 1894 et s'en va fonder un atelier photographique dans le Sud.
Notes et références
- Dictionnaire des ordres religieux, ou histoire des ordres monastiques, religieux et militaires par le R.P. Helyot, tome 23, 1859 visible sur Google books
- vestiges de l'abbaye d'Hiverneaux sur le site Topic-topos
- Histoire physique, civique et morale des environs de Paris. Tome 6 / , depuis les premiers temps historiques jusqu'Ă nos jours... par J.-A. Dulaure, p. 200-201 visible sur Gallica
- Plaque commémorative sur le site Topic-topos
- Maison de Nadar sur Topic-topos
- La maison de Nadar sur le site de l'office du tourisme de Draveil.