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EnlĂšvement d'Elizabeth Smart

L'enlÚvement d'Elizabeth Smart, alors ùgée de 14 ans, a été perpétré par Brian David Mitchell et sa compagne Wanda Illen Barzee dans la nuit du 4 au 5 juin 2002.

EnlĂšvement d'Elizabeth Smart
Elizabeth Smart (au centre) accueillie par le président américain George W. Bush lors de la signature du PROTECT Act of 2003 le 30 avril 2003.
Elizabeth Smart (au centre) accueillie par le président américain George W. Bush lors de la signature du PROTECT Act of 2003 le 30 avril 2003.

Titre EnlĂšvement d'Elizabeth Smart
Fait reproché EnlÚvement et viols
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Ville Salt Lake City
Date 5 juin 2002
Nombre de victimes 1
Jugement
Statut jugé définitivement

EnlĂšvement

Dans la nuit du 4 au 5 juin 2002, Elizabeth Smart fut enlevĂ©e dans sa chambre par Mitchell, chambre qu'elle partageait avec sa sƓur Mary Katherine, Ă  Salt Lake City. Elle est retrouvĂ©e neuf mois plus tard, le 12 mars 2003 Ă  Sandy, dans l'Utah, ayant Ă©tĂ© victime entre-temps de viols quotidiens ayant dĂ©butĂ© le soir mĂȘme du rapt de la part de Mitchell. Celui-ci voulait en faire sa seconde Ă©pouse. Il a Ă©tĂ© inspirĂ© par des visions et aidĂ© par sa compagne Wanda Barzee dans ses efforts pour attacher, droguer et menacer la victime, qui fut Ă©galement contrainte Ă  regarder des films pornographiques[1] ; les ravisseurs se sont aussi dĂ©placĂ©s entre l'Utah et la Californie.

EnquĂȘte

Les enquĂȘteurs n'avaient que peu d’indices, en dehors du tĂ©moignage de Mary Katherine, qui avait feint d’ĂȘtre endormie. Sans empreintes digitales ni ADN, ils avaient suspectĂ© Richard Ricci, homme Ă  tout faire des Smart pendant deux mois. Il avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  10 ans de prison en 1982 pour tentative de meurtre sur un policier, et Ă©tait depuis lors en libertĂ© conditionnelle[2]. Lors de son interpellation, il Ă©tait en garde Ă  vue pour plusieurs cambriolages. AprĂšs plusieurs semaines d'interrogatoire oĂč il a toujours niĂ© formellement tout lien avec l'enlĂšvement d'Elisabeth Smart, il meurt d'une hĂ©morragie cĂ©rĂ©brale[3]. En 2004, sa veuve, Angela, obtient 150 000 US$ en dommages-intĂ©rĂȘts de la part de l’Utah[4]. Angela s'est suicidĂ©e le 18 dĂ©cembre 2015 d'une surdose de mĂ©dicament.

En octobre 2002, Mary Katherine dĂ©clare se rappeler la voix et le visage du ravisseur et qu'il s'agit d'un nommĂ© « Emmanuel », sans-abri et prĂȘcheur de rue que ses parents avaient employĂ© pour de petits travaux. La police doute d'abord de ce tĂ©moignage, avant de faire un portrait-robot de cet individu, qui est diffusĂ© sur America's Most Wanted et Larry King Live par John Walsh. Il est reconnu par son beau-frĂšre comme Ă©tant Brian David Mitchell, il est dĂšs lors recherchĂ© Ă  l'aide cette fois d'une photo.

Un motocycliste reconnaĂźt Elizabeth Smart, bien qu'elle soit dĂ©guisĂ©e d'un voile, d'une perruque et de lunettes de soleil. Il appelle la police, qui procĂšde Ă  l’arrestation du duo.

En 2006, Tom Smith, l'oncle paternel de la victime, publie In Plain Sight, livre rĂ©digĂ© avec l'aide de Lee Benson, dans lequel il raconte le dĂ©roulement de l’enquĂȘte[5].

Coupables

Brian David Mitchell est un vagabond s'étant renommé « Emmanuel » et exerçant des petits boulots, par exemple pour la famille Smart, qui employait souvent des vagabonds, et qui a un lourd passé tant en domaine d'infractions sexuelles (exhibitionnisme sur une fillette de 8 ans en 1969, ainsi qu'un diagnostic de pédophilie donné par des psychiatres aprÚs son arrestation) qu'en domaine d'instabilité mentale (atteint de délire messianique l'ayant mené à se renommer « Emmanuel » et dont le pÚre avait aussi de tels délires).

