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El Harrouch

El Harrouch (en arabe: Ű§Ù„Ű­Ű±ÙˆŰŽ), est une commune de la wilaya de Skikda en AlgĂ©rie, situĂ©e dans l’est du pays dans le Nord-Constantinois.

El Harrouch
El Harrouch
Vue aérienne d'El Harrouch
Noms
Nom arabe algĂ©rien Ű§Ù„Ű­Ű±ÙˆŰŽ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Skikda
DaĂŻra El Harrouch[1]
Code ONS 2116
DĂ©mographie
Population 48 994 hab. (2008[2])
DensitĂ© 485 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 36° 39â€Č 11″ nord, 6° 50â€Č 11″ est
Superficie 101 km2
Localisation
Localisation de El Harrouch
Localisation de la commune dans la Wilaya de Skikda
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El Harrouch
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El Harrouch
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El Harrouch

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune est situĂ©e Ă  30 km de Skikda, 50 km de Constantine, 80 km de Guelma et 90 km de Annaba.

    La ville est arrosée par l'Oued Ensa. Le barrage le plus prÚs se trouvant à km est le barrage des Zardézas.

    Communes limitrophes

    Localités rattachées

    Outre l’agglomĂ©ration d'Al Harrouch, chef-lieu de commune, trois autres agglomĂ©rations de moindre importance dĂ©pendent administrativement de la collectivitĂ© territoriale :

    • Bir-Stal : petite agglomĂ©ration situĂ©e au Nord-ouest d'El Harrouch ;
    • SaĂŻd Bousbaa : l’ancienne ferme «de Boisson» (connue sous le nom de l’ancien colon Jacques El Basso), devenue une agglomĂ©ration secondaire portant aujourd’hui le nom de Said Bousbaa; elle est situĂ©e dans la partie sud orientale de la commune d’El Harrouch sur la rive gauche de l'oued Saf-Saf ;
    • ToumiĂšttes : village situĂ© au Sud d'El Harrouch.

    GĂ©ologie et relief

    Le relief de la commune est constitué principalement de la vallée du Saf-Saf qui épouse les contours du oued éponyme, des monts de basse et moyenne altitude et des formations collinéennes.

    Climat et hydrologie

    Climat méditerranéen avec été chaud et hiver globalement doux. Le relief, accidenté dans la région d'Al Harrouch, introduit des nuances supplémentaires entre la vallée du Saf-Saf et les zones montagneuses.

    Les saisons Ă©tĂ© et hiver sont bien dĂ©finies. Les pluies sont moins importantes en Ă©tĂ© qu'elles ne le sont en hiver. Selon la classification de Köppen-Geiger, le climat est de type Csa. En moyenne la tempĂ©rature Ă  El Harrouch est de 17,4 °C. Il tombe en moyenne 704 mm de pluie par an.

    Le mois le plus sec est celui de juillet avec seulement mm. Avec une moyenne de 126 mm, c'est le mois de janvier qui enregistre le plus haut taux de prĂ©cipitations. Avec une tempĂ©rature moyenne de 26,0 °C, le mois de aout est le plus chaud de l'annĂ©e. Avec une tempĂ©rature moyenne de 10,0 °C, le mois de janvier est le plus froid de l'annĂ©e.

    Histoire

    DĂ©signĂ© Ă  l’époque sous le nom de « Meslen el-kebch Â» (colonne vertĂ©brale du mouton), l'origine du nom actuel (El Harrouch) reste incertaine[3].

    SituĂ©e Ă  mi-chemin entre l'antique Cirta (Constantine) et l'antique Rusicade (Skikda, ex. Philippeville) , l'histoire de la ville-commune d'El Harrouch reste fortement liĂ©e Ă  ces deux grands centres urbains. On ne dispose que de trĂšs peu d'informations sur la rĂ©gion avant l’occupation romaine, mais des pierres tombales, sur lesquelles des inscriptions sont visibles, auraient Ă©tĂ© dĂ©couvertes lors de l'entame en 1928 des travaux de construction du barrage des ZardĂ©zas, donnant un tĂ©moignage de cette pĂ©riode.

    Occupation militaire

    Lorsque les troupes françaises parvinrent à El Harrouch, les vestiges de la voie romaine, de Stora à Cirta étaient encore visibles et utilisables. C'est en suivant ce ruban de pierres, que les bataillons arrivÚrent sur la cÎte.

    DĂšs 1838, les premiers dĂ©tachements militaires s'installĂšrent Ă  demeure Ă  El Harrouch oĂč quatre bastions, encore visibles aujourd’hui assuraient la dĂ©fense du camp.

