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Enterobacter kobei

Enterobacter kobei est une des espèces du genre de bactéries Enterobacter. Ce sont des bacilles à Gram négatif de la famille des Enterobacteriaceae faisant partie de l'embranchement des Pseudomonadota.

Historique

La souche type de l'espèce Enterobacter kobei, nommée NIH 1485-79, a été isolée d'un patient diabétique après culture sur gélose Sang[1]. Cette espèce regroupe plusieurs souches d'Enterobacter qui étaient désignées comme le NIH Group 21 au sein du National Institute of Health de Tokyo et qui ressemblaient à Enterobacter cloacae[2]. Décrite en , la nomenclature de cette espèce a été validée l'année suivante[3].

Taxonomie

Étymologie

L'étymologie de cette espèce E. kobei est la suivante : ko’be.i N.L. gen. masc. n. kobei, de Kobe au Japon, où la souche type a été isolée[1] - [4].

Phylogénie

L'espèce E. kobei est incluse dans le genre Enterobacter, dans la famille Enterobacteriaceae[5].

Description

Enterobacter kobei est une bactĂ©rie aĂ©robie Ă  Gram nĂ©gatif. Cette espèce est formĂ©e des bacilles mobiles par l'intermĂ©diaire d'un flagelle pĂ©ritriche et dont le test oxydase est nĂ©gatif et le test catalase est positif[5]. Ces bactĂ©ries sont capables de fermentation. Les tests biochimiques sont nĂ©gatifs pour les rĂ©actions de Voges-Proskauer, indole et lysine dĂ©carboxylase[1]. Le test de l'arginine dĂ©carboxylase donne des rĂ©actions positives. Les tests ornithine dĂ©carboxylase, urĂ©ase et utilisation du malonate donnent en gĂ©nĂ©ral des rĂ©sultats positifs pour la majoritĂ© des souches de cette espèce. Les souches de cette espèce pouvaient ĂŞtre sĂ©parĂ©es en deux groupes phĂ©notypiques, le premier avec des tests nĂ©gatifs pour le 5-cetogluconate et positif pour le L-pyrrolidonyl aminopeptidase et l'autre groupe positif pour le 5-cetogluconate et nĂ©gatif pour le L-pyrrolidonyl aminopeptidase[6]. La composition en bases GC de son ADN est de 52,7 % Ă  53,6 %[1].

Les bactĂ©ries qui ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©es comme NIH Group 21 prĂ©sentent des pourcentages d'hybridation ADN-ADN de plus de 82 % avec la souche NIH 1485-79 et au moment de la description de cette espèce E. kobei moins de 42 % avec les autres espèces du genre Enterobacter[2]. Ces mĂŞmes analyses ADN-ADN montrent que les bactĂ©ries du groupe appelĂ© CDC Enteric Group 69 sont très proches avec près de 62 Ă  72 % d'hybridation et pourraient ĂŞtre une sous-espèce d'E. kobei[1].

La souche type de l'espèce E. kobei est la souche NIH 1485-79 qui porte les identifiants ATCC BAA-260, CCUG 49023, CIP 105566, DSM 13645, DSM 27110 et JCM 8580 (Japanese Collection of Microorganisms) dans différentes banques de cultures bactériennes[7] - [4].

Habitat

L'espèce E. kobei est une espèce de bactérie fréquemment isolée d'échantillons cliniques humains[7]. Elle a ainsi été isolée d'échantillons sanguins, de crachats, de la gorge et de l'urine. Enterobacter kobei a aussi été isolée sur des aliments[7].

Notes et références

  1. Kosako et et al. 1996, p. 264.
  2. Kosako et et al. 1996, p. 261.
  3. (en) Anonymous, « Validation list no. 62. Validation of publication of new names and new combinations previously effectively published outside the IJSB. », Int J Syst Bacteriol, vol. 47, no 3,‎ , p. 915-916 (DOI 10.1099/00207713-47-3-915)
  4. (en) « Species Enterobacter kobei », sur LPSN,
  5. Hoffmann et et al. 2005, p. 204.
  6. Kosako et et al. 1996, p. 262.
  7. Kosako et et al. 1996, p. 265.

Bibliographie

  • (en) Yoshimasa Kosako, Kazumichi Tamura, Riichi Sakazaki et Kanzi Miki, « Enterobacter kobei sp. nov., a new species of the family Enterobacteriaceae resembling Enterobacter cloacae. », Curr Microbiol, vol. 33,‎ , p. 261-265 (DOI 10.1007/s002849900110)
  • (en) Harald Hoffmann, Sibylle Stindl, Wolfgang Ludwig, Anita Stumpf, AndrĂ© Mehlen, JĂĽrgen Heesemann, Daniel Monget, Karl H. Schleifer et Andreas Roggenkamp, « Reassignment of Enterobacter dissolvens to Enterobacter cloacae as E. cloacae subspecies dissolvens comb. nov. and emended description of Enterobacter asburiae and Enterobacter kobei », Systematic and Applied Microbiology, vol. 28, no 3,‎ , p. 196-205 (DOI 10.1016/j.syapm.2004.12.010)

Liens externes

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