Il est d'abord placĂ© en observation psychiatrique par l’État de l'Utah et par le systĂšme judiciaire fĂ©dĂ©ral jusqu'au afin de dĂ©terminer s'il est atteint de dĂ©mence au moment des faits et s'il peut mentalement ĂȘtre jugĂ©, avant d’ĂȘtre qualifiĂ© de « psychopathe manipulateur » apte Ă  assister au procĂšs sous mĂ©dicaments par un psychiatre l'ayant examinĂ©.

Le Mitchell est déclaré coupable et il est condamné le à deux peines de réclusion criminelle à perpétuité pour les deux chefs d'accusation de viol et l'enlÚvement envers Mlle Smart[6].

Wanda Illen Barzee plaide coupable le de complicité d'enlÚvement aprÚs avoir passé un accord avec le parquet et est condamnée le à 15 ans de réclusion criminelle, dont seront défalquées les sept années qu'elle a déjà passées en détention provisoire[6].

En 2016, Wanda Illen Barzee a atteint le terme de sa condamnation fĂ©dĂ©rale et est transfĂ©rĂ©e au DĂ©partement correctionnel de l'Utah pour y purger sa peine de prison prononcĂ©e par l'État de l'Utah. Elle a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e sur parole le 19 septembre 2018, avec obligation de soins et interdiction d'approcher la famille Smart[7].

Victime

Discours d'Elizabeth Smart Ă  Moberly, dans le Missouri, le 12 mars 2013.

Elizabeth Ann Smart est nĂ©e Ă  Salt Lake City d'Edward et Lois Smart, mormons, et est la seconde de six enfants ; elle a quatre frĂšres et une sƓur.

Elle fait des études de musique à l'université Brigham Young et s'y spécialise dans le maniement de la harpe.

Elle s'est exprimĂ©e et a agi Ă  plusieurs reprises dans le domaine des disparitions d'enfants, intervenant devant le CongrĂšs des États-Unis le 8 mars 2006 en faveur de l'Alerte AMBER, le 26 juillet 2006 Ă©galement en faveur de l’Adam Walsh Act (en) et crĂ©ant une fondation[8].

De novembre 2009 au printemps 2011, Smart va en mission en France, ne revenant que le temps de tĂ©moigner au procĂšs ; elle y rencontre Ă©galement l'Écossais Matthew Gilmour et se marie avec lui le 18 fĂ©vrier 2012 au Temple de Lai Hawaii[9] - [10].

En 2013, elle décide de publier My Story[11], un livre sur son épreuve rédigé avec l'aide de Chris Stewart, auteur et homme politique, dans lequel elle fait des révélations inédites, incluant des occasions ratées de sauvetages[12] - [13].

Elle est commentatrice de l'Ă©mission Good Morning America sur la chaĂźne ABC depuis 2011[10].

Livre, cinéma

Notes et références

  1. Marc Metdepenningen, « L'incroyable dĂ©nouement du rapt d'une adolescente de 15 ans : LibĂ©rĂ©e aprĂšs neuf mois passĂ©s entre les mains du gourou », Le Soir,‎ , p. 6 (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. « EnlÚvement d'Elizabeth Smart: la police américaine détient un nouveau suspect », sur canoe.ca, (consulté le )
  3. (en) James Thalman, Stephen Speckman et Pat Reavy, « Richard Ricci dies : Death is big blow to kidnap investigation », Deseret News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (en) Charles Montaldo, « Richard Ricci's Wife Settles Claim Against State », sur About.com, (consulté le )
  5. (en) Tom Smart, In Plain Sight : The Startling Truth Behind the Elizabeth Smart Investigation, Chicago Review Press, , 400 p. (ISBN 978-1-61374-210-5, lire en ligne)
  6. « USA/enlĂšvement: prison Ă  vie », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. (en-US) « Elizabeth Smart kidnapper Wanda Barzee released from prison », NBC News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. « Elizabeth Smart Foundation »
  9. ClĂ©mentine Rebillat (photogr. Michel Brandy), « Elizabeth Smart : le mariage de l’enfant-otage », Paris Match,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. La Rédaction, « Elizabeth Smart : l'enfant kidnappée et violée est devenue une star », sur L'Internaute, (consulté le )
  11. (en) Elizabeth Smart, My Story, St. Martin's Press, , 320 p. (ISBN 978-1-250-04015-2, présentation en ligne, lire en ligne)
  12. (en) Sherryl Connelly, « ‘I decided I was going to live’: Elizabeth Smart reveals her will to survive during 2002 kidnap in new book », New York Post,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  13. (en) Cara Hutt, « Elizabeth Smart's story: What you didn't know »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur Hln, (consultĂ© le )

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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