    Les premiers colons débarquaient en rade de Stora et attendaient au « dépÎt des Isolés » de Philippeville, le départ d'un convoi militaire pour gagner les terres de colonisation qui leur étaient destinées.

    Les sapeurs du Génie n'avaient pas encore commencé les baraques en bois que ces émigrants furent dirigés sur El Harrouch. Ils durent camper sous la tente, aux environs d'un fortin qui était gardé par un détachement du 1er Bataillon d'Afrique. Lorsque ce fort fut abandonné par la troupe, il fut transformé en ferme, dont le nom actuel (ferme du 1er Bataillon d'Afrique) rappelle l'origine. L'occupation militaire dura de 1838 à 1846.

    Avant de quitter le camp devenu un village, pour couronner son Ć“uvre de colonisation et de pacification, l'ArmĂ©e Ă©difiait au carrefour des routes, une fontaine portant cette inscription : Â« l'ArmĂ©e Ă  la Colonie - 1846 Â»

    Création de la commune

    La commune d' El Harrouch fut créée par décret du .

    Un « marché arabe » réputé dans le département de Constantine se tient tous les vendredis. De nombreuses transactions et des ventes de bestiaux sont traitées ce jour-là.

    Une route relie l'agglomération à la station de chemin de fer de Bougrina à km à l'Ouest. La gare de Robertville - El Harrouch se trouve à km au Nord.

    Hospice

    À El Harrouch un asile d’aliĂ©nĂ©s fut construit, transformĂ© par la suite en Asile colonial de vieillards. D'importants bĂątiments pour 120 pensionnaires entourent une grande cour-jardin.

    Peuplement

    Par deux fois le Gouvernement dû repeupler ce centre de colonisation, les colons ayant été décimés par le choléra et les tremblements de terre. Le peuplement d' El Harrouch fut surtout assuré par des familles belges et allemandes.

    Des familles entiÚres ont disparu sans laisser de traces. D'autres les ont remplacées depuis 1850, et quelques-unes ont fait souche.

    Barrage des ZardĂ©zas

    Le bassin versant en amont de l'emplacement choisi pour le barrage couvre une superficie de 34 120 hectares, lĂ©gĂšrement boisĂ©e en oliviers et maquis ; les dĂ©bits enregistrĂ©s jusqu'alors vont de 50 litres/Seconde l'Ă©tĂ© Ă  350 m3/s en moyenne au cours des plus fortes crues le maximum admis comme devant ĂȘtre Ă©vacuĂ© se situant au niveau de 800 m3/s.

    Selon un rapport de Charles Blanchet de la Chambre de commerce de Philippeville en 1901[4], l'administration de l'époque avait résolu de doter la vallée du Saf-Saf de cet ouvrage, qui s'impose aussi bien par son utilité que par l'ancienneté de ses études qui remontent à 1865, appelé à transformer la région en une des plus riches de l'Algérie.

    L'adjudication pour la construction du barrage des ZardĂ©zas est donnĂ©e fin 1928, aprĂšs concours, Ă  la SociĂ©tĂ© AlgĂ©rienne des Entreprises Ballot qui prend en charge tous les travaux de gĂ©nie civil. Les travaux dĂ©butent aussitĂŽt, au lieu-dit ZardĂ©zas, Ă  km d'El Harrouch. En raison de difficultĂ©s gĂ©ologiques, les travaux seront arrĂȘtĂ©s pour reprendre au cours de l'annĂ©e 1934, avec une modification du projet dans ses dimensions et sa forme. Sa mise en eau dĂ©finitive sera rĂ©alisĂ©e en 1945. Les vannes automatiques seront installĂ©es aussitĂŽt aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, en 1949; derniers travaux de maçonnerie, les piles servant de support aux vannes seront coulĂ©es, les vannes mises en place, et enfin une charpente en bĂ©ton armĂ© franchit les pertuis en s'appuyant sur ces piles. En 1953 on Ă©quipe cette passerelle d'un garde-fou mĂ©talliques[5].

    Le barrage a Ă©tĂ© conçu pour l'alimentation de la ville de Philippeville et du village d'El Harrouch et pour l'irrigation de toute la vallĂ©e du Saf-Saf.

    CimetiÚre 61e régiment de ligne

    Au cimetiÚre du village s'élÚve une pyramide dressée par le 61e régiment de Ligne à la mémoire des frÚres d'armes morts en Afrique de 1837 à 1843.

    Population et société

    DĂ©mographie

    La commune d’El Harrouch comptait une population de l’ordre de 48 994 habitants recensĂ©e lors de l’élaboration de la phase finale de recensement gĂ©nĂ©ral de la population et de l'habitat (RGPH) de 2008[6], pour une superficie de l'ordre de 101 km2, soit une densitĂ© de l’ordre de 485 hab./km2et un taux d’urbanisation de 67,7 % dont prĂšs de 70 % dans l’agglomĂ©ration chef-lieu.

