AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

En-I

En-I (ć††äŒŠ) (ou Hƍgen En-I) est un peintre japonais, actif jusqu'Ă  la fin du XIIIe siĂšcle[1].

En-I
Fragment du Ippen shƍnin eden ou Biographie illustrĂ©e du moine Ippen.
Biographie
Nom dans la langue maternelle
ć††äŒŠ
Activité

Biographie

Ce peintre est connu par une Ɠuvre capitale dans l'histoire de la peinture japonaise : l'Ippen shƍnin eden (Les PĂšlerinages du moine Ippen). Fondateur de la branche Ji shĆ« de la secte amidiste, le moine Ippen (1239-1289) parcourt tout le Japon pour rĂ©pandre sa foi et prĂȘcher le salut par l'invocation du nom de Bouddha Amida. Peu de temps aprĂšs sa mort, Shƍgai, son disciple favori, Ă©crit l'histoire de sa vie et le peintre En-i l'illustre en un emaki de quarante-huit scĂšnes montĂ©es en douze rouleaux[2]. Toutefois, la diversitĂ© des arts (peintures, calligraphies), la taille de l’Ɠuvre (plusieurs dizaines de mĂštres) et des divergences de style laissent Ă  penser que plusieurs ateliers de peintres ont collaborĂ© et qu'En-I serait l'artiste coordinateur[3].

Contrairement Ă  l'habitude de l'Ă©poque, cette Ɠuvre est soigneusement rĂ©alisĂ©e sur soie et non sur papier[4]. Elle relate en dĂ©tail les pĂ©rĂ©grinations du moine que l'on a l'impression de suivre nous-mĂȘmes Ă  travers les sites cĂ©lĂšbres ou les temples importants de chaque province. À voir la grande concordance des paysages et bĂątiments reprĂ©sentĂ©s avec ceux qui subsistent toujours, il semble vraisemblable que le peintre a Ă©tĂ© lui-mĂȘme compagnon d'Ippen, et qu'il a dessinĂ© ces scĂšnes « in situ », pour les utiliser ensuite pour son travail final[5].

Ces rouleaux exĂ©cutĂ©s dix ans aprĂšs la mort du moine, c'est-Ă -dire en 1299, restent fidĂšles au style yamato-e de l'Ă©poque, mais sont dĂ©jĂ  influencĂ©s par la peinture chinoise de la dynastie Song (960-1279), notamment dans la division trĂšs nette des diffĂ©rents plans. Non seulement les aspects divers de la nature japonaise y sont Ă©voquĂ©s, mais aussi un tableau complet des mƓurs de l'Ă©poque : nobles, guerriers, commerçants, paysans, mendiants, vagabonds sont saisis avec une telle richesse de dĂ©tails que cet ensemble de peintures devient le vrai miroir de la sociĂ©tĂ© nippone du Moyen Âge[6] - [7].

Musées

  • Kyƍto (Temple Kankikƍ-ji) : Ippen Shƍnin e-den (Les PĂšlerinages du moine Ippen) datĂ© 1299, couleurs sur soie, une partie de la sĂ©rie de douze rouleaux en longueur, au registre des trĂ©sors nationaux.
  • Tƍkyƍ (MusĂ©e national) : Ippen Shƍ nin e-den (Les PĂšlerinages du moine Ippen) datĂ© 1299, couleurs sur soie, l'autre partie de la sĂ©rie sus-nommĂ©e.

Notes et références

  1. Dictionnaire BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 5, Ă©ditions GrĂŒnd, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3015-X), p. 133
  2. Dictionnaire Bénézit, p. 133
  3. (en) Susan Jean Zitterbart, Kumano mandara : Portraits, power, and lineage in medieval Japan, ProQuest / université de Pittsburgh, (ISBN 978-0-549-89732-3, lire en ligne), p. 104-105)
  4. Elise Grilli (trad. Marcel Requien), Rouleaux peints japonais, Arthaud, , p. 16
  5. Maurice Coyaud, L'Empire du regard – Mille ans de peinture japonaise, Paris, Ă©ditions PhĂ©bus, Paris, , 258 p. (ISBN 2-85940-039-7), p. 18
  6. Dictionnaire Bénézit, p. 19
  7. Elsa Saint-Marc, « Techniques de composition de l’espace dans l’Ippen hijiri-e », Arts asiatiques, vol. 56,‎ , p. 91-109 (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • (fr) Dictionnaire BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 5, Ă©ditions GrĂŒnd, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3015-X), p. 133
  • (fr) Maurice Coyaud, L'Empire du regard – Mille ans de peinture japonaise, Paris, Ă©ditions PhĂ©bus, Paris, , 258 p. (ISBN 2-85940-039-7), p. 18-19


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.