Emilia Llanos Medina
Emilia Llanos Medina, née en à Villanueva del Arzobispo (province de Jaén) et morte en à Grenade, est une personnalité espagnole liée au poète Federico García Lorca.
Naissance | Villanueva del Arzobispo (d) |
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Décès |
(à 82 ans) Grenade |
Nom de naissance |
Emilia Llanos Medina |
Nationalité | |
Activité | |
Fratrie |
Manuel Llanos Medina (d) |
Personnes liées |
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Fréquentant le monde littéraire de Grenade d'avant la guerre d'Espagne, proche du peintre Ismael González de la Serna et du musicien Manuel de Falla, elle est une figure du célèbre Café Alameda.
Biographie
Son père, Arturo Llanos Baeza, capitaine de la Garde civile, et sa mère, Angeles Medina Huete, sont tous deux originaires de Grenade. Elle a un frère, Manuel Llanos Medina (militaire) et une sœur, Concha[1].
La maison familiale, située entre l'Alhambra et le Generalife, l'ouvre à l'environnement artistique de la ville, et en 1915, elle rencontre le jeune peintre Ismael de la Serna, assidu visiteur du Generalife[2]. Ils deviennent amis.
Un jour de la fin du mois d'août 1918, Ismael lui rend visite accompagné de Federico García Lorca, qui vient de publier son premier livre, Impressions et paysages, dont la couverture est illustrée par Ismael. Le lendemain, le jeune poète revient chez elle pour lui offrir un exemplaire[3]. Ils deviennent très proches[4].
Emilia se rend souvent à la Huerta de San Vicente, la propriété des García Lorca[5]. Federico lui dédie des livres et des dessins et lui présente les personnalités de l'époque, comme Juan Ramón Jiménez et Zenobia Camprubí[6]. Emilia entre dans les cercles artistiques de Grenade, comme celui du Carmen de la Antequeruela du musicien Manuel de Falla[7], du café le Polinario de Don Antonio Barrios, père d'Ángel Barrios[8]. Elle se rend aux concerts d'Andrés Segovia à l'hôtel Alhambra Palace[9] - [10]. Elle participe au concours de Cante jondo en 1922. Et surtout, elle fréquente le café Alameda dont elle devient l'une des personnalités les plus assidues : le peintre Manuel Ángeles Ortiz la considère, avec Emilia Aragon et Emilia Dávila, comme l'une des muses du Rinconcillo[11].
De son côté, Ismael de la Serna l'encourage à voyager, par exemple à Madrid et à Paris. En 1923, elle visite Barcelone, accompagnée de son amie Emilia Aragon Pineda, et fait la connaissance d'Adolf Mas[12] dont elle sera l'amie jusqu'à la mort du photographe en 1936.
La mémoire de Federico García Lorca
Lors des événements d'août 1936, avant son assassinat, Federico García Lorca pense s'abriter dans la maison de son amie Emilia. Il choisit finalement de se réfugier dans celle de Luis Rosales.
Quand l'arrestation du poète est connue, la famille García Lorca demande à Emilia de trouver de l'aide auprès de Manuel de Falla. Pensant qu'il est déjà mort, à la suite des fausses informations des phalangistes, elle ne l'a pas fait. Elle se sentira coupable durant le reste de sa vie[13].
Lorsque l'écrivain Agustín Penón arrive Grenade en 1955 pour poursuivre des recherches sur l'assassinat de Federico García Lorca, il rencontre tout de suite Emilia. Elle lui présente les livres, les photographies et la correspondance du poète. Une amitié se noue autour du souvenir de García Lorca. Emilia lui avoue avoir été tombée amoureuse du poète[14].
C'est Emilia qui accompagne Penón à Víznar et à Alfacar, sur les traces des lieux de l'assassinat et son témoignage reste essentiel dans les études et recherches autour du poète[15].
Références
- (es) « Emilia Llanos, la mujer tras «la mujer que miraba los chopos encendidos» », sur Ideal,
- (es) « Ismael de la Serna, el Picasso de Guadix », sur sevilla,
- Cet exemplaire, dédicacé par le poète, est conservé au Museo Casa de los Tiros, à Grenade.
- Les souvenirs d'Emilia Llanos seront recueillis par Agustín Penón puis publiés par Ian Gibson en 1990, et par Marta Osorio en 2009 et 2015.
- Véase García Lorca, Isabel (2002): Recuerdos míos, Barcelona, Tusquets.
- (es) « Granada me ha 'cojido' el corazón », sur hoyesarte.com,
- (es) « Carmen de la Antequeruela (Casa de Manuel de Falla) », sur Universo Lorca
- (en-US) « Antonio Barrios Tamayo (El Polinario) », sur Universo Lorca
- Molina Fafardo, Eduardo (1990): Manuel de Falla y el "Cante Jondo",Granada, p. 122
- Osorio, Marta (2009): Miedo, olvido y fantasía, p. 514.
- Rodrigo, Antonina (2010): Federico García Lorca y Manuel Ángeles Ortiz. Memorias de Granada, Alcalá la Real, ed. Zumaque
- créateur du Arxiu Mas de Barcelone, aujourd'hui situé dans la Casa Amatller du Passeig de Gràcia (Institut Amatller d'Art Hispànic).
- (es) Víctor FernándezÚltima actualización:25-03-2018 | 23:27 H/Creada:25-03-2018, « Emilia Llanos, la mujer que amó a Lorca », sur La Razón,
- (es) Huelva Información, « Emilia Llanos: La novia imposible de Lorca », sur Huelva Información,
- Les détails de l'amitié entre Penón et Emilia Llanos sont exposés dans les livres de Marta Osorio (2009 et 2015)
Voir aussi
Bibliographie
- Isabel García Lorca, Recuerdos míos, Tusquets Editores (maison d'éditions de Beatriz de Moura), .
- Ian Gibson, Federico García Lorca, Crítica, .
- Eulalia-Dolores de la Higuera, Mujeres en la vida de García Lorca, Diputación de Granada, .
- Dolores Manjón-Cabeza Cruz, Emilia Llanos Medina, una villanovense excepciona, La Moraleja, , p. 40-41.
- Lola Manjón, Emilia Llanos Medina, una mujer en la Granada de Federico García Lorca, Comares, .
- Eduardo Molina Fajardo, Manuel de Falla y el "Cante Jondo", Universidad de Granada, .
- Marta Osorio, Miedo, olvido y fantasía. Crónica de la investigación de Agustín Penón sobre Federico García Lorca, Comares, .
- Marta Osorio, El enigma de una muerte. Crónica comentada de la correspondencia entre Agustín Penón y Emilia Llanos, Comares, .
- Antonina Rodrigo, Federico García Lorca y Manuel Ángeles Ortiz. Memorias de Granada, Zumaque, .