Ermeton-sur-Biert
Ermeton-sur-Biert (en wallon Ermeton-so-Bier) est un village de l'Entre-Sambre-et-Meuse sur la partie supérieure de la Molignée dans la province de Namur en Belgique. Il fait administrativement partie de la commune de Mettet (Région wallonne de Belgique. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Ermeton-sur-Biert | |||||
L'ancien château, devenu monastère bénédictin | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Namur | ||||
Commune | Mettet | ||||
Code postal | 5644 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Armentois(e) ou Molignard(e) |
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GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 50° 17′ nord, 4° 43′ est | ||||
Superficie | 849 ha = 8,49 km2 | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : province de Namur
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Étymologie
Le nom d’Ermeton-sur-Biert trouve son origine dans le mot latin armentum signifiant prairie pour gros bétail et le mot germanique berg signifiant montagne mais voulant vraisemblablement dire colline dans ce cas-ci. Selon d'autres sources, biert proviendrait du mot biesme, la "rivière aux castors". Le terme « Biesme » proviendrait de la traduction germanique du mot castor (Bebronna : il semblerait que bon nombre de castors vivaient autrefois sur les bords du cours d'eau. Le mot "bebronna" a donné en néerlandais "Beveren", mais aussi "Bièvre". Dans la commune confluent les rivières de "Biesmerée" et "Behoûde" pour donner la "Molignée".
Patrimoine
- Le monastère est un ancien château féodal (château d'Oultremont) de plusieurs siècles (XIVe et pour l'essentiel XVIe siècle[1]), restauré en 1632, 1754 et 1903, ensuite transformé en prieuré en 1936 et racheté par les moniales en 1942. Il fut occupé jusqu'en 2020 par des religieuses bénédictines. Des tours rectangulaires flanquent cet édifice qui a gardé, intérieurement, une partie de son patrimoine décoratif[1].
- le Chemin des diligences était une allée bordée d'environ 200 hêtres tricentenaires dont quelques beaux exemplaires de hêtres pourpres. Le site est classé depuis 1983.
Économie
La localité est reliée par les transports en commun aux villes de Namur (bus 21), Dinant (bus 35), Florennes/Mettet (bus 61) et Tamines (bus 150a).
Histoire
Au XVI siècle, 4 procès pour sorcellerie eurent lieu à Ermeton[2].
Dès le dernier quart du XVe siècle et jusqu'au XIXe siècle, une activité métallurgique est attestée à Ermeton comme dans tout le Namurois. En 1477, on y fabrique de la fonte pour boulets de canon [3].
Durant les trois siècles suivants, des martinets servant au travail du fer sont attestés à Ermeton. La localité abrite un haut fourneau producteur de fonte ; une trentaine d'autres sont attestés dans la région[4]. Cela suppose la présence de minerais et de sites d'extraction du fer que la présence, sur le territoire du village, de deux lieux-dits "Ancienne mine" et d'un lieu-dit "Au maka" (martinet hydraulique) atteste encore aujourd'hui [5].
En 1832, la commune héberge encore un maître de forges aux commandes d'un "martinet composé d'un système de marteaux, d'une chaufferie et de deux tournants [roues] [...] (actionnés) par l'eau"[6]. Une partie du minerai utilisé provenait alors de la localité voisine de Fraire[7].
Ermeton au XVIIIe siècle : voir les cartes de Ferraris no 100 (Florenne) et 118 (Dinant)[8] publiées en 1777.
Depuis 1998, chaque dimanche gras est fêté pour la Tchesse aux Macrales qui célèbre les procès des sorcières qui eurent lieu au XVI sècles[2].
Bibliographie
- Ermeton-sur-Biert. Traditions religieuses. , 32 pages [plaquette imprimée à Mettet, réalisée à l'occasion d'une exposition par les soins du conseil de fabrique de la paroisse].
- Joseph Gonze, État civil d’Ermeton-sur-Biert au XIXe siècle, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 352, 97 pages, 2012.
- André Lépine & Guy Heynen, - Rommel traverse l’Entre-Sambre-et-Meuse, de Dinant à Landrecies, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 415, 40 pages, 45 photos & croquis, 2009. — Avance fulgurante de la 7e Panzer ou 7e division blindée, commandée par Rommel, qui traverse la Meuse à Bouvignes et fonce vers l’ouest, par Onhaye, Philippeville, Cerfontaine, Sivry et Avesnes où se déroule pour la première fois une bataille nocturne de chars.
Notes et références
- Joseph Delmelle, Abbayes et béguinages de Belgique, Rossel Édition, Bruxelles, 1973, p. 64 et 65.
- « Tchesse aux Macrales, ou la Chasse aux sorcières de Ermeton »
- Archives d'État de Namur, Ville, section 2, comptes communaux, feuillets 154 verso-155, d'après Claude Gaier, L'industrie et le commerce des armes dans les anciennes principautés belges du XIIIe à la fin du XVe siècle, Paris, 1973, p. 153.
- Cf. Alphonse Gillard, L'industrie du fer dans le Comté de Namur, Bruxelles, 1971, chapitre 2
- Voir Service géologique de Wallonie, carte du sous-sol, 174783 : 109576 et 175555 : 109900
- Ph. Van der Maelen, Dictionnaire géographique de la province de Namur, 1832, p. 81
- Achille Trotin, Fraire sur les traces de son passé minier, mémoire dactylographié, s.l., 2001, p. 22
- Ferraris no 100 (Florenne) et 118 (Dinant)