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Emmanuel de Rougé

Olivier-Charles-Camille-Emmanuel de Rougé dit le « vicomte de Rougé »[1], né le à Paris et mort le au château de Bois-Dauphin à Précigné dans la Sarthe, est un égyptologue et philologue français, membre de la famille de Rougé.

Olivier-Charles-Camille-Emmanuel de Rougé
Biographie
Naissance
Décès

Château de Bois Dauphin (d) ou Saint-Léonard-des-Bois
Nationalité
Activités
Famille
Fratrie
Adolphe de Rougé (d)
Conjoint
Valentine de Ganay
Enfant
Robert de Rougé (d)

Biographie

Famille

Membre de la famille de Rougé, il est le fils d'Augustin Charles Camille de Rougé dit « le comte de Rougé » et d'Adélaïde Charlotte Colombe de La Porte de Riantz[1]. Marié à Valentine de Ganay, fille d'Anthelme de Ganay et petite-nièce de Jacques Marquet de Montbreton de Norvins, il est le père du peintre Robert de Rougé.

Égyptologue

Il succède à Jean-François Champollion à la chaire d'égyptologie, restée six années vacantes à la suite du décès du découvreur des hiéroglyphes et à celui de son auxiliaire Nestor L'Hôte et, alors que Charles Lenormant prend la direction du Cabinet des médailles, c'est Jean-Jacques Ampère qui suggère le nom d'Emmanuel de Rougé pour cette succession. Dès lors le vicomte de Rougé va poursuivre l'œuvre commencée par Champollion et en premier lieu, s'attacher à réattribuer à Champollion la paternité de travaux et découvertes mises à mal par Ippolito Rosellini et Francesco Salvolini, rendant ainsi hommage à Champollion[2].

Conservateur des Antiquités égyptienne au musée du Louvre, à partir d' jusqu'en , Emmanuel de Rougé, visite l'Égypte, missionné pour déchiffrer les textes hiéroglyphiques. Il est accompagné de son fils Jacques (1841-1923) et du vicomte Aymard de Banville[3], photographe amateur. Ils utilisent les premiers la photographie en archéologie, et la technique avancée de Banville permet de restituer une image dont la netteté est largement supérieure aux autres travaux de l'époque. Leurs clichés sont édités en 1865 par Samson, et l'album est un des plus importants documents d'archéologie égyptienne.

Il fut conservateur du musée égyptien du musée du Louvre (1849), conseiller d'État (1854) et professeur d'archéologie égyptienne au Collège de France (1864). Il est l'auteur de plusieurs livres sur l'Égypte antique et son histoire.

Membre de l'Œuvre des Écoles d’Orient

Le il assiste à la fondation de l’Œuvre des Écoles d’Orient[4], connue actuellement sous le nom de L'Œuvre d'Orient[5] ; il est membre de son premier Conseil général[6] du .

Il est le dernier sénateur du Second Empire nommé par l'empereur Napoléon III, avant la défaite de Sedan qui empêcha la promulgation.

Honneurs et distinctions

Il est membre de l'ordre de la Légion d'honneur, membre de l'Académie des inscriptions (1853).

Des bustes le représentant sont exposés au Louvre et au musée du Caire en Égypte.

Citation

« Le canard des hiéroglyphes est une bête singulièrement venimeuse. Dès qu'il vous a mordu, on en a pour la vie ! »

Distinctions

Principales publications

  • Examen de l'ouvrage du chevalier Bunsen, la place de l'Égypte dans l'humanitĂ©, Articles publiĂ©es dans les Annales de philosophie chrĂ©tienne (annĂ©es 1846-1847)
  • MĂ©moire sur l'inscription du tombeau d'Ahmès, chef des nautoniers (1851)
  • Le Poème de Pentaour (1861)
  • Rituel funĂ©raire des anciens Ă©gyptiens (1861-1863)
  • Recherches sur les monuments qu'on peut attribuer aux six premières dynasties de ManĂ©thon (1865)
  • MĂ©moire sur les attaques dirigĂ©es contre l'Égypte par les Peuples de la MĂ©diterranĂ©e, vers le XIVe siècle avant notre ère (1867), dont des extraits furent publiĂ©s dans le volume 16 de la Revue archĂ©ologique en 1867
  • Chrestomathie Ă©gyptienne, ou Choix de textes Ă©gyptiens transcrits, traduits et accompagnĂ©s d'un commentaire perpĂ©tuel et prĂ©cĂ©dĂ©s d'un abrĂ©gĂ© grammatical (1867-1876)
  • Inscriptions hiĂ©roglyphiques copiĂ©es en Égypte pendant la mission scientifique de M. le Vte Emmanuel de RougĂ©, publiĂ©es par M. le Vte Jacques de RougĂ© (4 volumes, 1877-1879)
  • Ĺ’uvres diverses (6 volumes, 1907-1918) Texte en ligne 1 3 5 6

Notes et références

  1. Grand Armorial de France, tome VI, p. 74.
  2. Henri Wallon, « Notice historique sur la vie et les travaux de M. le vicomte Emmanuel de RougĂ©, membre de l'AcadĂ©mie », Comptes rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1877, Volume 21, NumĂ©ro 4, p. 381-432.
  3. Aymard de Banville, vicomte, (1837-1917), photographe, homme politique. Lors de la mission en Égypte (1863-1864), il rĂ©alise deux-cens Ă  trois-cents nĂ©gatifs au collodion humide. Soixante-dix de ses plaques photographiques sont conservĂ©es aux Archives photographiques (MĂ©diathèque de l'architecture et du patrimoine). Il devient conseiller gĂ©nĂ©ral de l'Orne en 1870.
  4. https://www.oeuvre-orient.fr/wp-content/uploads/LE-CINQUANTENAIRE-DE-LĹ’UVRE-DES-ECOLES-DORIENT.04.07.2017.pdf
  5. « L’Œuvre d’Orient au service
    des chrétiens d’Orient depuis 1856
    »
    , sur L'oeuvre d'Orient (consulté le )
    .
  6. voir le premier fascicule de l’Œuvre des Écoles d’Orient publié à Paris, le 25 avril 1856 mentionnant la composition de son premier Conseil Général.
  7. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Henri Wallon, « Notice historique sur la vie et les travaux de M. le vicomte Emmanuel de RougĂ©, membre de l'AcadĂ©mie », Comptes rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1877, Volume 21, NumĂ©ro 4, p. 381-432.

Liens externes

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