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El Dorado (film, 1988)

El Dorado est un film coproduit par l'Espagne, la France et l'Italie, réalisé par Carlos Saura en 1987 et sorti en 1988.

El Dorado

RĂ©alisation Carlos Saura
Scénario Carlos Saura
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Historique
Durée 149 minutes
Sortie 1988

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film relate des événements historiques précédemment évoqués au cinéma par Werner Herzog avec Aguirre, la colère de Dieu (1972).

Synopsis

La quête du royaume mythique de l'Eldorado obsède les conquérants espagnols. Le film de Carlos Saura s'ouvre sur une scène s'inspirant d'un récit effectué par Gonzalo Fernández de Oviedo. Les conquistadores de Quito avaient entendu raconter, en 1534, qu'une tribu indienne des hautes terres de Cundinamarca (dans l'actuelle Colombie) célébrait annuellement une cérémonie durant laquelle un cacique au corps recouvert de poudre d'or se baignait dans les eaux d'un lac sacré et y engloutissait, en offrande aux dieux, des objets d'or et d'argent[1]. Cette séquence revêt la forme d'un songe cherchant à expliquer l'organisation d'une grande expédition fluviale de découverte et de conquête des territoires d'Omagua et d'Eldorado par la Couronne d'Espagne, à partir de 1559. Le , le commandant de la flotte, Pedro de Ursúa lève l'ancre en compagnie de plusieurs centaines d'hommes de toutes origines et conditions. À ses côtés, en tant qu'adjoint, on retrouve Lope de Aguirre, un conquistador violent et cruel. L'expédition se révèlera, au bout d'une année, extrêmement éprouvante et guère probante. L'atmosphère de la jungle, les maladies et l'attitude hostile des indigènes freinent la progression de l'expédition. En outre, des rivalités internes finissent par décimer les troupes. Aguirre, obstiné et ambitieux, fomente alors une rébellion au cours de laquelle Pedro de Ursua est assassiné. Don Fernando de Guzmán est institué chef de l'expédition. En , après avoir assassiné Guzmán, ses partisans, et Dona Ines, maitresse de Ursua, Aguirre se fait lui-même proclamer "Prince du Pérou, de la Terre Ferme et du Chili", rejetant officiellement l'autorité du roi d'Espagne. Miné par la fièvre, Aguirre continue l'expédition avec ses derniers partisans, les marañones, sans grand espoir d'atteindre Eldorado.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • La rĂ©alisation de Carlos Saura se distingue nettement du seul grand prĂ©cĂ©dent cinĂ©matographique consacrĂ© Ă  Lope de Aguirre, Ă  savoir le film de Werner Herzog datant de 1972. Avec la collaboration de Terry Pritchard, chargĂ© de la direction artistique et de la coordination du travail de recherche historique, Saura s'est lancĂ© dans un processus de reconstitution du passĂ© avec exactitude et minutie. Le matĂ©riau de base est fourni par des chroniques Ă©crites Ă  l'Ă©poque des faits considĂ©rĂ©s. Leurs auteurs ne sont pas nommĂ©ment mentionnĂ©s dans le film, mais sont citĂ©s sous une forme synthĂ©tique Ă  travers le personnage de Pedrarias (Patxi Bisquert). Celui-ci nous communique des extraits de son journal par le biais d'une voix off qui ponctue le film[2].
  • De multiples Ă©lĂ©ments dĂ©notent d'une volontĂ© de fidĂ©litĂ© aux sources : vĂ©racitĂ© des noms, des faits et gestes des principaux membres de l'expĂ©dition, chronologie historique respectĂ©e, tournage en dĂ©cors naturels dans un environnement proche de ceux Ă©voquĂ©s (au Costa Rica), souci du dĂ©tail et reconstitution de grande envergure mobilisant des acteurs de plusieurs pays et plus de six cents figurants (en particulier une centaine d'Indiens Bribri originaires de la cordillère de Talamanca, Ă  la frontière du Panama). L'habitat, les armures et les vĂŞtements ont Ă©tĂ© imitĂ©s Ă  l'identique. L'ensemble de cette mise en scène a donc nĂ©cessitĂ© un budget considĂ©rable – plus d'un milliard de pesetas, c'est-Ă -dire le plus important du cinĂ©ma espagnol jusqu'alors – et des efforts exceptionnels dus aux conditions climatiques particulièrement pĂ©nibles : l'excessive humiditĂ© rouillait les objets et les camĂ©ras, par exemple, devaient ĂŞtre protĂ©gĂ©es dans des containers climatisĂ©s en fin de journĂ©e[3].

Notes et références

  1. in : F. Géal : Onze films de Carlos Saura, cinéaste de la mémoire, Aléas Éditeur, Lyon, 2006.
  2. in : Onze films de Carlos Saura, op. cité.
  3. Faits cités dans l'ouvrage de François Géal : op. cité.

Voir aussi

Bibliographie

  • SĂ©bastien Layerle, « L'oubli de nos mĂ©tamorphoses : vulgarisation de l'histoire par l'image cinĂ©matographique dans Aguirre, la colère de Dieu (1972) et El Dorado (1987) », 1895, Paris, Association française de recherche sur l'histoire du cinĂ©ma (AFRHC), no 37 « Les images aussi ont une histoire »,‎ , p. 45-67 (lire en ligne).

Liens externes

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