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Encaste

En tauromachie, un encaste (mot espagnol, du verbe encastar : amélioration d'une race animale par croisement avec une autre de qualité supérieure) est le point de départ d'une caste. Le terme caste est proche de race. Il s'applique uniquement aux taureaux de combats. Il prend en compte la lignée d'hérédité et sous-entend une sélection[1].

DĂ©finition

À l'intérieur d'une caste déterminée, un encaste est un groupe réduit à l'échelle d'une ganadería. Par sa sélection, l'encaste affine les caractéristiques de la caste et forme une nouvelle origine, point de départ d'une nouvelle lignée de taureaux de combats[2]. Le taureau de combat, qui fait partie de l'espèce Bos primigenius f. taurus, est le résultat de nombreux croisements entre les races fondatrices qui ont donné naissance aux encastes contemporains.

Principaux encastes contemporains

Les principaux encastes sont issus de races de taureaux élevés dans des régions peu habitées où les grands espaces se prêtaient à la vie en liberté des taureaux de combat auxquels il fallait entre 3 et 5 hectares par bête[3]. L'Andalousie, près des marismas du Guadalquivir, les pâturages extensifs de Salamanque, de l'Estrémadure, de la Nouvelle-Castille, près d'Albacete, ont accueilli la plupart des élevages de toros bravos[3]. Ces élevages sont le résultat d'un long et patient travail de sélection et de croisements qui vise à améliorer les qualités essentielles du taureau de combat : la bravoure et la noblesse[4].

Élevage de taureaux de combats près de Salamanque
  • Albaserrada-Victorino MartĂ­n est issu de la caste Vistahermosa. Cet encaste comprend deux branches majeures. L'une issue de croisements entre les races Picavea de Lesaca, Saltillo, et Santa Coloma. L'autre issue de croisements entre Ibarra et Santa Coloma. Les deux portent le nom d'Albaserrada[5]. Parfois très dur Ă  torĂ©er, le taureau d'Albeserrada-Victorino MartĂ­n accepte la pique et le jeu de la muleta. En revanche il est très difficile Ă  la cape[6]. De cet encaste est issu l'Ă©levage Adolfo MartĂ­n.
  • Cebada Gago. De cet encaste est issu l'Ă©levage Robert MargĂ©.
  • Contreras. Élevages issus de cet encaste : Conde de Mayalde, Conde de Ruiseñada, Hato Blanco, Baltasar Ibán, Jeralta, Peralta, Viento Verde. La caractĂ©ristique majeure de ce toro est la noblesse, particulièrement apprĂ©ciĂ©e en son temps par Gallito et Juan Belmonte. Dès les premiers tercios, ces toros font preuve de caste et se rĂ©vèlent très agressifs. Plusieurs picadors ont remarquĂ© qu'ils prĂ©fĂ©raient un Miura Ă  un Contreras jugĂ© très difficile[7].
  • Celestino Cuadri
  • Domecq (Juan Pedro)
  • Domecq (MarquĂ©s de)
  • Fernandez (Atanasio)
  • Ibán (Baltasar)
  • Miura. Cet encaste comprend quatre branches majeures : Gallardo, Cabrera, VĂ squez, Vistahermosa, ayant donnĂ© naissance aux Ă©levages Juan Miura, Eduardo Miura, Antonio et JosĂ© Miura
  • Murube
  • Núñez-JoaquĂ­n Núñez del Cuvillo
  • Osborne
  • ParladĂ©
  • Toros de ParladĂ©
  • ParladĂ©-Gamero cĂ­vico-Clairac
  • ParladĂ©-Gamero cĂ­vico-Samuel Flores
  • ParladĂ©-Gamero cĂ­vico-Guardiola Soto
  • ParladĂ©-TamarĂłn-Corte (Conde de la)
  • Pedrajas-Guardiola
  • PĂ©rez (Antonio)
  • Romero (Pablo)
  • Saltillo
  • Santa Coloma
  • Torrestrella
  • Urcola
  • Vega-Villar
  • Villamarta
  • Villamarta-Guardiola

Notes et références

Bibliographie

  • BartolomĂ© Bennassar, Histoire de la tauromachie : une sociĂ©tĂ© du spectacle, Paris, Desjonqueres, , 212 p. (ISBN 978-2-904227-73-8)
  • Robert BĂ©rard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, (ISBN 978-2-221-09246-0)
  • Claude Popelin et Yves HartĂ© (prĂ©f. Jean Lacouture et François Zumbiehl), La Tauromachie, Paris, Seuil, 1970 et 1994 (ISBN 978-2-02-021433-9)
  • Claude Popelin (prĂ©f. Jean Lacouture et François Zumbiehl), Le Taureau et son combat, Paris, Seuil, , 116 p. (ISBN 978-2-87706-177-3)


Voir aussi

Liens externes

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