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Egon Franke (homme politique)

Egon Franke, né le à Hanovre et mort le à Hanovre, est un homme politique allemand, membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).

Egon Franke
Illustration.
Egon Franke au congrès fĂ©dĂ©ral extraordinaire du SPD Ă  Dortmund en , Ă  63 ans.
Fonctions
Vice-chancelier allemand
–
14 jours
Chancelier Helmut Schmidt
Gouvernement Schmidt III
Prédécesseur Hans-Dietrich Genscher
Successeur Hans-Dietrich Genscher
Ministre fédéral des Relations intra-allemandes
–
12 ans, 11 mois et 9 jours
Chancelier Willy Brandt
Helmut Schmidt
Gouvernement Brandt I et II
Schmidt I, II et III
Prédécesseur Herbert Wehner
Successeur Rainer Barzel
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Hanovre (Allemagne)
Date de décès
Lieu de décès Hanovre (Allemagne)
Parti politique SPD
Profession Charpentier
Ébéniste

Egon Franke (homme politique)
Vice-chanceliers d'Allemagne
Ministres fédéraux des Relations
avec l'Allemagne de l'Est

AdhĂ©rent du SPD avant la Seconde Guerre mondiale, il fait partie de la rĂ©sistance allemande au nazisme. En , il devient dĂ©putĂ© rĂ©gional de l'État de Hanovre, puis du Land de Basse-Saxe. Il entre au Bundestag cinq ans plus tard.

Avec la formation de la coalition sociale-libĂ©rale fĂ©dĂ©rale, en , il est nommĂ© ministre fĂ©dĂ©ral des Relations intra-allemandes et se charge de l'application de l'Ostpolitik. Lors de la sĂ©paration de l'alliance, en , il devient vice-chancelier pendant deux semaines.

Il est rĂ©Ă©lu dĂ©putĂ© fĂ©dĂ©ral en et se retire de la vie politique quatre ans plus tard.

Biographie

Un travailleur manuel au SPD

Après avoir quitté l'école secondaire, il suit un apprentissage de charpentier, qu'il complète par une formation d'ébéniste dans une école spécialisée quelque temps plus tard.

En , Ă  l'âge de 18 ans, il adhère au Parti social-dĂ©mocrate d'Allemagne et est Ă©lu prĂ©sident des Jeunes travailleurs socialistes (SAJ) de la province de Hanovre. Il doit renoncer Ă  ce poste quatre ans plus tard.

Un résistant contre le nazisme

Cette mĂŞme annĂ©e , Ă  la suite de l'arrivĂ©e au pouvoir du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), il rejoint le Front socialiste (SF), une organisation de rĂ©sistance. ArrĂŞtĂ© en , il est condamnĂ© Ă  deux ans et demi de prison en , pour haute trahison en vue de commettre un complot.

Il est enrôlé de force dans la Wehrmacht en et intègre le « bataillon pénal 999 ». Par la suite, il est envoyé en première ligne, ce qui lui vaut d'être brièvement emprisonné par les forces armées des États-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Lancement de carrière en Basse-Saxe

En , les autorités britanniques le nomment au Landtag provisoire du Land de Hanovre. Il est élu, le , au Landtag du nouveau Land de Basse-Saxe, dans la 2e circonscription.

Il fait son entrĂ©e au comitĂ© directeur fĂ©dĂ©ral du SPD quatre mois plus tard. Il est Ă©lu prĂ©sident de la commission rĂ©gionale du parti en Basse-Saxe en .

Député au Bundestag

Il ne se reprĂ©sente pas aux Ă©lections lĂ©gislatives rĂ©gionales du , afin d'ĂŞtre candidat lors de l'Ă©lection lĂ©gislative partielle dans la 18e circonscription fĂ©dĂ©rale, dont le dĂ©putĂ© est mort. Avec un score de 52,9 % des suffrages, il remporte le scrutin et intègre le Bundestag Ă  l'âge de 38 ans. En , il quitte le comitĂ© directeur fĂ©dĂ©ral du Parti social-dĂ©mocrate.

RĂ©Ă©lu dans sa circonscription fĂ©dĂ©rale, dĂ©sormais la 40e, avec 38,8 % des voix en , il est battu quatre ans plus tard, lors d'un scrutin au cours duquel la CDU/CSU remporte la majoritĂ© absolue des voix et sièges, mais conserve son mandat fĂ©dĂ©ral grâce au scrutin de liste. Cette mĂŞme annĂ©e , il participe Ă  la formation du groupe des « Kanalarbeiter », qui rĂ©unit des dĂ©putĂ©s fĂ©dĂ©raux SPD conservateurs, proches des syndicats et n'ayant pas suivi d'Ă©tudes supĂ©rieures.

En , il récupère sa circonscription, remportant 44,1 % des voix. Lors du congrès fédéral extraordinaire de Bad Godesberg en , qui voit l'élection de Willy Brandt comme président fédéral du SPD, il est désigné membre du présidium.

À la suite de la formation d'une grande coalition fédérale en , il devient vice-président du groupe SPD au Bundestag en remplacement d'Herbert Wehner, nommé ministre fédéral des Questions pan-allemandes. Le , il le remplace également à la présidence de la commission parlementaire des Questions pan-allemandes et berlinoise.

Ministre fédéral des Relations intra-allemandes

Le , Egon Franke est nommĂ© Ă  56 ans ministre fĂ©dĂ©ral des Relations intra-allemandes dans le premier cabinet fĂ©dĂ©ral de coalition sociale-libĂ©rale du chancelier fĂ©dĂ©ral social-dĂ©mocrate Willy Brandt. Il est alors le premier Ă  porter ce titre.

Une nouvelle fois successeur de Wehner, il travaille aux côtés du chancelier, de Walter Scheel et d'Egon Bahr à la mise en œuvre de l'Ostpolitik, qui vise à un rapprochement avec l'Allemagne de l'Est.

Ayant renoncĂ© en Ă  prĂ©sider le SPD du Land de Basse-Saxe, il est exclu trois ans plus tard du prĂ©sidium fĂ©dĂ©ral. En effet, lors du 16e congrès fĂ©dĂ©ral du SPD Ă  Hanovre en , une alliance des courants de l'aile gauche du parti bloque sa rĂ©Ă©lection. La dĂ©mission de Brandt le et son remplacement par Helmut Schmidt neuf jours plus tard ne modifient en rien sa position ministĂ©rielle.

En , il soutient la position de Schmidt quand il se montre favorable à la « double décision de l'OTAN », une politique qui consiste pour l'organisation à négocier le retrait des missiles nucléaires d'Europe avec le pacte de Varsovie, tout en prévoyant leur déploiement en cas de refus ou échec des négociations.

Le FDP décide de mettre fin à l'alliance avec les sociaux-démocrates le . Il est alors choisi comme vice-chancelier, en sa qualité de doyen du gouvernement. Ce n'est que la seconde fois depuis qu'un social-démocrate exerce ces responsabilités. L'élection de Helmut Kohl à la chancellerie une semaine plus tard et la formation d'une « coalition noire-jaune » renvoient le SPD dans l'opposition. Il quitte donc son poste ministériel, dont il détient le record de longévité.

Fin de parcours politique

Aux élections fédérales anticipées du , il est réélu pour la dernière fois, dans la 36e circonscription fédérale. En sa qualité de doyen du Bundestag, il lui revient de présider la session d'ouverture, le suivant. Il renonce cependant à ce privilège, faisant alors l'objet d'enquêtes judiciaires, et le cède à Willy Brandt. Il ne se représente pas en et quitte ainsi la vie politique.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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