Eben-Emael
Eben-Emael [ebɛn emal], parfois orthographié Ében-Émael[1] (en wallon Eben-Emål), est une section de la commune belge de Bassenge située en Wallonie dans la province de Liège.
Eben-Emael | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Liège | ||||
Arrondissement | Liège | ||||
Commune | Bassenge | ||||
Code postal | 4690 | ||||
Zone téléphonique | 04 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ébennois(e) / Émaelois(e) | ||||
Population | 1 554 hab. (22/10/2007) | ||||
Densité | 176 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 47′ nord, 5° 40′ est | ||||
Superficie | 884 ha = 8,84 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Liège
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C'était une commune à part entière avant la Fusion des communes de 1977.
Histoire
La commune fut créée sous le régime français par la fusion des villages d'Ében et d'Émael. Elle faisait alors partie du département de la Meuse-Inférieure (future province de Limbourg).
La commune fut transférée de la province de Limbourg à la province de Liège en 1963.
Le fort d'Eben-Emael, réputé imprenable, fut pris par une action combinée de planeurs et parachutistes allemands le , soit au lendemain de l'attaque allemande du 10 mai. Bien que cette attaque en cette partie du front de l'Ouest ait été en fait une diversion (l'attaque principale ayant lieu sur la Meuse, notamment à Sedan et Dinant), la chute du fort fut annoncée comme une première grande victoire par la presse nazie et porta un coup au moral des soldats de l'armée belge. À partir de ce premier échec, l'armée belge va progressivement se retirer de la position fortifiée de Liège et de Namur, d'autres points d'appui, se retrancher derrière l'Escaut, puis livrer la bataille de la Lys (23-), où il y eut à déplorer de nombreuses défections dans les rangs des troupes flamandes (notamment les 4e, 9e, 12e, 13e et 16e divisions d'infanterie). Cet ensemble d'événements, qui vont de la prise d'Ében-Émael à la capitulation belge hâtée par Léopold III le 28 mai, constitue l'un des facteurs de déclenchement de la question royale qui divisa profondément Wallons et Flamands.
Nature et paysage
La petite rivière Le Geer passe devant le village et draine ses eaux en direction du nord.
Comme dans les villages environnants, Eben-Emael a connu une exploitation séculaire du calcaire dont il reste des carrières souterraines, comme Trou Loulou, un vaste réseau de galeries souterraines. Dans les environs d'Eben-Emael, plusieurs carrières à ciel ouvert sont encore en activité. La plus grande carrière est la Carrière du Romont, située à l'ouest d'Eben-Emael. Grâce à un convoyeur souterrain, la carrière fournit chaque jour à la cimenterie de Lixhe 1 800 tonnes de calcaire.
Patrimoine
- Fort d'Eben-Emael
- Tour d'Eben-Ezer
- Église Notre-Dame d'Émael
- Tumulus d'Émael
- Le Musée d'Eben : Centre de Recherches Archéologique et Folklorique
- Les caves : Trou Loulou, Héyoul (des champignonnières dans des anciennes carrières souterraines)[2]
- Les moulins à eau sur Le Geer :
- Moulin Loverix
- Moulin Thonnard
- Moulin Depuis ou Vieux Moulin
Traditions
Ces deux festivités comptent parmi les chefs-d’œuvre du Patrimoine oral et immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Galerie
- Fort d'Eben-Emael.
- Tour d'Eben-Ezer.
- L'église Saint-George à Eben.
- Église Saint-Joseph à Emael.
- Moulin Loverix.
- Trou Loulou Emael.
- Carrière du Romont.
Notes et références
- Hugues Wenkin, Ében-Émael, mythe allemand et histoire belge (lire en ligne), pages 88 à 95
- Reportage sur la champignonnière souterraine Jodogne