Edmond Leburton
Edmond Leburton est un homme politique belge, né à Lantremange, près de Waremme (province de Liège), le , et mort à Waremme le . Il était licencié en sciences politiques et sociales de l'Université de Liège.
Edmond Leburton | |
Edmond Leburton en . | |
Fonctions | |
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Président de la Chambre des représentants de Belgique | |
– (1 an, 9 mois et 27 jours) |
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Prédécesseur | André Dequae |
Successeur | Charles-Ferdinand Nothomb |
Premier ministre de Belgique | |
– (1 an, 2 mois et 30 jours) |
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Monarque | Baudouin |
Gouvernement | Leburton I et II |
Coalition | PSC-CVP-PVV-PLP-PSB |
Prédécesseur | Gaston Eyskens |
Successeur | Leo Tindemans |
Biographie | |
Nom de naissance | Edmond Jules Isidore Leburton |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lantremange (Belgique) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Waremme (Belgique) |
Nationalité | Belge |
Parti politique | Parti socialiste |
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Premiers ministres de Belgique Présidents de la Chambre des représentants de Belgique |
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Biographie
En 1946, il devient député socialiste à la Chambre des représentants pour l'arrondissement de Huy-Waremme. Il fut ministre de la Santé publique et de la Famille de 1954 à 1958, ministre de la Prévoyance sociale de 1961 à 1965, puis ministre-vice-président du conseil chargé de la coordination de la politique de l'infrastructure de 1965 à 1966. Après le décès de Joseph Merlot, en 1969, il lui succède en tant que ministre des Affaires Economiques.
1940-1944.
En 1937, Edmond Leburton fait son service militaire au 2e Chasseurs à Pied. Il est caserné à Montignies. Les chambrées sont occupées par quatre miliciens, par ordre alphabétique : Lalot, Laruelle, Leburton et Monseur. Monsieur Leburton gardera contact avec certains, à tel point qu’une fille de Lalot aura comme marraine l’épouse du futur ministre. Puis est arrivée la ‘drôle de guerre’. La Belgique se retrouve sur pied de paix renforcé. Edmond Leburton reste donc à la caserne, puis participe à la campagne des 18 jours le long de la Lys. Lorsque son unité sera emmenée en captivité, il profitera d’une porte ouverte sur le trajet pour s’y engouffrer. Les habitants de cette maison lui offriront des vêtements civils avec lesquels il parviendra à regagner la Wallonie et à rentrer chez lui, à Waremme. Pendant la guerre, il a travaillé au Ministère du Travail. Cela lui a permis de beaucoup voyager. Et cela lui a surtout servi de couverture pour ses activités de résistant. Il était adjudant dans le réseau Otarie où il allait récupérer les armes lors des parachutages. Puis un jour et arrivé le code « Les betteraves améliorent le goût de la salade ». Le signal du débarquement[1].
Parcours
Edmond Leburton était présent au Congrès national wallon de 1945 et se rangea dans le camp des défenseurs du fédéralisme au congrès des socialistes wallons de 1959, puis son soutien au Mouvement wallon devient discret et il devient un adversaire du Mouvement populaire wallon puis du fédéralisme.
Edmond Leburton fut nommé ministre d'État en 1971. Il démissionne lorsqu'il est élu président du Parti socialiste belge (1971-1973).
Le , Edmond Leburton est appelé au poste de Premier ministre à la suite de la chute du gouvernement Eyskens-Cools causée par la crise des Fourons. Son gouvernement tripartite (PSB-PSC-CVP-PVV-PLP) comptait 22 ministres et 14 secrétaires d'État. Il fut surnommé par la presse « les trente-six chandelles ». Il ambitionnait de finaliser la réforme de la Constitution (la formation des régions), mais il ne put aboutir, car son action fut contrariée par la grève des dockers anversois et gantois, celle des écoliers, l'opposition à la réforme de l'armée, les manifestations contre l'avortement, la réforme du pacte scolaire, la crise pétrolière, l'affaire RTT (un secrétaire d'État PS dut démissionner) et enfin, l'affaire Ibramco. Celle-ci fut décisive dans la chute du gouvernement : une société belgo-iranienne envisageait de créer une raffinerie dans la région de Liège, mais finit par abandonner ce projet à la suite des tergiversations du gouvernement (dues à l'opposition entre le PS et le CVP).
En outre, Leburton fut vivement critiqué par certains Flamands pour sa méconnaissance du néerlandais[2].
Le il abandonna le poste de Premier ministre. Edmond Leburton fut le dernier Wallon à exercer le mandat de Premier ministre et fut le seul Premier ministre socialiste wallon, jusqu'à l'occupation du poste par Elio Di Rupo en 2011.
Le , il fut élu président de la Chambre des représentants, fonction qu'il assuma jusqu'en 1979.
Il est inhumé à Waremme.
Distinctions
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
- Conversation du 11 décembre 2015 de Luc Leroy avec la veuve et le fils d’Edmond Leburton.
- D'après Rik Van Cauwelaert, rédacteur en chef du magazine Knack (interview à Matin Première, lundi 5 décembre 2011, lors de la rubrique Questions publiques), Edmond Leburton lisait phonétiquement ses discours en néerlandais, sans les comprendre.
- « Distinctions honorifiques aux membres du Parlement », Le Soir,‎ , p. 2
Bibliographie
- Pol Vandromme, Le Socialisme moderne et Edmond Leburton, Éditions Labor, Bruxelles, 1970
- Encyclopédie du Mouvement wallon, tome III, p. 927-929