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Erik Dekker

Erik Dekker est un coureur cycliste puis directeur sportif néerlandais, né le à Hoogeveen. Il a été professionnel de 1992 à 2007. Membre de l'équipe Rabobank depuis 1996, il en devient directeur sportif de 2007 à 2015[1]. Durant sa carrière de coureur, il est spécialiste du contre-la-montre et bénéficie également d'une bonne pointe de vitesse, mais n'est pas un bon grimpeur. Il a notamment remporté la Coupe du monde en 2001, quatre étapes du Tour de France, plusieurs titres nationaux, ainsi que Tirreno-Adriatico en 2002. Il s'illustre surtout sur les classiques, remportant notamment la Classique de Saint-Sébastien (2000), l'Amstel Gold Race (2001) et Paris-Tours (2004)

Erik Dekker
Erik Dekker lors du Critérium du Dauphiné 2011
Informations
Nom de naissance
Hendrik Dekker
Naissance
Nationalité
Spécialité
Distinction
Équipes professionnelles
09.1992-12.1992[n 1]Buckler
1993-1994WordPerfect
1995Novell
1996-2007Rabobank
Équipes dirigées
2007-2012Rabobank
01.2013-06.2013[n 2]Blanco
06.2013-12.2014[n 3]Belkin
2015Lotto NL-Jumbo
Principales victoires
4 championnats
Champion des Pays-Bas sur route 2004
Champion des Pays-Bas du contre-la-montre 1996, 2000 et 2002
Coupe du monde
Coupe du monde 2001
1 classement annexe de grand tour
Leader du classement de la combativité Prix de la combativité du Tour de France 2000
4 étapes dans les grands tours
Tour de France (4 étapes)
Course à étapes
Tirreno-Adriatico 2002
3 classiques
Classique de Saint-Sébastien 2000
Amstel Gold Race 2001
Paris-Tours 2004

Biographie

Erik Dekker est né prématuré le 21 août 1970 à Hoogeveen. Il passe ses premiers jours dans une couveuse. Son vrai prénom est Hendrik. Il est le fils de Henk et de Nel, tous deux actifs dans le milieu cycliste. Erik a deux frères, Gerard et Dick, et une sœur, Marja, qui ont tous été cyclistes à haut niveau[2].

Jeunesse et carrière chez les amateurs

Il participe à sa première course cycliste à l'âge de huit ans et connaît rapidement le succès. À l'âge de douze ans, il remporte le Tour de Junior à Achterveld dans sa catégorie. En 1985, il est sélectionné avec l'équipe nationale junior (moins de 19 ans) et décroche à seulement 15 ans la médaille de bronze du championnat du monde du contre-la-montre par équipes juniors. Deux ans plus tard, à Bergame, il est vice-champion du monde sur route juniors. En 1992, battu pour une seconde par Fabio Casartelli, il est vice-champion olympique aux Jeux olympiques de Barcelone.

1992-1999 : des débuts professionnels prometteurs

En septembre, il passe professionnel chez Buckler et remporte deux étapes du Tour de l'Avenir. En fin de saison, il se classe dixième du Grand Prix des Amériques, onzième de Paris-Tours et huitième de Milan-Turin.

Après une saison 1993 sans performances notables, il obtient en 1994 sa première victoire en tant que professionnel, lors de la 1re étape du Tour du Pays basque. En juin, il gagne les deux étapes contre-la-montre et le général du Tour de Suède. Le mois suivant, il participe pour la première fois au Tour de France, en tant qu'équipier. En 1995, il gagne le Tour de Cologne, un deuxième Tour de Suède, ainsi que le Grand Prix Jef Scherens. L'année suivante, il est pour la première fois champion des Pays-Bas du contre-la-montre.

