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Epsilon Chamaeleontis

Epsilon Chamaeleontis (ε Chamaeleontis / ε Cha) est un système d'étoiles triple de la constellation australe du Caméléon. Sa magnitude apparente combinée est de 4,91[2], ce qui le rend visible à l'œil nu.

ε Chamaeleontis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 11h 59m 37,576s[1]
Déclinaison −78° 13 18,62[1]
Constellation Caméléon
Magnitude apparente 4,91[2] (A : 5,32 / B : 6,01[3])

Localisation dans la constellation : Caméléon

(Voir situation dans la constellation : Caméléon)
Caractéristiques
Type spectral B9V(n)[4]
Indice U-B −0,16[2]
Indice B-V −0,06[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +13,0 ± 3,7 km/s[5]
Mouvement propre μα = −40,34 mas/a[1]
μδ = −8,30 mas/a[1]
Parallaxe 9,02 ± 0,36 mas[1]
Distance 360 ± 10 al
(111 ± 4 pc)
Magnitude absolue −0,34[6]
Caractéristiques physiques
Masse Aa : 2,57 / Ab : 2,45 / B : 2,54 M[3]

Autres désignations

ε Cha, HR 4583, HD 104174, HIP 58484, CPD-77 772, SAO 256894, HJ 4486, WDS J11596 -7813AB[7]

Environnement stellaire

Le système présente une parallaxe de 9,02 ± 0,36 mas telle que mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui permet d'en déduire qu'il est distante de 360±10 a.l. (110 pc) de la Terre. Il s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de +13 km/s[5].

ε Chamaeleontis est le membre le plus brillant de la jeune association stellaire à qui elle a donné son nom, l'association de ε Chamaeleontis. Cette association comprend au moins 36 étoiles et son âge est d'environ 5 Ma[8].

Description

ε Chamaeleontis a été résolue comme une étoile double pour la première fois en 1835 par John Herschel. Ses deux étoiles, désignées ε Chamaeleontis A et B, étaient séparées de 0,17 seconde d'arc et étaient disposées selon angle de position de 240° en 2015. Une période orbitale d'environ 920 ans a été déduite d'après le déplacement relatif des deux astres[9].

ε Chamaeleontis A s'est elle-même avérée être une étoile binaire. Cette paire intérieure a été résolue pour la première fois en 2015 par interférométrie des tavelures[10]. Les deux étoiles, désignées ε Chamaeleontis Aa et Ab, ne sont séparée que de 50 mas et elles possèdent une courte période orbitale de 13 ans[9].

Les étoiles du système apparaissent semblables et sont toutes trois des étoiles bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B9V[9], environ 2,5 fois plus massives que le Soleil[3].

Le catalogue d'étoiles doubles de Washington recense également dans le système HD 104237 (en), sous la désignation de ε Chamaeleontis C[11]. Localisé à un peu plus de deux minutes d'arc, il s'agit d'un autre système stellaire membre de l'association de ε Chamaeleontis. Il pourrait comprendre cinq étoiles en tout et sa composante primaire, HD 104237 A, est une étoile Ae/Be de Herbig[8].

Notes et références

  1. (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99, (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  3. (en) Andrei Tokovinin, « ε Chamaeleontis », sur Multiple Star Catalog (MSC) (consulté le )
  4. (en) Nancy Houk et A. P. Cowley, Michigan catalogue of two-dimensional spectral types for the HD stars, vol. 1, Ann Arbor, Michigan, États-Unis, Département d'astronomie de l'université du Michigan, (Bibcode 1978mcts.book.....H)
  5. (en) N. V. Kharchenko et al., « Astrophysical supplements to the ASCC-2.5: Ia. Radial velocities of ∼55000 stars and mean radial velocities of 516 Galactic open clusters and associations », Astronomische Nachrichten, vol. 328, no 9, , p. 889 (DOI 10.1002/asna.200710776, Bibcode 2007AN....328..889K, arXiv 0705.0878)
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. (en) * eps Cha -- Double or Multiple Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. (en) D. Annie Dickson-Vandervelde, Emily C Wilson et Joel H. Kastner, « Gaia-based Isochronal, Kinematic, and Spatial Analysis of the ɛ Cha Association », The Astronomical Journal, vol. 161, no 2, , p. 17, article no 87 (DOI 10.3847/1538-3881/abd0fd, Bibcode 2021AJ....161...87D, arXiv 2011.06621)
  9. (en) César Briceño et Andreï Tokovinine, « New Binaries in the ɛ Cha Association », The Astronomical Journal, vol. 154, no 5, , p. 12, article no 195 (DOI 10.3847/1538-3881/aa8e9, Bibcode 2017AJ....154..195B, arXiv 1709.05044)
  10. (en) Andreï Tokovinine et al., « Speckle Interferometry at SOAR in 2015 », The Astronomical Journal, vol. 151, no 6, , p. 9, article no 153 (DOI 10.3847/0004-6256/151/6/153, Bibcode 2016AJ....151..153T, arXiv 1603.07596)
  11. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6, , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)

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