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Edmond Magnier

Pierre Joseph Edmond Magnier, né le à Boulogne-sur-Mer, mort le à Paris, est un journaliste français.

Edmond Magnier
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(Ă  64 ans)
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Biographie

En 1860, il obtient pour son livre Dante et le Moyen Âge le prix d’histoire de la Société académique de l'arrondissement de Boulogne-sur-Mer et il est aussi lauréat de l'Académie d'Arras.

En 1869, il fonde à Boulogne-sur-Mer le journal La France du Nord puis l’Union indépendante à Calais.

En 1870, il rejoint Le Figaro et en dirige la rédaction[1] en l’absence de Villemmesant. Il rédige un article par lequel il apporte un soutien total à la proposition de paix du nouveau gouvernement provisoire pour mettre fin à la guerre.

Chassé du Figaro, car il avait rejoint la République en 1870, il dirige à Amiens le journal La Somme

Il fut attaché au cabinet de Gambetta et collabora avec Jules Barni au Bulletin d'instruction républicaine.

Avec Auguste Dumont, il fonde L’Évènement en avril 1872. Magnier, d'abord proche de Thiers, rĂ©unit une Ă©quipe de qualitĂ©. Il glisse ensuite vers le radicalisme et l’anticlĂ©ricalisme. En 1880, la diffusion s'Ă©levait Ă  15 000 exemplaires.

Il fut candidat malheureux à la députation à Nice en et en à Draguignan.

En 1879, il achète le château de San Salvadour à Hyères.

En 1886, Edmond Magnier se bat en duel à l'épée avec le comte Albert de Dion durant lequel son comportement est raillé[2] - [3], puis contre Georges Legrand et M. Thomeguex[4]. Il se bat l'année suivante avec Joseph Reinach à la suite des polémiques Boulanger-Ferry[5].

En 1886, il fait la connaissance de Jean Lorrain qui quitte le Courrier français pour l’Évènement.

Il est conseiller général de Saint-Tropez en 1880, élu maire d’Hyères en 1887 sur un programme touristique : la construction d’un vrai casino. Il préside le Conseil général du Var de 1890 à 1892.

En 1889, il se présente sans succès contre Gustave Paul Cluseret aux élections législatives du Var.

Pendant l’affaire Dreyfus, il souligna la nécessité de ne pas condamner sans preuve.

Le château d'Edmond Magnier à Hyères.

Le , il est élu sénateur du Var. Il est déchu le en raison d’une condamnation à un an de prison par la cour d'assises pour corruption[6] : il avait en effet détourné à son profit les subventions de l’État pour renflouer les caisses des Chemins de fer du Sud. Il prit alors la fuite[7] avant de se constituer prisonnier[8]. L'année suivante, ses propriétés dans le Var, dont son château, sont mises en ventes[9]. En raison d'irrégularités commises durant son procès, le procureur de la république est remplacé[10].

Il meurt quelques années plus tard dans un hospice dépendant des frères Saint-Jean-de-Dieu[11].

Ĺ’uvres

  • Lignes politiques de M. Edmond Magnier, Imprimerie de Gimbert fils, Giraud et Cie, 1877.
  • Dante et le Moyen Ă‚ge, Paris, Garnier, 1860.
  • Chemin de fer de Boulogne Ă  Calais. Section de Marquise, Boulogne, C. Le Roy, 1864, 8 p.
  • Protestation de M. Edmond Magnier directeur-propriĂ©taire de l'Évènement, candidat des comitĂ©s rĂ©publicains contre l'Ă©lection de M. Roissard de Bellet candidat officiel, Paris, Dubouisson, 1877, 60 p. Note(s) : Avant le titre : "Élections du 14 octobre 1877 Deuxième circonscription de Nice"
  • M. Edmond Magnier contre le plĂ©biscite : campagne dans la presse et les rĂ©unions publiques en avril et mai 1870, Paris, Dubuisson et Cie, 1877, 47 p.
  • Histoire d'une commune de France (Boulogne-sur-Mer) au XVIIIe siècle, 1875.
  • L'Exposition Internationale de pĂŞche de Boulogne-sur-mer, Guillaumin & Cie, 1866.

Sources

  • « Edmond Magnier », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Notes et références

  1. Ă€ la date du 1er janvier 1891, Edmond de Goncourt Ă©crit dans son journal : « Lockroy note l’étonnante genèse du journaliste Magnier de l’Évènement. C’était dans le principe un pĂ©dicure, oui un pĂ©dicure, qu’avait attachĂ© Ă  ses pieds Levert, le dĂ©putĂ© du Pas-de-Calais, et qui de pĂ©dicure, est montĂ© au grade de secrĂ©taire, et pendant le siège a obtenu du gouvernement de Tours de faire un journal Â»
  2. Le Petit Marseillais, (lire en ligne)
  3. « Le Petit colon algérien », sur Gallica, (consulté le )
  4. Ferréus, Annuaire du duel, Paris, Perrin & Cie, (lire en ligne)
  5. Angelo (1840-1913) Auteur du texte De Gubernatis, Dictionnaire international des Ă©crivains du jour. T.3, Lem-Zuc / A. De Gubernatis, 1888-1891 (lire en ligne)
  6. « L'Express du Nord et du Pas-de-Calais : ancien journal La Colonne », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Le Républicain de Constantine. Journal des intérêts des communes et du département », sur Gallica, (consulté le )
  8. « L'Arvor du 3 octobre 1895 - Archives départementales du Morbihan, France », sur Patrimoines & Archives départementales du Morbihan (consulté le )
  9. « L'Express du Nord et du Pas-de-Calais : ancien journal La Colonne », sur Gallica, (consulté le )
  10. Martinique Auteur du texte, « Le Moniteur de la Martinique : journal officiel de la colonie », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Figaro : journal non politique », sur Gallica, (consulté le )
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