En 1997, il accumule les places d'honneur, notamment lors de contre-la-montre. Il figure également à trois reprises dans le top 10 d'une étape du Tour de France. Plus tard cette année-là, il remporte le contre-la-montre et le classement général du Tour des Pays-Bas. Cependant, après le temps des victoires, le temps des blessures arrive. L'année 1998 est en grande partie perdue à cause d'une blessure à la cuisse.

En 1999, il gagne le Grand Prix Eddy Merckx et deux étapes du Tour de Rhénanie-Palatinat. Il accumule également les tops dix sur les classiques. En octobre, son taux d'hématocrite atteint 52% avant la course sur route des mondiaux 1999 (la limite est fixé à 50%). Il lui est interdit de prendre le départ de l'épreuve et il est suspendu pour une période de deux semaines pour raisons de santé selon les règlements de l'UCI[3] - [4]. Suspecté de dopage à l'EPO, une équipe de recherche médicale est mandatée par Rabobank pour enquêter sur son taux d'hématocrite trop élevé. Il en ressort que le contrôleur de l'Union cycliste internationale aurait maintenu le garrot trop longtemps en place sur le bras du cycliste, ce qui aurait provoqué un hématocrite surélevé. Cependant, l'hématologue qui a mené l'étude a indiqué en 2013 que l'étude appartenait à la «poubelle», car elle avait été menée avec de très mauvaises ressources[5] - [6]. Dekker est à nouveau autorisé à courir un mois après[7].

2000-2004 : les meilleures années

Dekker lors du Tour de France 2005.

L'explosion d'Erik Dekker intervient en l'an 2000. Cette année-là, il réalise l'exploit de remporter trois étapes sur le Tour de France, ce qui une performance rare pour quelqu'un qui n'est ni un sprinteur, ni un grimpeur. Il est également récompensé comme le coureur le plus combatif de ce Tour. La même année, il remporte également sa première victoire majeure dans une classique, la Classique de Saint-Sébastien. Il continue sur sa lancée en glanant un nouveau titre de champion des Pays-Bas du contre-la-montre et le Tour des Pays-Bas.

En 2001, il réalise la meilleure saison de sa carrière. Il remporte l'Amstel Gold Race, termine deuxième du Tour des Flandres, troisième de la HEW Cyclassics, quatrième du championnat du monde, cinquième du Championnat de Zurich, huitième de Liège-Bastogne-Liège et neuvième de la Classique de Saint-Sébastien. Ses résultats lui permettent de gagner le classement général de la Coupe du monde. Il remporte également deux courses par étapes, le Tour d'Andalousie et le Tour de Rhénanie-Palatinat et gagne une étape du Tour de France. À la fin de l'année, il est numéro 2 mondial derrière Erik Zabel et est nommé Sportif néerlandais de l'année.

L'année 2002 commence bien pour lui. Il remporte plusieurs courses, dont Tirreno-Adriatico et devient numéro un mondial en mars. Néanmoins, il se fracture le fémur lors d'une chute sur Milan-San Remo et manque la saison des classiques printanières. Pas totalement remis, il participe quand même au Tour de France et aide Karsten Kroon à s'imposer dans la huitième étape. Le reste de la saison se déroule moins bien, malgré une victoire au championnat des Pays-Bas du contre-la-montre.

Toute l'année 2003 est rendue difficile par une blessure au genou. Dans l'un de ses nombreux retours au cours de la saison, il remporte le Grand Prix Erik Breukink. À la fin de l'année, les choses s'améliorent lentement et il est au départ du championnat du monde, qu'il abandonne.

