Entraigues (Isère)
Entraigues est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Entraigues | |||||
Village aperçu depuis le sentier du col d'Hurtières. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Grenoble | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Matheysine | ||||
Maire Mandat |
Martine Simonnet 2020-2026 |
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Code postal | 38740 | ||||
Code commune | 38154 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Entraiguots | ||||
Population municipale |
223 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 10 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 54′ 09″ nord, 5° 56′ 55″ est | ||||
Altitude | 800 m Min. 744 m Max. 2 574 m |
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Superficie | 21,66 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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GĂ©ographie
Situation et description
Le village d'Entraigues est situé entre deux torrents, la Malsane et la Bonne, d'où son nom qui à l'origine signifiait en latin « entre les eaux » (Interaquis, attesté dès le XIIIe siècle)[1].
Le village est limitrophe du parc national des Écrins. La commune est rattachée à la communauté de communes de la Matheysine, dont le siège est fixé à La Mure.
Le village se compose d'une partie centrale et de trois hameaux :
- le Villard ;
- Gragnolet ;
- le Pont Battant.
Hydrographie
Le territoire d'Entraigues est traversé par la Bonne[2], torrent qui prend sa source dans le parc national des Écrins et son affluent, la Malsanne.
Voies de communication
La commune est située en dehors des grands axes de communication.
Urbanisme
Typologie
Entraigues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (92,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (24,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), prairies (2,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques sismiques
L'ensemble du territoire de la commune d'Entraigues est situé en zone de sismicité no 3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique. Son territoire se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[9].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Histoire
Au Moyen Âge, Entraigues est le siège d'une seigneurie. L'enquête de 1339, signale l'existence d'une maison forte ou d'un château « château d'Entraigues » : « Domus de Interaquis »[11] et « Castrum de Interaquis » décrit comme : in quoddam molario pulcro[12] - [13].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2020, la commune comptait 223 habitants[Note 2], en diminution de 5,51 % par rapport à 2014 (Isère : +2,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
MĂ©dias
Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré qui consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
Culture et patrimoines
Lieux et monuments
À défaut de monuments importants, le village d'Entraigues est surplombé par le canal du Beaumont construit au XIXe siècle pour transporter de l'eau d'une vallée à une autre.
Personnalités liées à la commune
- Thierry Bourguignon, coureur cycliste dont une partie de la famille est originaire d'Entraigues.
- Paul Fabre (1894-1977) : instituteur, combattant durant 1914-1918 comme ses frères (l'un d'eux est sur le monument aux morts), Résistant, humaniste et écrivain. Paul Fabre a créé une école à Abéché en 1923 au moment où le Tchad est une colonie française. De cette expérience, il tire deux romans autobiographiques : « La Randonnée » puis « Les heures d'Abéché », prix de littérature coloniale en 1936. Son troisième roman « Jean berger d'Entraigues » est publié après-guerre (première version censurée par Vichy). Avec son épouse Henriette, aussi native d'Entraigues et son fils Henri, alors étudiant en médecine, Paul Fabre soigne et abrite des résistants cachés dans leur logement de l'école Perrouzat à La Mure. Leur fille Paulette doit céder son lit aux blessés. À la Libération, l'instituteur est nommé dans le Conseil municipal mais le quitte l'année suivante en même temps que le PCF. Le couple Fabre se retire finalement à Entraigues, voués désormais à la nature (botanique, mycologie) et à la correspondance avec l'Afrique. Henriette Fabre décède centenaire en 1994.
- Dr Henri Fabre (1920-2012) : ce médecin repose dans le cimetière d'Entraigues aux côtés de ses parents. Résistant dans sa jeunesse, l'étudiant en médecine soigne les maquisards de l'Oisans envoyés ensuite en convalescence chez ses parents à La Mure. Le Dr Fabre est surtout connu pour l'instauration de la contraception, il sera à l'origine du premier centre de planning familial en France, en 1961 à Grenoble, non sans mal face aux élus locaux et au clergé. Son livre « La Maternité consciente » (Denoël, 1960) retranscrit son combat. Son second livre entend dénoncer les collusions de « L'église catholique face au fascisme et au nazisme » (EPO, 1994).
HĂ©raldique
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Entraigues (Isère) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Victor Bettega, Les Noms de lieux de la Matheysine et de Valbonnais, Pont-de-Claix, Victor Bettega, , 339 p. (ISBN 978-2-9511274-5-6), p. 191.
- Sandre, « Fiche cours d'eau (W23-0400) »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
- Arrêté du relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- Archives départementales de l'Isère B 3120, f° 143
- Archives départementales de l'Isère B 4443, f° 87 v°
- Élisabeth Sirot 2007, p. 32.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Voir aussi
Bibliographie
- Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1).
- Keith P. Luria, "Entraigues and its Saints : a Case Study", dans Territories of Grace: Cultural Change in the Seventeenth-century Diocese of Grenoble, University of California Press, 1991 (ISBN 978-0520068100).