Emmanuel Starcky

Nommé au Cabinet des dessins du Musée du Louvre, Emmanuel Starcky est conservateur, directeur des Écoles du Nord[2] au cabinet des dessins du musée du Louvre. Il se spécialise alors sur les dessins des Écoles du Nord, des écoles allemande, des Anciens Pays-Bas, flamande, hollandaise et suisse des XV^e et XVIII^e siècles. Il organise également plusieurs expositions : Rembrandt et son école[3], de 1988 à 1989, Le paysage en Europe du XVI^e au XVIII^e siècle en 1990 ou encore Dessins de Dürer et de la Renaissance germanique, en collaboration avec Emmanuelle Brugerolles en 1991[4] - [5].

Conservateur au musée du Louvre, il est nommé directeur du Musée Magnin à Dijon dont il assure la rénovation[8]. Le musée est rénové lors de la direction d'Emmanuel Starcky, les collections furent en partie restaurées, de nouvelles réserves furent aménagées et un cabinet des dessins a été créé. Des expositions temporaires et des concerts ont permis de faire vivre cet hôtel particulier du XVII^e siècle transformé en musée par Maurice et Jeanne Magnin.

Nommé en 1991 directeur du musée des beaux-arts[9] de Dijon il y organise une série d'expositions temporaires comme Matisse et en 1993; L’âge d’or flamand et hollandais, collections de Catherine II, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg[10] ou des expositions afin de faire connaître l'art des pays d'Europe centrale[11] et leurs relations avec la France: Budapest, modernité hongroise et peinture européenne[12] puis Prague 1900-1938: capitale secrète des avant-gardes[13] ou encore des artistes contemporains de ces pays comme Jiri Kolar[14] ou Adriana Simotova[15].

Il mène une politique d'acquisition dans différents domaines tels que la peinture, les dessins ou la sculpture. Font partie de ces achats et acquisitions, les panneaux d’un primitif suisse du XV^e siècle et des tableaux de Régnier, Berchem, Gagneraux, Prud'hon, Rouault ou encore des boiseries bourguignonnes du XVIII^e siècle. Enfin, parmi les dessins, il faut citer un ensemble de Bouchardon, des œuvres de Salathé[16], Hodler, Menzel, Lieberman ou Giacometti.

Des campagnes de restaurations permirent de préparer les collections en vue de la rénovation du musée. Un Cabinet des dessins, avec un mobilier contemporain du designer Sylvain Dubuisson, a été créé. Enfin l’exposition L’art des collections : bicentenaire du musée des Beaux-Arts de Dijon[17] en 2000 retrace l'histoire du musée.

Emmanuel Starcky est ensuite nommé en 2003 à la Direction des musées de France, comme adjoint de la directrice, Francine Mariani-Ducray.

Il crée le séminaire européen des conservateurs. Il organise également deux expositions: l'une à la demande de la Hongrie: l’exposition Monet et ses amis [18] au musée des Beaux-Arts de Budapest, en 2003 et l'autre à la demande de la France: Ombres et lumières : quatre siècles de peintures françaises[19] (Budapest ; Varsovie  ; Bucarest) en 2004-2005.

En 2005, il est nommé à la direction des Musées Nationaux de Compiègne et Blérancourt[20].

Il y mène une politique de restauration des bâtiments et des espaces muséo-graphiques: Le Salon de thé de l'impératrice [21] comme la restauration du mobilier du Salon des dames d'honneur de l'impératrice. La création d'un chantier des collections permet d'améliorer l'état des œuvres présentées ou en réserve. Une souscription publique permet de restaurer le Lit de l'Impératrice Eugénie [21] qui provient du palais de l'Élysée.

En 2016, les pièces Second Empire de la collection de Christopher Forbes sont acquises[22].

Des expositions temporaires comme Louis XVI et Marie-Antoinette à Compiègne[23], Nicolas II Esterhazy[24], Napoléon III et Victoria[25], Napoléon III et les Principautés roumaines [26] ou encore Napoléon I^er ou la Légende des arts[27] (Compiègne et Varsovie) permettent de traiter de nouveaux thèmes.