Dekker effectue un retour en force en 2004. Il est onzième de Milan-San Remo, cinquième du Tour des Flandres et de Liège-Bastogne-Liège, ainsi que septième de l'Amstel Gold Race. Le 10 avril, il retrouve le chemin du succès lors du Tour de Drenthe. Fin août, il remporte le Tour des Pays-Bas pour la troisième fois, avec une seconde d'avance sur le Russe Viatcheslav Ekimov. Le 10 octobre, il remporte Paris-Tours à l'issue d'une échappée marquante. Il est présent dans l'échappée matinale de quatre coureurs pour protéger Oscar Freire, puis attaque en solitaire à huit kilomètres de l'arrivée. Il est rejoint par quatre autres coureurs qui sont sortis du peloton, puis attaque à nouveau à quatre kilomètres du final et seul Matthias Kessler réussit à le suivre. Celui-ci renonce, alors que Dekker résiste au peloton[8] - [9]. Il termine finalement quatrième de la Coupe du monde.

2005-2006 : fin de carrière

Erik Dekker sur le podium après son dernier succès sur la 2e étape du Ster Elektrotoer.

En 2015, il devient le nouveau président de l'association des coureurs néerlandais, le VVBW. En juin, il prolongé son contrat avec Rabobank jusqu'à la fin de 2006.

Lors du Tour de France 2006, il chute lourdement et subit des lésions faciales. Cela marque indirectement la fin de sa carrière de cycliste alors qu'il n'avait pas l'intention de s'arrêter. Il subit une commotion cérébrale, a des dents cassées et des blessures au visage. Le 6 août, il déclare qu'il arrête le cyclisme, ne pouvant plus supporter de retourner dans le peloton. Le 4 novembre 2006, il termine troisième de sa toute dernière course, un critérium à Curaçao, l'Amstel Curaçao Race.

Erik Dekker a connu une grande popularité parmi les amateurs de cyclisme au cours de sa carrière, en partie à cause de ses commentaires toujours humoristiques à la fin d'une course. Lors du Tour de France, par exemple, il apportait chaque jour une contribution (Hallo, met Erik !) lors de l'émission de radio De Avondetappe sur Radio 1.

Après carrière

Entre 2007 et 2015, il occupe des fonctions de directeurs sportifs au sein de l'équipe Rabobank.

En 2013, après les aveux de son ancien coéquipier Michael Boogerd et de nombreux anciens membres de l'équipe Rabobank, il est l'un des rares anciens coureurs à nier l'existence d'un programme de dopage depuis 1999 au sein de la formation néerlandaise[10].

Vie privée

Erik Dekker s'est marié le 24 novembre 2002 à Petra van der Veen, une ancienne cycliste. Ils se sont connus lors des championnats du monde juniors 1988 au Danemark. Ils habitent en Belgique et ont deux enfants qui pratiquent également le cyclisme : Kelvin, né en 1996 et David, né en 1998[2].

Palmarès sur route

Palmarès amateur

Palmarès professionnel

Tour de France

12 participations

Tour d'Italie

1 participation

Tour d'Espagne

1 participation

Palmarès en cyclo-cross

  • 2017-2018
    • Champion du monde de cyclo-cross master (45/49 ans)
    • Médaille d'argent, Europe Vice-champion d'Europe de cyclo-cross master (45/49 ans)
    • Champion d'Europe master de Beachrace

Distinctions

Notes et références

Notes

  1. Du 21 septembre 1992 au 31 décembre 1992
  2. Du 1er janvier 2013 au 28 juin 2013
  3. Du 29 juin 2013 au 31 décembre 2014
  4. En raison de difficultés rencontrées en fin de parcours, les 22 coureurs du groupe de tête ont été classés premiers ex-aequo. Les vainqueurs sont donc les Néerlandais Tom Veelers, Arne Kornegoor, Rudie Kemna, Matthé Pronk, Eelke van der Wal, Thorwald Veneberg, Roy Sentjens, Bobbie Traksel, Erik Dekker, Paul van Schalen, Arno Wallaard, Bert Hiemstra, Gerben Löwik, Rik Reinerink, Marvin van der Pluijm et Niels Scheuneman, le Danois Allan Bo Andresen, les Belges Igor Abakoumov, Nico Mattan et Preben Van Hecke, les Allemands Stefan Kupfernagel et Dennis Haueisen.

Références

Liens externes

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