    Outre le chef-lieu qu'est la ville d'El Harrouch, la commune est constituĂ©e par trois agglomĂ©rations secondaires : ToumiĂšttes, SaĂŻd Bousbaa et Bir-Stal. Actuellement, l’agglomĂ©ration d’El Harrouch constitue le seul et le principal centre urbain dans la commune.

    Culture et sport

    La ville compte un club de football le CRB El-Harrouch et un club de handball.

    Économie

    Présentation générale

    La région de par sa position géographique située dans la vallée fertile du Saf-Saf était à vocation agricole durant la présence française en Algérie. Cette vocation a été renforcée par la construction du barrage des Zardézas en 1928.

    AprĂšs l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie en 1962, l'Ă©conomie de la rĂ©gion a connu des changements liĂ©s Ă  nouvelle politique Ă©conomique du pays, orientĂ©e vers une Ă©conomie socialiste administrĂ©e. En 1966, le mode de vie rural Ă©tait encore prĂ©dominant dans l'Ă©conomie de l’agglomĂ©ration et ses environs, avec l’agriculture comme Ă©conomie de base. Cependant, le secteur primaire n'occupait que la moitiĂ© des occupĂ©s de l’agglomĂ©ration d'El Harrouch. Quant au secteur tertiaire, il occupait la deuxiĂšme position. En cette pĂ©riode, le secteur secondaire n'occupait qu’une trĂšs faible part; les industries de transformation Ă©taient nĂ©gligeables.

    Au dĂ©but des annĂ©es 1970, Ă  la suite de la mise en Ɠuvre par le gouvernement algĂ©rien d'une politique de nationalisation et de collectivisation des secteurs Ă©conomiques, la commune a bĂ©nĂ©ficiĂ© de l'implantation de quelques unitĂ©s de transformation des produits agricoles (farine et blĂ©, notamment) d'oĂč une certaine avancĂ©e du secteur secondaire en termes d'emploi au dĂ©triment du secteur primaire.

    Entre 1977 et 1998, le secteur secondaire connaĂźtra un dĂ©clin car il occupait 10 % seulement de la population active. En 2005 l’industrie occupait seulement 6 %. Cette rĂ©gression est le rĂ©sultat de l'abandon de ce secteur par l'Ă©tat algĂ©rien depuis les rĂ©formes de 1988 qui visaient Ă  la privatisation du secteur public Ă©conomique, et le passage Ă  l'Ă©conomie de marchĂ© en 1994[7]. L’agriculture connaĂźt, elle aussi, une dĂ©cadence accentuĂ©e par le phĂ©nomĂšne de migration de la population vers les grands centres urbains (Skikda, Constantine) et par la diminution de la surface agricole causĂ©e par l’urbanisation. Aujourd’hui, le secteur tertiaire est le plus dominant dans l'Ă©conomie de cette rĂ©gion, puisqu’il compte prĂšs de 60 % des occupĂ©s[8].

    Infrastructures

    Les principales infrastructures datant de la présence française sont les suivantes :

    • un hĂŽpital : un des plus anciens hĂŽpitaux dans la rĂ©gion construit pendant la prĂ©sence française et puis transfĂ©rĂ© dans un autre site d'une capacitĂ© de 200 lits ;
    • un hospice ;
    • un tribunal ;
    • un thĂ©Ăątre en plein air ;
    • un cinĂ©ma ;
    • une BibliothĂšque.

    AprÚs l'indépendance du pays en 1962, le tissu urbain du chef-lieu de commune s'est agrandi considérablement, en raison notamment de la réalisation de différents programmes de logements collectifs, de lotissements d'habitations individuelles, des structures de santé publique et de la construction de plusieurs écoles.

    Depuis 2010, de nouveaux projets structurants sont inscrits pour la commune, dont les plus importants sont :

    • projet du jardin public situĂ© Ă  l’entrĂ©e de la commune ;
    • projet de la nouvelle ville situĂ©e dans l’agglomĂ©ration secondaire de Bir-Stal sur dix hectares ;
    • un hĂŽpital psychiatrique d’une capacitĂ© de 240 lits ;
    • un hĂŽpital de traumatologie d’une capacitĂ© de 60 lits sur trois hectares ;
    • projet de la rĂ©alisation d’un nouveau stade de football ;
    • une auberge de jeunesse d’une superficie de 960 m2.

    Personnalités liées à la commune

    Quelques personnalitĂ©s originaires d' El Harrouch ou qui ont marquĂ© la ville par leur action ou leur attachement particulier :

    Notes et références

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.