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El Tato (Antonio SĂĄnchez)

Antonio Sånchez plus connu sous le pseudonyme de « El Tato »[note 1]né le à Séville (Espagne), mort le à Séville, est un matador espagnol[1].

Antonio Sånchez « El Tato »
Image illustrative de l’article El Tato (Antonio Sánchez)
Présentation
Nom de naissance Antonio SĂĄnchez
Apodo « El Tato »
Naissance
SĂ©ville Andalousie
DĂ©cĂšs
SĂ©ville
Nationalité Espagnol
CarriĂšre
Alternative 30 octobre 1853 Ă  Madrid (Espagne), parrain, CĂșchares, tĂ©moin, Cayetano Sanz
Fin de carriĂšre 1869
Entourage familial
Famille Ă©pouse en 1861 la fille de CĂșchares

Présentation et carriÚre

Il commence sa carriĂšre avec les pegados portugais qui se produisent en Espagne dans les annĂ©es 1849-1850. Son rĂŽle consistait alors uniquement Ă  tuer Ă  l'Ă©pĂ©e les taureaux qui servaient Ă  ces luttes[2]. D'abord engagĂ© dans la cuadrilla de Juan LucĂĄs Blanco en 1850[1], il est remarquĂ© par El Chiclanero Ă  Saint-Jacques-de-Compostelle pour la qualitĂ© de son estocade. Il est engagĂ© en 1851 dans la cuadrilla de CĂșchares sur les conseils d'El Chiclanero[2].

CĂșchares lui cĂšde souvent ses taureaux au moment de l'estocade ce qui permet Ă  Antonio de se perfectionner. Le , alors que « El Tato » figure au cartel de CĂșchares Ă  Madrid, El Salamanquino, qui torĂ©e avec eux ce jour-lĂ , est blessĂ©. Antonio le remplace le jour suivant le 30 octobre, et CĂșchares lui donne son alternative avec pour tĂ©moin Cayetano Sanz[3], devant le taureau « Cocinero Â» de l'Ă©levage Gaspar Muñoz[2]. Le public Ă©tant trĂšs impressionnĂ© par sa performance, on organisa le 6 novembre suivant une corrida exceptionnelle, qui malheureusement fut interrompue par la pluie.

Durant les temporadas suivantes il confirme son talent : excellent Ă  la cape avec laquelle il exĂ©cute de gracieuses passes, il est un peu moins fort Ă  la muleta, mais le public apprĂ©cie son physique Ă©lĂ©gant et il devient trĂšs populaire[3]. MalgrĂ© quelques revers en 1860, il continue de s'affirmer. Il recueille un immense succĂšs Ă  SĂ©ville le 17 mai 1860 face Ă  des toros Miura avec Miura Manuel DomĂ­nguez « Desperdicios Â», comme compagnon de cartel.

En 1861, il Ă©pouse la fille de CĂșchares. Les festivitĂ©s sont organisĂ©es par le comte d'Águilar dans son chĂąteau[3].

Le style d'une figura

Il Ă©tait brillant dans les passes de cape, intervenait avec opportunitĂ© dans les quites (on lui attribue l'invention du galleo), plus mĂ©diocre Ă  la muleta. Mais Ă  l'Ă©pĂ©e, il a laissĂ© sa trace dans une technique d'estocade franche qui ne se complaisait pas dans le metisaca jusqu'alors pratiquĂ© par la majoritĂ© des toreros. Il est arrivĂ© Ă  une pĂ©riode de transition oĂč les vedettes n'Ă©tait pas lĂ©gion. Son seul rival sĂ©rieux Ă©tait El Gordito qui tuait mal et qui faisait ressortir les qualitĂ©s d'Antonio[3].

Son excellente rĂ©putation l'amĂšne plusieurs fois Ă  Bayonne oĂč l'impĂ©ratrice EugĂ©nie de Montijo et son Ă©poux apprĂ©cient ses prestations de 1853 Ă  1862. Le couple impĂ©rial l'accueille avec bienveillance dans sa demeure de Biarritz[4].

En 1863, il inaugure les premiĂšres corridas espagnoles dans le Coliseo de NĂźmes[5]. L'affiche de la feria de NĂźmes 2013 fĂȘte les cent cinquante ans de sa prestation qui fut brillante, juste avant qu'un accident de diligence en 1864 ne vienne interrompre son ascension pour trois ans[3].

La fin des succĂšs

Le , il fait une prestation lamentable en compagnie de El Gordito. Il rate l'estocade de son second taureau avec une multitude de pinchazos inefficaces, ce qui provoque un immense scandale. Deux ans plus tard, le le taureau de Vicente Martinez « Peregrino » le blesse griÚvement à Madrid. Le matador doit subir l'amputation de la jambes droite[4].

AprĂšs onze ans hors du ruedo, il tente de reparaĂźtre avec une prothĂšse, sans succĂšs.

Les historiens de la tauromachie lui reconnaissent le mérite d'avoir mis fin à la pratique trop répandue de l'estocade metisaca[6].

Bibliographie

  • Robert BĂ©rard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2-221-09246-5)
  • Auguste Lafront, EncyclopĂ©die de la corrida, Paris, Prisma,
  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, , 180 p. (ISBN 2-86276-043-9)

Notes et références

Notes

  1. Ă  ne pas confondre avec JosĂ© RaĂșl Gracia HernĂĄndez dit El Tato

Références

Liens externes

Voir aussi

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